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En voiture, écritures automobiles

Couverture du livre « En voiture, écritures automobiles » de Francois Bon aux éditions Publie.net
Résumé:

En juin 2002 j´étais invité à Lyon pour une journée d´étude où il était question d´automobile et sociologie, avec aussi des industriels, et j´étais là pour parler littérature. C´était à l´invitation d´Anne-Marie Eyssartel et Bernard Rochette.
Comme à mon habitude, j´avais préparé des notes mais... Voir plus

En juin 2002 j´étais invité à Lyon pour une journée d´étude où il était question d´automobile et sociologie, avec aussi des industriels, et j´étais là pour parler littérature. C´était à l´invitation d´Anne-Marie Eyssartel et Bernard Rochette.
Comme à mon habitude, j´avais préparé des notes mais sans rédaction finale, juste assez pour me lancer en impro sans filet.
Ce texte est resté depuis à proximité de la table de travail, repris, solidifié. C´est aussi un de de mes thèmes réguliers d´intervention en atelier d´écriture, avec grande curiosité cette saison à l´essayer en Amérique.
Ce sont des thèmes qui recoupent aussi mon livre Mécanique (je crois même que c´est pour ce colloque que j´avais préparé diaporama à partir des archives paternelles et grand-paternelles, sur ce garage de Saint-Michel en l´Herm, 1925-1965).
Mais un thème qui ne dépend pas que de l´archéologie familiale : dans la rupture considérable de nos schèmes de représentation, les questions liées au territoire arpenté, et à la vitesse de perception, sont essentielles.
Il ne s´agit pas de technique : en littérature, cela n´aurait aucun sens. Disons plutôt qu´une connaissance précise de l´histoire de ce schème permet peut-être de mieux appréhender la tâche pour le présent. Pas sûr que Simenon, en écrivant Feux rouges, ou Julio Cortazar, en écrivant Les autonautes de la cosmoroute, aient eu besoin de se remémorer L´Éducation sentimentale ou les séquences automobiles de A la Recherche du temps perdu. Mais Julien Gracq, pour écrire La Presqu´île, devait bien ruminer, lui, sur les voitures (« J´ai eu quatre Deux-Chevaux... »).
Il s´agit donc de suivre un fil : comment la question d´un narrateur en translation, et ce qui s´en induit pour ses perceptions, a modelé les formes de la littérature, et permis de se saisir d´une fraction neuve de réel.
Rien plus, rien moins. L´atelier, vu de mon côté. On finit par quelques remarques sur Lendemain de fête, de Jacques Serena, L´Arbre sur la rivière de Pierre Bergounioux, et Cherokee de Jean Echenoz : quel point commun, à votre avis ?

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