Au-delà des combats, ce qu'implique la guerre, c'est, via l'effondrement de la société et sa mise à sac, le délitement de certains liens, la tombée dans l'orphelinat, la perte de l'essentiel, la solitude. Le cas du Burundi, soumis aux tremblements qui s'emparèrent de l'Afrique des Grands Lacs dans les années quatrevingt- dix, en est un exemple, pays qui vit ses enfants errer, chuter dans la misère, être victime des maladies... pour ne pas mentionner le pire. Un atroce spectacle qui prit Patrice, entretenant par ailleurs des liens depuis toujours étroits avec le Burundi, au coeur et lui commanda de faire quelque chose... Un élan qui se situe à l'origine des écoles PIF, qui oeuvrent à l'éducation et au bien-être des enfants burundais, dans lequel s'investit aussi Jean... Tour d'horizon d'une entreprise humanitaire et portraits de tous ces jeunes qui commencent à se construire un avenir.
Écrit à quatre mains, mais laissant entendre les voix de ceux qui ont participé à l'aventure des écoles PIF et les parcours chaotiques d'enfants pris dans la tourmente, ce texte s'arc-boute contre le pathétique et le mélodramatique, préférant donner à voir des vies qui reprennent leurs droits, qui apprennent à grandir sur des piliers fermes et solides. Et l'on comprend alors pourquoi les photographies captent avant tout les sourires, une certaine forme de sérénité et d'apaisement des enfants. Un texte porté par les engagements et la ténacité de ses auteurs, mais aussi par ces bonheurs simples qui jaillissent au détour des pages.
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