"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
on retrouve l'ambiance de ses premiers polars régionaux, une narration plus rythmée,avec une Mary Lester toujours aussi insolente!Jean Failler a modernisé quelque peu l'intrigue et évoque la place des femmes dans la société...cependant,j'ai trouvé la fin quelque peu abrupte.
Un bon moment de lecture et de détente!
Une histoire somme toute assez banale qui met du temps à s'installer, des personnages qui ressemblent à si méprendre à des caricatures de série Z..... soporifique et inintéressant.
(Attention risque de divulgation). Tréguier, petite localité tranquille des Côtes d'Armor vit sous tension depuis qu'un de ses habitants, même pas un gars du coin, a fait déplacer une statue de mère Térésa qui empiétait sur un espace public. Le sieur Flairius, laïc extrémiste et procédurier ne s’arrête pas là et cherche noise à la mairie. Le commandant Mary Lester est venue pour tenter de régler la situation, mais Flairius est intraitable et infatigable dans sa lutte contre toute once de religion. Rentrée à Quimper, Mary est rappelée lorsque Flairius disparaît. Pas sûr qu'il manquera à quelqu'un, mais un homme qui ne donne plus signe de vie depuis quelques jours mérite une enquête.
Tome 2 aussi léger et plaisant que le précédent, le Tome 1 donc, même si cette fois, on entre dans une enquête plus traditionnelle sur une disparition. Mary Lester est toujours aussi cinglante dans ses réparties. L'ironie et le sarcasme font partie de sa panoplie d'enquêtrice, et si cela ne plaît pas toujours à ses interlocuteurs, eh bien, tant pis pour eux. Parce que Mary est aussi une flicque redoutable, surtout lorsqu'elle est secondée par son adjoint, le capitaine JP Fortin -un colosse adepte de techniques de combat, de défense... qu'il enseigne à des collègues- comme dans le tome 1 ou par la lieutenante Gertrude Le Quintrec -la meilleure élève du sus-nommé.
Et c'est toujours une joie que de retrouver la belle langue de Jean Failler, émaillée d’imparfaits du subjonctifs, de bons mots, de belles tournures, preuve qu'un polar peut se la jouer littéraire : "N'ayant vu personne de suspect, il ferma soigneusement la porte et revint prendre place dans son trop grand fauteuil qui aurait accueilli deux flics comme lui sans qu'ils se gênassent. D'un geste de la main, il montra la chaise disposée devant son bureau. Mary s'y posa et attendit. [...] Sans s'offusquer du ton comminatoire, Mary saisit le feuillet, le déplia et prit le temps de le lire posément. " (p.39)
Et l'intrigue, me demanderez-vous. Et bien, elle réserve quelques surprises, des fausses pistes, des rebondissements, bref de quoi tenir le lecteur qui aurait pu se satisfaire de la bonne ambiance, du ton et de la belle écriture de Jean Failler, mais à qui elle fait bénéficier d'un supplément d'intérêt évident.
Ah que c'est bon de relire une aventure de Mary Lester. J'en ai lu pas mal, puis pour diverses raisons j'ai un peu arrêté, alors que Jean Faillier n'a pas cessé d'en écrire, et nous voici déjà au tome 61 (le 62 est le tome 2 de cette aventure qui sera évoqué ici même dans pas longtemps, genre demain). Tréguier, Côtes d'Armor, le nord de la Bretagne, paisible contrée, connue pour avoir vu naître Ernest Renan, l'un des plus grands intellectuels du XIX° siècle, écrivain, philosophe, historien et académicien, mais aussi sa sœur Henriette Renan qui écrivit elle aussi, mais qui n'a pas connu la célébrité de son jeune frère. Tréguier est également connue pour ses bâtiments, la monumentale cathédrale Saint-Tugdual, ses maisons à pans de bois... et aussi parce que l'on n'arrêtait pas de me le répéter lorsque j'étais enfant elle est liée à Saint Yves qui y fut prêtre et official.
Avec Jean Failler et Mary Lester, dans une ambiance bon enfant, légère et primesautière, on visite la commune et l'on apprend pas mal de choses sur son passé, sur Ernest Renan. Mine de rien, c'est assez érudit, Mary Lester se faisant un plaisir d'user de mots rares, dans les joutes verbales qu'elle mène avec le commissaire divisionnaire Fabien et, dans une moindre mesure, avec son adjoint JP Fortin ou avec des témoins mais ils n'ont pas le répondant de son chef.
Et puis, il y a les attaques nettes des extrémismes de tout poil : les catholiques comme les athées qui ne supportent pas les croyances ou absences de croyances et les us et coutumes des autres. J'opine et j'adhère, même si dans le cas présent c'est le laïc qui est le "méchant", ce qui me plaît moins étant donné mon athéisme profond.
Et l'enquête me demanderez-vous, car il s'agit quand même d'un polar ? Elle avance, doucement, Mary Lester et son adjoint doivent arbitrer un conflit qui semble bénin. Léger et distrayant donc... dans le premier tome, car je subodore que si deux tomes il y a, les choses se corsent -et des Corses en Bretagne, je vous dis pas la rencontre, j'ai connu une Corse par sa mère et Bretonne par son père... quel caractère !, mais ça n'a aucun rapport- dans le second tome.
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