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La présence de russes sur la Riviera est attestée dès la fin du XVIIIème siècle : prince Alexis Orlof commandant la flotte (1770, 1781), nomination du consul Etienne Michaud à Nice (30 novembre 1815), grand-duc Michel frère de Nicolas 1er (1837), Nicolas Gogol (décembre 1843), époque où plusieurs familles résident à la Croix de Marbre. Mais l'arrivée à Nice de l'impératrice Alexandra le 26 octobre 1856 pour y résider jusqu'au printemps 1857, puis les multiples séjours des souverains et de leur cour, la présence à Villefranche, de 1857 à 1934, de la flotte, puis d'un laboratoire océanographique, contribuèrent au développement d'une colonie sans cesse plus importante de Cannes à San Remo.
La nécessité de lieux de culte orthodoxe se posa d'emblée. Des chapelles provisoires, desservies par le clergé des navires mouillant à Villefranche, furent établies dans diverses résidences. Un édifice important devint vite nécessaire. En 1857 l'autorisation de construire une église russe à Nice fut difficilement obtenue dans un pays où le catholicisme était religion d'état. Sur les dessins de Kondiakoff revus et corrigés par Antoine François Barraya, elle fut établie rue de Longchamp. En 1868, suite au décès du tsarévitch le 24 avril 1865, un mausolée fut édifié par l'architecte Grimm, l'un des constructeurs du château de Valrose pour von Derwies et d'églises à Copenhague et à Genève. En 1892, le danois Hans Georg Tersling, l'un des principaux architectes de Menton, où une Maison Russe est fondée en 1880, y édifie l'église, puis la chapelle St Alexandrine au cimetière. Deux ans plus tard, Cannes imite cette initiative, grâce à la générosité de Mme Tripet -Strypitzine, avec l'église St Michel Archange oeuvre de l'architecte lyonnais Louis Nouveau auteur de plusieurs hôtels et villas de la ville. A proximité un mausolée à la mémoire des époux Tripet s'ajoute à ce patrimoine. Ce sont les russes de Cannes fréquentant en été Thorenc, dans le haut-pays grassois, qui y font aménager pour eux-mêmes et leurs compatriotes blessés de la guerre de Crimée, une curieuse église en bois. Plusieurs chapelles privées s'ajoutent à ce patrimoine, tant à Nice, qu'à La Mortola, Cannes, ou San Remo.
La grande oeuvre, inaugurée le 17 décembre 1912, est celle de la cathédrale russe de Nice, somptueux édifice, entièrement dû à l'architecte Mikhaïl Preobrajensky auteur des églises de Tallinn et de Florence et de divers édifices civils en Russie.
Enfin à San Remo, Alexis Chtchoussev qui devint plus tard un architecte du régime communiste au point d'édifier le mausolée de Lénine à Moscou, dresse les plans d'un bel édifice construit de 1912-1913. Il faut ajouter la petite église St Raphaël l'Archange, de St Raphaël beaucoup plus tardive (1961) pour avoir un panorama complet des églises russes de la « Riviera » franco-italienne. Tous ces édifices se référent au style « vieux-russien » et plus précisément à des édifices moscovites du XVIIème siècle comme La Trinité (1628-51) ou La Résurrection (1687-1713). Mais leurs matériaux sacrifient au modernisme : béton armé, structures métalliques, pierre lissée, ciment, sauf pour la cathédrale niçoise où l'utilisation de briques soigneusement sélectionnées reste fidèle à la tradition
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