Des conseils de lecture enthousiasmants et étonnants !
UNE ENQUÊTE SANS TABOUS SUR L'ENDOMÉTRIOSE ET LA SANTÉ DES FEMMES
Rose est journaliste santé et auteure à succès. Le jour où elle s'intéresse à l'endométriose, elle est sidérée par le succès de son appel à témoignages. Elle reçoit plus de mille récits de vie qui la bouleversent. La voilà partie à la rencontre de ces femmes qui n'ont pas envie de se taire. Ce qu'elle découvre la stupéfie une nouvelle fois. Pourquoi faut-il encore en moyenne sept ans aux femmes souffrant d'endométriose pour être diagnostiquées, malgré la stratégie de lutte mise en place par le gouvernement ? Rose décide alors d'interviewer tous les experts possibles : médecins, psychologues, sexologues, sages-femmes, etc. jusqu'au ministre de la Santé. Une enquête passionnante qui dévoile que si les femmes, et les endogirls particulièrement, doivent encore endurer tabou autour de leur corps, omerta du monde médical et sexisme ambiant, elles sont également parvenues à faire naître autour d'elles une formidable sororité. Et aussi l'espoir : oui, on peut être atteinte d'endométriose et travailler, avoir un enfant, être en couple, etc. Le combat et l'engagement de beaucoup offre un avenir moins sombre aux endogirls.
Balayant les tabous, l'omerta et le sexisme, l'enquête passionnante d'une journaliste sur l'endométriose : à la rencontre d'experts engagés et de femmes combatives.
Des conseils de lecture enthousiasmants et étonnants !
Une maladie qui touche au moins 10% de la population en âge de procréer et que l’on met en moyenne 7 ans à diagnostiquer ! Ce sont des chiffres qui font froid dans le dos et c’est pourtant la réalité de l’endométriose aujourd’hui !
C’est une bande dessinée documentaire basée sur des témoignages et sur des données scientifiques, médicales et politiques. Je salue cette initiative d’avoir mis en images et en bulles la situation de l’endométriose aujourd’hui. Je suis persuadée que le support de la bande dessinée permet de toucher un public plus large. C’est une enquête de grande ampleur dont je n’ai réellement mesuré la portée que lorsque j’ai refermé ce livre. L’endométriose a longtemps été une maladie » tabou » que les femmes atteintes ont dû cacher car la société ne voulait pas en entendre parler.
C’est un livre à mettre entre toutes les mains et pas seulement dans celles des femmes. Ayant incité mon mari à découvrir « Endogirls » , sa réaction a été des plus belles : « est-ce que toi aussi tu as déjà ressenti certains de ces symptômes ? » alors n’hésitons pas à partager pour que cette maladie soit mieux connue et qu’elle devienne alors un tout petit peu plus « supportable » !
(Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024)
"Endogirls" propose une enquête riche, documentée, et agrémentée de nombreux témoignages sur l'endométriose. J'ai appris énormément lors de la lecture, l'album remplit très bien sa mission de vulgarisation et je n'ai aucun reproche à lui faire sur le fond. J'ai plus de doutes sur la forme : d'une part, face à cette masse d'informations, il aurait été judicieux d'avoir une table des matières pour s'y retrouver. D'autre part, je ne comprends pas le choix entre ce qui est représenté en BD et ce qui reste sous forme de textes. L'ensemble du contenu aurait pu être adapté mais seuls les témoignages l'ont été, et pour moi qui suis convaincu de l'intérêt de la BD comme outil didactique, j'ai trouvé que le traitement choisi ici n'apportait pas grand chose… Le sujet est fort, le contenu est bon, mais je pense que ça aurait mérité d'être retravaillé pour en faire une meilleure BD.
https://www.instagram.com/p/C7MxcaftVaI/
Comme sur les précédents avis, je suis convaincu que cet ouvrage de vulgarisation à un sujet trop peu connu est nécessaire. Sa médiatisation décolle, des jeunes femmes connues (Enora Malagré, l'actrice de Plus belle la vie - Laetitia Milot, la chanteuse Imany) touchées par la problématique s'en font les porte parole, et alors que je n'en avais jamais entendu parler encore cinq ans en amont, j'ai l'impression d'avoir été sensibilisé à 3 ou 4 reprises (dans des contextes différents) avant la lecture de cet ouvrage.
C'est une bonne chose, j'imagine que les professionnels de la santé sont également plus informés que par le passé, même les cours de médecine abordent maintenant l'endométriose. On peut espérer que les moyennes de durée de détection s'amenuisent et que la souffrance des femmes concernées soit mieux traitée.
Bravo donc pour l'ouvrage que je décrirais plus comme une enquête journalistique poussée, ou un mémoire de fin d'études que comme un roman graphique.
Et c'est là que le bât blesse !!
Seule la moitié de l'album est dessinée, sous la forme de témoignages de femmes, en version très "condensé sucré" car chaque témoignage n'a droit qu'à 7/8 pages max.
Les dessins sont ultra basiques, pas de recherche de décor, il ne faut pas polluer les messages.
Tout est forcément tourné autour de ces témoignages, l'efficacité semble le maître mot. Les discussions ne sonnent pas naturelles, elles ont l'air téléguidées / retravaillées, comme pour une leçon de morale donnée par sur-adressage, pour bien asseoir l'information. De fait peu de place laissée aux émotions et c'est bien dommage car ça manque vraiment d'empathie.
L'autre moitié de l'album est plus convaincante, mais il s'agit d'interviews de spécialistes de santé, que du texte, dense et un peu lourdingue à lire en continu. J'aurais bien vu un format blog, à picorer a volonté sur le net. Pour l'avoir lu d'une traite, j'étais pressé de terminer et de passer à autre chose (j'ai un peu honte, mais c'est le cas, j'assume).
L'album nous est proposé pour la pré-sélection du Prix Orange-Lecteurs.com 2024.
Je lui reconnais bien des qualités, mais je ne le retiendrai pas dans le cadre d'un prix BD (même s'il en adopte les codes), il est vraiment loin loin dans ma "shortlist"....
Quoiqu'il en soit, je remercie lecteurs.com, les auteurs Natalie André et Violette Suquet, ainsi que les Éditions "Le courrier du Livre Graphic" de m'avoir partagé cet album.
Je le partagerai probablement avec mes filles (ados de 12 et 13 ans), mais pas de suite, plus dans 1 an ou 2. Sûrement plus probable pour elles de s'y intéresser si certaines de leurs amies developpent des règles douloureuses (ce qui n'est pas à souhaiter).
Pour le moment, elles n'ont pas manifesté une attention soutenue pour la question...
Un ouvrage nécessaire pour informer sur l'endométriose. Même si cette maladie est désormais bien médiatisée grâce à des célébrités qui ont révélé en être atteintes et à tout le travail accompli par plusieurs associations, le traitement du sujet par la BD permettra une diffusion encore plus large. Cela est vraiment un sujet de santé publique. Le livre se présente comme autant d'études de cas : un portrait de femme confrontée à la maladie permet d'aborder un sujet (la douleur, le désir d'enfant, la chirurgie, le quotidien au travail), puis, à l'issue du chapitre, un professionnel est interviewé (sexologue, nutritionniste, ministre de la santé, gynécologue). On mesure le chemin parcouru ces dernières années dans le domaine médical et chez les médecins : il n'est plus question de se faire entendre dire "c'est normal d'avoir mal pendant les règles", "prenez sur vous", quand c'est tout le quotidien qui est impacté. Un livre à mettre entre toutes les mains, pour donner espoir aux malades et informer ceux /celles qui les côtoient et ne mesurent pas toujours le degré de souffrance des "endogirls".
Ouvrage lu dans le cadre du prix Orange de la bande dessinée : merci à lecteur.com et aux éditions courrier du livre graphic pour cet envoi !
Ziggy a bien résumé le contenu, les qualités et les intérêts de cet ouvrage qui a recours à la BD en complément d’entretiens permettant notamment de détailler cette maladie de l’endométriose qui touche 10 % des femmes et plus précisément 15 % à 20 % des femmes en âge de procréer soit 1,5 à 2,5 millions de femmes (en France).
L’insuffisance de sensibilisations et de formations participent à expliquer qu’il faut 7 ans ( !) avant de diagnostiquer cette maladie hyper-douloureuse aux traitements encore très limités. Mais le diagnostic contribue déjà à pouvoir mieux « vivre avec », y compris avec les « trucs » possibles et une meilleure prise en compte par la société.
Cet ouvrage prend donc une importance évidente pour contribuer à la sensibilisation du monde médical mais aussi de la population en général, des décideurs (employeurs, administrations, …) et des couples et familles.
Cette maladie féminine aux conséquences multiples (au premier rang desquelles la difficulté de « vivre avec », mais aussi des répercussions sur la vie professionnelle, sexuelle, … ) doit être intégrée et comprise par les hommes et demande une attention, ne serait-ce déjà qu’affective pour éviter un replis sur soi compliquant encore plus la capacité à « vivre avec ».
Un ouvrage essentiel. Pas forcément une « BD Documentaire » au sens classique ; mais de la BD mise au service d’une cause (c’est encore plus fort).
Titre en lice pour le Prix Orange de la BD 2024. Remerciements aux éditions « Courrier du Livre Graphic » et à Lecteurs.com pour la communication de cet ouvrage.
Je considère ce roman graphique comme un excellent ouvrage de vulgarisation sur l’endométriose. Il mêle faits historiques, témoignages de femmes en souffrant, explications médicales et donne des pistes pour mieux vivre avec étant donné qu’on n’en guérit pas.
Endométriose : maladie gynécologique chronique. Elle se définit par la présence d’un tissus semblable ( mais pas identique) à l’endomètre, muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus, en dehors de la cavité utérine Elle est dite bénigne car le pronostic vital des patientes n’est pas engagé, mais elle est très souvent difficile à vivre au quotidien.
Rose est journaliste santé. Le jour où elle s’intéresse à l’endométriose, elle est sidérée par le succès que rencontre son appel à témoignages. Elle reçoit plus de mille récits de vie qui la bouleversent et part à la rencontre de ces femmes qui n’ont pas envie de se taire. Ce qu’elle découvre la laisse une nouvelle fois sans voix. Pourquoi, malgré la stratégie de lutte mise en place par le gouvernement, faut-il encore en moyenne sept ans aux femmes souffrant d’endométriose pour être diagnostiquées ? Rose décide alors de mener cette enquête passionnante auprès de médecins, psychologues, sexologues, sages femmes et même ministre de la santé. Elle dévoile que si les femmes et les « endogirls » en particuliers doivent endurer tabou autour de leur corps , omerta du monde médical et sexisme ambiant, elles sont également parvenues à faire naître une formidable sororité autour d’elles, aidées en cela par des marraines très médiatiques.
Nathalie André, journaliste et Violette Suquet, illustratrice, ont souhaité raconter cette histoire, comme on dit « inspirée de faits réels. ». Au travers de ce texte, elles souhaitent mettre en lumière le courage et l’abnégation de ces femmes trop souvent délaissées, trop souvent raillées.
Ce récit sera émaillé de nombreux témoignages de femmes fortes et résilientes dont l’histoire va nous être racontée ainsi que leur parcours parsemé d’embuches.
Dans un premier temps, retour sur l’historique de cette maladie.
Ses symptômes sont connus depuis l’antiquité égyptienne puis grecque.
Au Vème siècle Hippocrate les dissocie de la sorcellerie et en fait un processus naturel dont il faut chercher le diagnostique et le traitement. Ses observations tombèrent peu à peu dans l’oubli.
C’est à Galien que l’on doit la confusion entre endométriose et hystérie, ce qui va constituer une source d’errance pour les siècles à venir et retarder la prise en compte des douleurs liées à l’endométriose. A tel point qu’à la Renaissance, les femmes en souffrant furent conduites au bûcher. Car, entre le XV ème et le XVII ème siècle, elles ont été considérées comme des sorcières.
Au XIX ème siècle, si elles n’étaient pas exécutées, les « endogirls »étaient exhibées par ce cher Docteur Charcot, neurologue de son état, lors de séances publiques à la Pitié Salpêtrière. Il utilisait l’hypnose chez ses patientes pour provoquer des crises et les étudier. Pour lui c’était la démonstration de ce qu’était l’hystérie. Cette dramatique confusion fit que ces femmes en pleine crise d’endométriose furent considérées comme folles car elles hurlaient et se tétanisaient.
Dans la moitié du XIX ème siècle différents traitements barbares furent utilisés : saignée, sangsues appliquées sur le col de l’utérus et chocs électriques sur les femmes étiquetées hystériques.
Ce XIX ème siècle vit également des découvertes qui restèrent dans l’ombre, comme avec ce Docteur Von Rokitansky, autrichien d’origine tchèque, qui est le premier à décrire l’endométriose comme la présence de muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Elle est enfin reconnue comme maladie organique et non plus trouble psychologique, mais il ne fait pas le lien clinique avec la maladie déjà décrite sous de nombreuses appellations.
En 1903, le Professeur Thomas Stephen Cullen, gynécologue canadien, décrit l’envahissement des nerfs pelviens par des lésions, validant le caractère douloureux de la pathologie.
C’est finalement en 1927 que le chirurgien gynécologue John A Sampson nomme cette affection et on parle enfin d’endométriose.
Notre XXI ème siècle voit cette maladie touchant 10 % des femmes sortir de l’ombre grâce au travail remarquable de nombreuses associations de patientes « EndoFrance », « ENDOmind » « Info-Endométriose » qui se démultiplient.
« Ce livre est une pépite, une ressource merveilleuse. Il est sérieux et tendre, il nous donne des clés ,nous force à penser » Anna Roy ( sage femme)
« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Le courrier du livre graphic pour cet envoi. »
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