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En kit

Couverture du livre « En kit » de Laure Naimski aux éditions Belfond
  • Date de parution :
  • Editeur : Belfond
  • EAN : 9782714456670
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Une critique sociale virevoltante et désespérée sur le non-sens de la vie au début du XXIe siècle.
Parce que Samuel l'a quittée, Hélène plante sa tente au milieu de son salon et s'y met à l'abri avec son chat d'Artagnan. Mais elle n'est pas au bout de ses peines : double toit ou pas,... Voir plus

Une critique sociale virevoltante et désespérée sur le non-sens de la vie au début du XXIe siècle.
Parce que Samuel l'a quittée, Hélène plante sa tente au milieu de son salon et s'y met à l'abri avec son chat d'Artagnan. Mais elle n'est pas au bout de ses peines : double toit ou pas, l'extérieur s'incruste...
Entre une mère hôtesse de l'air qui change d'amant comme de coiffeuse, un père juif rescapé de la Shoah, très pratiquant mais pas toujours moralement nickel, et les ouvriers sans papiers qui circulent devant ses fenêtres, Hélène n'a pas une seconde à elle.
Par touches cocasses ou graves, Laure Naimski dessine le monde un peu piqué d'une femme au bord de la crise de nerfs. Une fable tendue, caustique et désopilante sur la précarité et l'incohérence contemporaines.

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  • Étrange, décale, une fin un peu floue...

    Étrange, décale, une fin un peu floue...

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  • - OK Hélène… Oui, je sais, c’est votre vrai prénom que vous n’avez pas changé car vous n’avez pas peur des représailles. Vous venez de vous faire larguer par votre mec, votre mari.
    Pensez-vous votre réaction normale ? Planter une tente (sardines enfoncées dans le parquet) au milieu de votre...
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    - OK Hélène… Oui, je sais, c’est votre vrai prénom que vous n’avez pas changé car vous n’avez pas peur des représailles. Vous venez de vous faire larguer par votre mec, votre mari.
    Pensez-vous votre réaction normale ? Planter une tente (sardines enfoncées dans le parquet) au milieu de votre salon, enfin du salon de l’appartement généreusement prêté par votre mère, cela vous parait abouti ?

    Ah bon, « Les marmottes plient bien le papier argent des tablettes de chocolat, alors pourquoi par une tente au beau milieu d’un salon. » Oui, dans ce cas là….

    - Diriez-vous que cette tente représente une sorte de matrice maternelle ?

    Oh, doucement, ne montez pas sur vos grands chevaux lorsque je parle de votre mère. Oui, elle est hôtesse de l’air et aime s’envoyer en l’air, quel jeu de mots Hélène, vous êtes en forme !

    -Mais pourquoi vous taillader les veines, vous risquez gros, d’ailleurs, une fois cela a failli mal tourner.

    Je comprends, les pompiers sont à vos petits soins, oui mais voilà, vous êtes sur la liste rouge maintenant. S’il vous arrive quelque chose, ils risquent de ne pas venir.

    - Et puis tous ces gens bizarres autour de vous. Ils ont tendance à mourir de mort violente. Etes-vous certaines qu’ils existent vraiment, j’en doute parfois. Ne seriez-vous pas un peu mythomane ? Je pourrais même rajouter parano puisque vous changez les noms de certaines personnes pour ne pas qu’ils aient d’ennuis avec la police ou je ne sais quoi !
    Non, non, ne vous fâchez pas c’était juste une supposition.

    - A 35 ans, ne pensez-vous pas que votre vie devrait prendre une autre orientation, d’écouter la conseillère de Pôle Emploi, votre mère et… de retravailler, vous n’êtes plus une enfant que diantre.
    « Je n’ai jamais su m’occuper de quelqu’un d’autre que de moi-même. Et encore, j’ai parfois le sentiment tenace d’être cet enfant que je n’ai pas voulu avoir. »

    En plus, vous faites du nombrilisme !!!

    - Parlons un peu de votre mari. Samuel. Ce n’est vraiment pas l’homme parfait. Le jour où vous l’avez rencontré, il baignait dans sa soulographie et dans le caniveau, cela aurait dû vous mettre la puce à l’oreille. Mais non, vous avez foncé.

    Oui, je sais, il avait fait disparaître votre peur.

    - Allez chère Hélène, vous m’avez fait sourire et même rire avec vos histoires à dormir debout (non, je ne fais plus de camping, avec mes vieilles douleurs, dormir au ras du sol…). Vous êtes la reine des calembredaines, de l’ironie du désespoir.

    Ce que je viens d’écrire fait penser à une femme immature, ce qui est vrai. Prenons cette lecture autrement, il s’agit d’une jeune femme en pleine dépression, une boule d’angoisse, une malade de solitude, une malade de la vie qui aimerait tant qu’on l’aime mais qui s’y prend mal. Elle aimerait tant, mais…. malgré quelques accès de lucidité, elle s’enfonce lentement dans sa détresse.

    Laure Naimski trempe sa plume dans une encre caustique, un peu décalée, un peu ou beaucoup déjantée, pour nous décrire les maux d’Hélène. Une jolie réussite pour ce premier roman

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