"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1940, au nord de la Crète. La communauté juive célèbre Rosh Hashana. Rebecca écoute les commérages sur le futur mariage de Stella. On s'interroge aussi sur la guerre qui a commencé en Europe. Metaxas, le dictateur au pouvoir à Athènes, saura-t-il résister à Mussolini et à son allié, Hitler ? Bientôt, le bateau de Nikos, le Tanaïs, est réquisitionné par l'armée grecque. Malgré la menace, la vie continue...
Jusqu'au matin du 20 mai 1941, lorsque le IIIe Reich lance sur la Crète une invasion aéroportée. Faut-il fuir ou rester ? C'est l'heure de savoir si l'on est libre de choisir son destin.
Avec Eleftheria, Murielle Szac nous livre un magnifique roman, choral et solaire, où derrière chaque histoire personnelle se tisse une histoire partagée, celle de femmes et d'hommes ayant vécu en Crète pendant la Seconde Guerre mondiale. Un épisode méconnu de l'Histoire.
Eleftheria de Murielle Szac roman que j'ai eu l'occasion de découvrir avant sa sortie en 2022 grâce au animatrice de Culturalivres. Un roman choral qui se déroule dans les montagnes de Crète, en plein conflits de la seconde guerre mondiale.
Une intrigue qui mêle des descriptions dépaysante est horreur du conflit. Les histoires s'entremêlent. Un beau travaille de mémoire bien documenté.
Historique, Mélancolie, Espoir, Courage et Résistance.
Une plume fluide, poétique et envoutante. Des personnages attachants.
La Crète cette île qui allie de somptueux paysages, une mer turquoise et une histoire singulière. Les Ottomans, les Byzantins et les Vénitiens ont laissé leurs empreintes sur l'île. Et cet épisode méconnu.
Tout était là pour un beau moment de lecture : Et ce fut le cas, c'est un roman magnifique.
Tout se déroule entre le 3 octobre 1940 et Octobre 1944. Entre les prémices de l'invasion allemandes, l'invasion elle-même, la résistance, la fuite et son cortège de vies brisées, d'horreurs et de malheurs. Les destins s'entrecroisent dans la barbarie nazie où les envahisseurs italiens ont un rôle de modérateur et où l'antisémitisme est réduit à un dénonciateur anonyme !
Qu'est ce que la Liberté ?
Comment peut on parler de Liberté quand tout une communauté est violentée, anéantie ?
Rebecca, jeune femme juive devenue chef de famille, est pourtant confrontée au choix de fuir ou de suivre sa famille en camp. Elle a donc la liberté de choisir le sacrifice.
C’est via son premier roman pour adultes que je découvre Murielle Szac. Comment résister à cette magnifique couverture et à ce titre fort, Eleftheria, « liberté » en grec ?
Le roman se déroule en Crète entre 1941 et 1944 et commence par la beauté de la cérémonie de Tashlikh le jour de Rosh Ha-Shana. C’est un récit choral, où l’on suit une dizaine de personnages, juifs et non juifs : Stella qui a fait scandale en épousant un goy, Yorgos; Rebecca, empêchée par le déclassement social de sa famille de devenir musicienne professionnelle, et sa meilleure amie Rena; Rachel, adolescente sauvage issue d’une famille très pauvre; les Levi, une famille bourgeoise et Ariadni, jeune villageoise, nourrice des enfants; mais aussi Petros, un photographe polonais ou encore Luigi, soldat de l’armée de Mussolini. L’invasion allemande (l’opération Merkur) en 1941 entraîne le recensement de la population juive et l’étau se resserre…
Il n’y a pas de happy end dans un roman qui évoque une communauté juive durant la Seconde Guerre Mondiale, pour autant le conflit et la menace n’empêchent pas les rêves, les histoires d’amour et l’amitié. Et à contexte exceptionnel, situations exceptionnelles avec, malgré la fourberie et la délation, des actes de résistance, de sauvetage et de bravoure.
Basé sur des faits historiques et parfois inspiré de personnages réels, Eleftheria est un roman qui se lit tout seul et qui est parsemé de détails, de réflexions qui font mouche.
Je connaissais très mal l’histoire des Juifs grecs (seulement qu’il y avait une importante communauté à Salonique qui a presque entièrement été décimée) et encore moins celle des Juifs crétois, et Eleftheria m’a permis d’en savoir plus sur cet épisode tragique.
A travers des personnages bien incarnés et attachants et quelques scènes fortes, Murielle Szac redonne vie à cette communauté vieille de plus de 2300 ans à l’époque et dont il ne subsiste aujourd’hui que quelques membres. Merci à elle d’en perpétuer la mémoire grâce à ce livre.
Lorsque les allemands envahissent la Crête en mai 1941, les Crétois de toutes obédiences et habitués à vivre ensemble en parfaite harmonie se trouvent confrontés au même dilemme que partout en Europe : laisser faire, collaborer ou résister.
Murielle Szac nous raconte l’histoire de ces hommes et femmes, qui découvrent petit à petit que le recensement volontaire des juifs est une vraie menace, que parmi leurs voisins, leurs amis se trouvent ceux prêts à dénoncer, à trahir mais aussi ceux prêts à faire le sacrifice de leur vie pour combattre l’ennemi.
Porté par une écriture simple, directe, ce récit raconte l’horreur des massacres dans les villages, la fuite des anglais, puis de l’occupant italien et la terreur qui en trois ans gagne du terrain. Et alors même que le débarquement a lieu sur les plages de Normandie, l’horreur atteint son apogée.
C’est une page d’histoire qui est racontée au travers des vies d’hommes et de femmes ordinaires, confrontés à la guerre, attachés à leur île et c’est tragique et beau à la fois.
La Crète. Une île où la résistance est tatouée dans le sang.
Une île où les gens sont fiers, durs à la tâche, pauvres pour la plupart.
Où, avant la seconde guerre mondiale, une communauté juive vivait paisiblement avec ses voisins chrétiens.
Et puis la guerre. Qui vient, qui change toutes les règles.
Viennent les restrictions à la liberté, le fichage. Les nauséabondes affiches jaunes sur les commerces.
Les hommes qui résistent. S’enfuient dans les montagnes, sabotent des infrastructures, tuent les soldats de l’occupant.
Les femmes qui résistent. Cachent des soldats qui s’enfuient, aident des juifs à se cacher, nourrissent les maquisards.
Des hommes et des femmes qui collaborent et qui trahissent. Qui montrent à la lumière du jour, la noirceur de leur âme.
Eleftheria signifie liberté. Celle de se battre pour ce qui est juste. Celle de ne pas se résigner face au sort qui nous tombe dessus. Celle qui conduit à nous sacrifier pour ceux que l’on aime.
Ce roman est une grande réussite. Murielle Szac met en lumière un événement si peu connu et documenté de la seconde guerre mondiale. Elle rend un superbe hommage à ces personnes disparues, à cette terre crétoise que l’on sent si chère à son cœur.
Ce roman est déchirant et pourtant, pudique, il est solaire. Il dit la liberté qui réside en chacun de nous. Il nous transmet une étincelle de force qui ne s’oublie pas.
« Eleftheria » nous emmène au nord de la Crète au début de la seconde guerre mondiale. Pour la communauté juive de l’île, la vie continue tant bien que mal malgré la guerre et une menace qui se rapprochent de plus en plus. Jusqu’au matin du 20 mai 1941, lorsque l’Allemagne envahit la Crète. Vient alors l’heure des choix : faut-il fuir ou rester, résister ou se cacher ? C’est l’heure de savoir si l’on est libre de choisir son destin.
« Eleftheria » déboussole un peu de prime abord avec de multiples personnages et beaucoup de changements de points de vue. Néanmoins, une fois tout le monde situé à l’échelle de l’île, le lecteur se laisse facilement happer par l’intrigue. L’étau se resserre petit à petit autour de la population juive. Cette guerre qui paraissait relativement lointaine malgré même l’occupation allemande, va se faire de plus en plus menaçante et meurtrière. C’est dans ce cadre pour le moins difficile que se déroule la quête de liberté qui anime les personnages, cette volonté de pouvoir faire ses choix et les assumer en dépit des conséquences éventuelles. Le livre est superbement écrit. Le rendu est magnifique. Le récit est fluide avec une intégration des dialogues dans le récit pour constituer un seul biais narratif formant un ensemble très cohérent.
Un roman lumineux et passionnant à ne pas rater.
Voilà un roman original dans son propos. En effet, son auteur s’intéresse ici au sort de la communauté juive de Crète durant la seconde guerre mondiale. Longtemps à l’abri car d’une part discrète, et d’autre part intégrée et protégée par la communauté orthodoxe, elle a cependant été fortement inquiétée par une invasion aéroportée sur l’île.
De là, il y a ceux qui choisissent de rester, à leurs risques et périls, et eux qui embarquent sur un bateau.
Murielle Szac nous conte le destin de cette communauté à un moment crucial de son histoire sous une forme polyphonique, et multi-localisée. Chaque personnage est ainsi mis en valeur individuellement, puis collectivement parmi les siens.
Ce roman, instructif, bien construit se lit aisément. Il s’intéresse à un épisode méconnu du conflit mondial. Et rien que pour cela je suis contente de l’avoir lu.
Néanmoins, à distance, son souvenir s’efface un peu vite à mon goût. Sans doute lui a-t-il manqué un petit quelque chose pour qu’il en soit autrement.
https://leblogdemimipinson.blogspot.com/2022/08/eleftheria.html
Pour mesurer l’impact de la guerre, il faut aussi être capable de se mettre dans la peau des gens qui l’ont subie.
Si nous connaissons beaucoup de choses sur la Seconde Guerre mondiale dans les principaux pays belligérants, ce n’est pas le cas pour l’île grecque de Crète qui abritait en 1940, une importante communauté juive.
En nous racontant le quotidien de ses habitants, Murielle Szac nous entraîne au plus près d’une population rurale où se côtoyaient en bonne entente des chrétiens, des juifs et des musulmans.
Ainsi nous suivons la vie de nombreux personnages vivant sur cette île, dont Rebecca, une musicienne juive, Petros, un photographe polonais, Ariadni, une employée de maison chrétienne. Comme avec une caméra qui changerait de champ, chaque petit morceau de vie d’un habitant de l’île reprend sur la fin de celui d’un autre personnage. Le récit continue alors sous un angle différent et les vies se croisent sans parfois même se rencontrer.
L’écriture de Murielle Szac est fine et sensible, et le savant tricotage de toutes ces petites histoires qu’elle fait vivre sous nos yeux, fait de ce roman, un récit parfois complexe mais toujours d’une profonde humanité.
La Crète a payé un lourd tribut à la folie destructrice du 3ème Reich et qu’ils soient juifs, résistants ou partisans, ses habitants en défendant leur liberté (en grec : Eleftheria) ont vu se concentrer sur leur île, la persécution nazie que vivait l’Europe envahie.
Un roman émouvant et joliment écrit qui rend hommage au peuple crétois en nous offrant ce témoignage immersif essentiel.
Merci à Cultura et aux éditions Emmanuelle Collas pour ce roman de la rentrée littéraire 2022.
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