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Edmonde. Nous sommes en 1938, et le bal tragique commence.
De Rome à Marseille, d'une alcôve l'autre, d'un palais l'autre, voici la fille de l'ambassadeur François Charles-Roux prête pour se marier, comme d'innombrables jeunes filles de son âge. Mais rien ne se passe comme prévu.
Arrachée à l'amour de son fiancé Camillo Caetani, dont le mariage ferait d'elle une duchesse et une princesse, mais qui sera tué sur le front albanais. Arrachée à la France de Vichy par l'intelligence d'un père qui sut déjouer les pièges de la collaboration, arrachée à la douceur du lien avec sa soeur, la belle Cyprienne, princesse del Drago, par l'Italie des Chemises noires, et le terrible secret qui unit celle-ci à Galeazzo Ciano, gendre de Mussolini.
On skie en cachemire à Megève, mais on renseigne la Résistance. On joue du piano avec Samson François, mais on planque les réfugiés dans le jardin. On roucoule avec les Vilmorin, mais on compte les morts dans le Who's Who macabre de la guerre. Sous les bombes, dans les officines du pouvoir, dans les infirmeries militaires, Edmonde le soldat de la 5e DB n'a pas froid aux yeux. En 1945, elle ne sera ni fiancée, ni duchesse, ni du beau monde, mais de tous les mondes à la fois. Ce roman-fresque raconte superbement la métamorphose d'Edmonde en femme libre.
D'Edmonde Charles-Roux je ne connaissais rien avant de me plonger dans cette biographie romancée.
J'ai aimé connaitre une partie de la vie de cette jeune femme fougueuse et volontaire. Le destin d'Edmonde est incoryable durant la seconde guerre mondiale.
Mais malheureusement je n'ai pas été touchée par ce récit. Trop rapide, pas assez détaillé, ça va vite, très vite. J'aurai voulu en savoir un peu plus. Je suis restée sur ma faim. Et pourtant, c'est un récit bien documenté avec des copies de lettres et des photographies pour l'illustrer. Mais je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire et à m'attacher aux protagonistes. Je suis restée en superficie.
Je n'ai pas été habituée à lire des récits parlant de l'opulence, des frivolités de la jeunesse aisée durant cette période noire. C'est sans doute ce qui m'a gêné.
Jusqu'à ce que je me plonge dans cette biographie romancée, Edmonde Charles-Roux était pour moi l'écrivain d'Oublier Palerme, membre de l'Académie Goncourt, épouse de Gaston Defferre.
Avec cet ouvrage, j'ai découvert une jeune fille de la grande bourgeoisie, qui a grandi dans différentes capitales européennes au gré des affectations de son père, ambassadeur de France.
A 19 ans, elle allait épouser son ami d'enfance, Camillo Caetani, un prince italien. Mais la guerre est arrivée, et Camillo a trouvé la mort sur le front albanais.
Après un engagement actif comme infirmière pendant la drôle de guerre, Edmonde a retrouvé ses parents à Paris où son père était revenu après un bref engagement vichyste.
Edmonde a continué sa vie mondaine et amoureuse tout au long de la guerre, allant de Paris à Marseille, glanant des renseignements pour la Résistance auprès d'amies fréquentant des allemands, profitant de séjours à la montagne ...
Une vie aventureuse, peuplée de rencontres d'artistes et de mécènes, de militaires ... Elle entrera au cabinet du général de Lattre après le débarquement en Provence et le suivra en Alsace puis en Allemagne.
Elle y rencontrera Lee Miller, photographe au Vogue américain ... mais c'est une autre histoire ...
J'attends avec impatience le tome 2 de cette biographie !
Une vie passionnante très bien servie par un style vif et une écriture rapide.
La vie d’Edmonde Charles-Roux est un véritable roman et Dominique de Saint Pern nous conte avec brio les années de guerre de cette jeune femme de la très grande bourgeoisie prête à se marier en 1938, à 18 ans, avec un jeune aristocrate italien quand la guerre lui impose un tout autre destin.
Dans cette biographie romancée l’auteure décrit une jeune femme courageuse, volontaire, indépendante, d’un aplomb à toute épreuve. A mon avis Dominique de Saint Pern, comme tant d’autres biographes, a trop voulu nous faire aimer son personnage dont elle loue toutes les qualités et ça m'a un peu agacé. Beaucoup d’autres infirmières ont certainement été aussi héroïques mais elles ne bénéficiaient pas du soutien indéfectible d’une famille connue et de son bon réseau. Edmonde m'a semblé un tantinet tête brûlée, suivant ses envies et caracolant dans la bonne société du Gotha parisien.
Mais il est indéniable qu'on ne peut qu'admirer le courage de la jeune Edmonde Charles-Roux dont ces quelques années ont certainement forgé un caractère déjà bien affirmé dès le départ.
Pour moi Edmonde Charles-Roux c’était Oublié Palerme piqué à ma mère à sa sortie et dévoré avec passion. Plus tard il y eu L'irrégulière ou mon itinéraire Chanel que j’avais aussi adoré. C'était cette femme intelligente, libre, à l'allure altière mais dynamique, sophistiquée aussi, que l'on voyait souvent à la télé en tant que journaliste de presse féminine, auteure ou encore présidente de l’Académie Goncourt. Je ne connaissais rien de cette jeunesse très formatrice et maintenant j'aimerais beaucoup une suite.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2019/06/27/edmonde-de-dominique-de-saint-pern/
Fille de diplomate, issue d’une famille intellectuelle aisée, Edmonde Charles-Roux est promise à un bel avenir sans nuage. Son amour de jeunesse Camillo Caetani est duc et prince italien, leur mariage s’annonce heureux. Pur produit des ambassades et de la diplomatie française, en 1938 elle à 18 ans et vit à Rome. Les bals, la vie fastueuse, les relations mondaines, une excellente éducation, une sœur qu’elle adore, tout semble parfait dans la vie d’Edmonde, mais c’est sans compter les revers de l’Histoire. L’entrée en guerre des pays européens et la puissance destructrice d’Hitler en Allemagne et de Mussolini en Italie.
Engagée dans la croix rouge, puis dans la résistance, Edmonde portera une fidélité sans faille à sa famille. Malgré quelques dissensions avec Cyprienne, sa sœur par trop futile qui vit en Italie, proche de Ciano, le gendre de Mussolini. Cyprienne arrêtée par les chemises noires avec sa famille en Belgique.
Alors ce sera Vichy pour François Charles-Roux, mais son père refuse la collaboration et démissionne. Puis viennent vite les années d’engagement, Edmonde sera infirmière sur le front, puis à Marseille où elle vécut ensuite, elle sera passeur d’informations dans la résistance, amoureuse indécise et depuis toujours poussée par l’envie de devenir écrivain.
Voilà un roman familial habilement mené qui s’inscrit directement dans l’histoire de l’Europe. Cette Europe détruite qui doit se recomposer tant bien que mal. Une saga à la façon d’autant en emporte le vent, avec une héroïne prise dans le feu de l’histoire, peut-être contre son gré, mais qui saura révéler le meilleur d’elle-même.
J’ai aimé la façon dont l’auteur nous parle d’Edmonde en choisissant cette courte période entre 1938 et 1945, car comme elle le disait souvent La guerre a fait de moi celle que je suis. Ce sont dans ces années difficiles que se construisent les fondations d’une vie.
chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/06/21/edmonde-dominique-de-saint-pern/
Merci à l'auteure de nous faire découvrir, et vivre par procuration, cette histoire vraie qui nous emporte vers d'autres temps, où le rêve, dans certaines familles, se faisait éveillé! Les descriptions des maisons, des parures, de toute une éducation, font revivre une manière de vivre et nous enrichissent grâce à une écriture fluide et riche. Et nous voudrions retenir ces souvenirs comme si c'était les nôtres mais qui ne nous appartiennent pas.
Dominique de Saint-Pern consacre cette biographie aux années de jeunesse d’Edmonde Charles-Roux. Jeunesse qui fut particulièrement formatrice pour la jeune femme d’alors puisqu’elle se déroule en pleine Seconde guerre mondiale.
Fille d’ambassadeur, Edmonde connaît déjà bien le monde. En 1938, elle vit en Italie avec sa famille, promise à un bel héritier qui fera d’elle une duchesse. La guerre en a décidé autrement et le conte de fée prend vite fin.
C’est aussi, plus largement, au cœur de la famille Charles-Roux que nous emmène Dominique de Saint-Pern. François, le père, ambassadeur engagé et son épouse, Sabine femme de tête. Jean, le frère qui deviendra prêtre après son passage dans les rangs gaullistes durant la guerre. Cyprienne, la sœur, épouse d’un italien et surtout maîtresse du gendre de Mussolini. Cyprienne, l’épine dans le pied de la famille.
Cette biographie nous donne à voir les événements qui ont sans doute façonné la personnalité et la vie d’Edmonde Charles-Roux. Elle nous décrit une jeune fille fière, forte, combative et engagée.
Une biographie qui me donne envie d’en savoir plus, frustrée que je suis de m’être arrêtée à la fin de la guerre.
Un début de roman claudiquant par le style. Je me suis revue adolescente, avalant les romans de Barbara Bradford sous les yeux désolés de mon père qui peinait à me faire lire les classiques. Une crainte donc, de me retrouver devant des pages mielleuses à la « tout le monde est beau, tout le monde est gentil ». Mais j’ai persévéré et j’ai été prise par l’histoire d’Edmonde Charles-Roux. Je connaissais l’écrivain, de nom en tous cas, je ne savais rien de son histoire. Fille de la noblesse française, sang bleu, enfance nomade au gré des amabassades où était affecté son père, Prague, Rome, vivant dans une insouciance et une opulence démesurées, fréquentant les plus grands et le plus riches, les plus belles avenues de Paris, belle à en couper le souffle et promise à un prince italien.
Mais la guerre est tombée comme un couperet sur sa jeunesse à peine amorcée, la propulsant dans les champs de bataille et l’éclatement de sa vie telle qu’elle la connaissait.
Un roman dont je salue le travail dithyrambique de recherche et d’archives (les lettres et photos d’alors y sont retranscrites telles quelles), mais dont je regrette, à quelques passages près, un style d’écriture bien trop lisse pour un personnage et des temps complexes.
« Un jour, de sa voix nonchalante, il avait laissé tomber une phrase qui en disait long sur lui. Elle était de Nietzsche et d’une beauté consolante : « il faut porter un chaos pour accoucher d’une étoile filante ». A voix muette, Edmonde avait fait le vœu que cette vérité-là vaille aussi pour elle. Il avait le don des phrases qui frappaient juste, l’ami Samson »
D’Edmonde Charles-Roux, on connait la femme de lettres, la femme engagée mais beaucoup moins son itinéraire de jeunesse, ce chemin de résistance qui fait naitre une femme hors norme.
La journaliste et romancière Dominique de Saint Pern peint un portrait absolument captivant de celle qui ne nous fera jamais oublier Palerme.
Edmonde Charles-Roux est née dans de la soie, de la belle soie, genre shantung : famille très aisée, père diplomate, luxe et volupté. Elle fréquente le gotha et s’épanouit dans une tour d’ivoire avec sa sœur Cyprienne et son frère Jean, entre Rome et Marseille. Elle se fiance avec le séduisant Camillo Caetani , en l’épousant elle deviendra princesse. Mais nous sommes en 1938, des deux côtés des Alpes, c’est une fureur qui pointe, Mussolini en Italie et bientôt la Vichy pétainiste en France. Dans la famille, c’est le doute progressivement qui s’installe : Cyprienne est devenue princesse del Drago en épousant Marcello, proche des phalangistes et a une histoire avec le gendre du Duce. Après avoir accepté un poste à Vichy, François Charles-Roux, le père, démissionne sentant les odeurs pestilentielles de la collaboration. Confrontée aux errances politiques, Edmonde subit son premier drame, la mort de Camillo en terre albanaise. Effondrée, elle va encore s’engager davantage dans son travail auprès de la Croix-Rouge, elle qui a déjà été blessée en mai 1940 lors de l’arrivée des Allemands par la Belgique.
Edmonde n’oublie pas sa famille malgré les différences politiques et affrontera le danger pour sauver sa sœur, son beau-frère et leur petit Clemente. A la Libération, la vaillante Edmonde sera aux côtés du Maréchal De Lattre de Tassigny et, sans le savoir, elle entendra parler d’un certain avocat Gaston Deferre…
Par une plume qui semble glisser comme des notes sur une partition, c’est un chapitre d’une histoire franco-italienne qui est orchestré sous la forme d’une biographie romancée, au son du piano de Samson François, des vocables de Louise de Vilmorin et autres écrivains de renom.
C’est également une formidable leçon sur les préjugés car si Edmonde skie sur les pentes enneigées de Megève et s’habille en cachemire, elle renseigne la Résistance, soigne des blessés, prend la main des mourants puis leur ferme les yeux, cache des réfugiés dans le domaine des hauteurs de Marseille. Son soupirant de l’époque, Roger de Vilmorin, fera lui aussi partie de ces personnes qui sauveront des vies et sera élevé au rang de Juste parmi les nations en 1990, dix ans après son décès.
Femme engagée, rebelle, volontaire. Elle abandonna les vocalises pour des partitions livresques mais sera toujours à l’écoute des opprimés parce que sa jeunesse à été celle du réveil de tous les combats. Un récit à la hauteur de cette carrière d’exception.
https://squirelito.blogspot.com/2019/03/une-noisette-un-livre-edmonde-dominique.html
Livre lu dans le cadre du Prix Orange du Livre 2019
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