"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sur la route des sables blancs, une BMW roulant à tombeau ouvert file en direction de Concarneau. À son bord, une bande de copains enivrés chante à tue-tête La jument de Michao. Neuf ans plus tard, Gabriel Mancini, un notable nantais dont l'arrogance n'a d'égale que la suffisance, ne semble pas s'émouvoir du départ soudain de son épouse. Alertée par de sombres visions et frappée par les invraisemblances de cette disparition inquiétante, Cassidy Higgins, amie d'enfance de Camille, va remuer ciel et terre pour la retrouver. Alors qu'un mystérieux mal frappe la brigade de Carquefou, la belle écossaise ne reculera devant rien pour convaincre les gendarmes d'enquêter...
Troisième tome de la série avec Hadrien Velganni dont je n'ai lu que le premier, Les ombres de l'Erdre, pas mal, mais un peu attendu. Cette fois-ci Aline Duret a construit une intrigue qui tient bien la route jusqu'à l'ultime ligne. Ma seule réserve viendrait de l'intrigue secondaire, l'intoxication qui touche les gendarmes de Carquefou, qui doit être une sorte de fil rouge entre tous les tomes mais dont je me suis demandé si elle était indispensable. Mais elle ne tient qu'une toute petite partie de l'histoire et ne pèse pas sur le plaisir et l'intérêt de l'intrigue principale. Ah si une autre remarque : "La comtoise en acajou qui trônait dans la salle à manger sonna treize coups." (p.187) Treize coups ? A treize heures, ne sonnerait-elle pas un unique coup ?
Une fois révélée, l'énigme n'est pas si originale que cela, mais c'est la manière de la raconter qui l'est et surtout les enquêteurs. L'opposition entre Cassidy, écossaise exilée en Bretagne, spontanée, pimpante et Hadrien, taciturne et réservé, fonctionne très bien. Et Aline Duret ménage ses effets et le suspense, distillant là des indices, là des surprises ou rebondissements. C'est très bien fait et je ne me suis jamais ennuyé dans ce roman policier très rythmé qui emprunte son titre de la célébrissime chanson du non moins fameux groupe Tri Yann -Jean-Louis Jossic a écrit la préface du roman-, La jument de Michao
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