"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De la Révolution à la Grande Guerre, la littérature en France a reconfiguré le désir pour le même sexe. Elle a doté les personnages d'homosexuel(le)s d'une histoire, en a dessiné le portrait moral et physique. L'écriture contrainte et allusive, qui travaille dans les interstices de la langue et, le plus souvent, aux marges des intrigues, est prise entre deux écueils : celui de la censure, qui vise à anéantir une réalité en lui déniant un nom, et celui d'un vocabulaire qui nomme celle ou celui qui aime un être de son sexe par les mots de la damnation (sodomite) ou de l'opprobre (gouine, gougnotte), puis de la pathologie (l'inverti). Balzac, Dumas, Lamartine, Sand, Flaubert, le jeune Mauriac et d'autres encore jouent avec les poncifs en suggérant d'autres sexualités que l'hétérosexualité, d'autres affinités que l'entente conjugale.
Ce numéro examine les stratégies par lesquelles, au XIXe siècle, le roman, le théâtre, la poésie ou les correspondances ont nommé l'innommable et donné, par la fiction, une existence à l'homosexuel(l)e.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !