Engrenage machiavelique

Avis (1)

• 

  Jean-Paul Degache

  Le 09/07/2021 à 09h08

  Engrenage machiavélique, thriller signé Eva Baladaras, m’a entraîné du côté de Belfort, dans ce monde de l’entreprise confronté à l’appétit d’actionnaires avides de toujours plus de profit.
  Cette entreprise se nomme Lutèce et celui qui la dirige, « lui », s’appelle Pierre Claiyers. Il a été...
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  Engrenage machiavélique, thriller signé Eva Baladaras, m’a entraîné du côté de Belfort, dans ce monde de l’entreprise confronté à l’appétit d’actionnaires avides de toujours plus de profit.
  Cette entreprise se nomme Lutèce et celui qui la dirige, « lui », s’appelle Pierre Claiyers. Il a été placé là par Robert, le PDG, qui dépend des « autres », les fameux actionnaires. Ceux-ci n’ont qu’un but : réduire les coûts de fonctionnement, faire monter la valeur de Lutèce au plus haut afin de vendre au meilleur prix.
  « Lui » ne s’embarrasse pas de principes. Il se comporte comme un dictateur, abuse de ses collaboratrices qui font partie des « fidèles » contraints de donner tout leur temps afin d’augmenter au maximum les profits.
  Eva Baladras que je remercie pour sa confiance, déroule l’action de son thriller, édité par BoD-Books on Demand, en deux grandes parties : La descente aux enfers et La rébellion. L’essentiel se passe entre le 2 et le 17 septembre, avant d’apporter réponses et explications permettant de résoudre une intrigue assez folle, en février puis en mai de l’année suivante.
  Marie est le personnage principal de l’histoire. Elle est si parfaite qu’elle est la confidente de celles et de ceux qui travaillent chez Lutèce. D’ailleurs, on la nomme « Marie-la-Sainte ». Elle vit séparée de Fabian, son mari, qu’elle rêve de retrouver alors qu’un lourd secret l’a éloignée de lui.
  Au cours de ce thriller un peu compliqué, j’ai croisé Séverine, Martine, Thierry et Anne travaillant sous l’emprise de Pierre Claiyers mais aussi Marc, Louis, José, Inès, Tamara…
  Dans la vie professionnelle des principaux personnages, s’imbriquent les relations amoureuses extra-conjugales, les ruptures, les jalousies, les viols ou tentatives de viol. Malgré une belle escapade à Saint-Jacques de Compostelle et en Galice, l’essentiel se déroule à Belfort mais aussi à Mulhouse, dans l’est de la France où, comme dans bien d’autres régions, il est important de sauvegarder l’emploi, ce dont les actionnaires parisiens se contrefichent.
  Si Eva Baldaras démontre brillamment tous les enjeux, toutes les magouilles échafaudées pour toujours plus de profit, elle s’enlise un peu dans les relations amoureuses, les jalousies, les tromperies. Par contre, elle s’attache avec brio à l’évolution psychologique de ses personnages pour les mener jusqu’au dénouement, ne ménageant pas les explications.
  J’ajoute un mot sur le style de l’autrice qui m’a surpris parfois avec certaines tournures ou expressions. De façon originale, elle donne vie aux objets, les faisant même agir. Cela m’a étonné puis je m’y suis habitué et j’ai apprécié cette façon d’écrire.
  Engrenage machiavélique, le titre de ce thriller psychologique est bien choisi car il plonge le lecteur dans une machination aux conséquences humaines désastreuses. Heureusement, pour ces êtres humains que nous sommes, il existe amour et solidarité, qualités dont font preuve quelques-uns des principaux personnages, ce qui ne peut que les sauver du désastre.
  
  Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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