"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Marseillette, 1977. Dans le café qui l'a accueillie, étouffée, puis révélée, Carmen pleure sa nièce chérie. À plus de quarante ans, elle se rappelle les personnages qui ont changé sa vie.
Ceux qui l'ont fait plonger, l'ont remise dans le droit chemin. Ceux qui ont su percer ses failles et écouter ses désirs. Sans oublier ses soeurs, dont elle partage les stigmates de l'exil mais refuse de suivre la route.
Parce qu'après tant d'épreuves, Carmen aussi veut s'inventer un destin...
D'une hacienda près de Tolède à la prison madrilène de Ventas où le franquisme fait rage, en passant par un paquebot transatlantique, Olivia Ruiz nous embarque dans les tourments d'une histoire qui s'entremêle à la grande, où l'amour triomphe de la violence. Un nouveau roman chavirant.
« Irrésistible, ce tourbillon vertigineux a les couleurs et les excès, les audaces et la morale réinventée de l'univers de Pedro Almodóvar. » Le Monde des livres « Olivia Ruiz confirme magnifiquement son talent d'écrivaine. » Bernard Lehut, RTL « Son deuxième roman confirme son talent. » Version Femina « Un récit fort entre noirceur et lumière. » La Vie « Une vraie réussite ! » Télématin « Olivia Ruiz est décidément une touche-à-tout de talent. » Le Journal du dimanche « Olivia Ruiz confirme qu'elle écrit comme elle chante : en équilibre entre l'abrupt et la grâce, le rouge et le noir, le songe et la mémoire. » Marine de Tilly, Le Point « On prend un plaisir fou à le lire. » France Inter « Un nouveau roman qui confirme son talent d'écrivaine. Un récit incandescent ! » Le Parisien Week-End « Olivia Ruiz écrit aussi joliment qu'elle chante » Femme Actuelle « Magnifique » Aujourd'hui en France
Dans son précédent et premier roman, Olivia Ruiz nous avait fait rencontrer les soeurs Ruiz, en particulier Rita, et nous les avions suivies lors de leur arrivé en France.
Dans Écoute la pluie tomber, c'est Carmen, une autre des trois soeurs, qui tient le rôle principal.
Suite au décès de sa nièce Cali, elle se remémore tout ce qui a forgé sa vie et a fait d'elle celle qu'elle est aujourd'hui. Les rencontres, les amours et les trahisons, la prison, les erreurs, mais aussi les rêves, les voyages, la famille, la solidarité.
On y retrouve la vie de ces femmes qui tiennent un café à Marseillette, leur travail et leur complicité. Puis le coup de foudre de Carmen pour le bel Antonio, un toréador séducteur et séduisant, sa fuite loin de Marseillette. La trahison D Antonio, plus mafieux que toréador qui la conduit en prison. Là elle va faire la découverte d'une amitié solide et du plaisir de lire malgré la dure vie des détenues, surtout pendant cette période franquiste. Puis le voyage en transatlantique.
L'écriture est séduisante, élégante même, les images nous parlent, les personnalités sont bien installées. Les périodes évoquées, le franquisme et l'exil en particulier, toujours très bien campées et émouvantes. Pourtant il m'a manqué l'envie de compatir, d'aimer, d'apprécier. Peut-être toutes ces années sont-elles trop rapidement survolées pour me toucher vraiment. Et surtout, tout est un peu mélangé, on a du mal à s'y retrouver.
Je ne me suis laissée embarquer ni par l'intrigue ni par les personnages, l'ensemble était un peu trop brouillon, trop rapide à mon goût, il m'a manqué un je ne sais quoi en plus pour avoir envie d'aimer Carmen, pour la comprendre et l'apprécier. Mais qu'importe. C'est un vrai bonheur d'écouter Olivia Ruiz nous conter cette aventure. J'ai passé un excellent moment en sa compagnie à la rencontre des soeurs Ruiz.
https://domiclire.wordpress.com/2024/01/05/ecoute-la-pluie-tomber-olivia-ruiz/
Ecoute la pluie tomber - Olivia Ruiz
Dans ce deuxième roman, j’ai eu du mal au début à savoir où souhaitait nous entraîner Olivia Ruiz.
Chaque chapitre est composé d’un prénom et l’histoire avance en relayant Carmen, le personnage central du roman et qui arrive à l’âge de 6 ans en France avec ses sœurs.
A l’instar de son premier roman, on y retrouve un prologue, l’histoire et un épilogue. C’est toujours l’exode qui est mis en avant sous la période franquiste. L’espoir, la liberté, le drame et le retour en arrière sur la vie espagnole restent une fiction proposée par Olivia Ruiz et aucunement une histoire personnelle.
Une mémoire abrupte est donc remise sur le tapis, un thème que doit tenir à cœur Olivia Ruiz, mais pour lequel il me manque de la description, des odeurs, une âme et une souffrance espagnole.
Dans ce dernier roman, l’écriture est plus incisive, plus tranchée à mon sens, et si j’ai une préférence pour cette écriture, j’ai une préférence pour l’histoire du premier roman.
Beaucoup de cordes à l’arc d’Olivia Ruiz : auteure-compositrice-interprète, actrice, réalisatrice et romancière… Personnellement, j’avais en tête une chanson en particulier, « La Femme chocolat »… C’est dire que je partais de loin en découvrant Écoute la pluie tomber…
Drôle de titre… Que faire quand la pluie tombe, à part l’écouter ?
Carmen, à quarante ans, se souvient des femmes qui ont jalonné sa vie et ont fait d’elle la femme qu’elle est devenue. Le déclic, c’est la mort en couches de sa nièce. Je ne le fais pas souvent mais j’ai envie de citer un passage dans ma chronique : « La nuit est tombée sur ta terre ma sœur chérie. Sur la nôtre d'un même mouvement. Droit comme le couperet d'une guillotine. D'un geste aussi brusque et doux que la danse mécanique d'une main familière sur un interrupteur. Lumière. Puis Nuit. Sans précaution. Sans préparation. Sans un indice pour annoncer que ça va arriver. Que ça peut arriver. Cali, ta fille, s’est éteinte et nous a laissé Alma, comme un dernier sourire. Un ange blond. Le premier d’une longue descendance de brunettes incendiaires ».
Une histoire de femmes, de sororité, ce mot à la mode qui nous parle de solidarité entre femmes, de fraternité féministe… Un mot qui n’était pas encore en vogue à la fin des années 1970, quand commence ce roman.
Un parcours semé d’embûches pour cette fille d’immigrés espagnols, à Marseillette, dans l’Aude. Élevée dans un café, étouffée par la perspective d’un chemin tout tracé et par les stigmates de l’exil, révélée par son désir d’indépendance, par des choix de vie qui l’on fait plonger, connaître la prison, la drogue, la déchéance, grâce à des rencontres aussi.
Des sœurs, une nièce, une Yaya d’adoption, une amie… Des femmes courageuses, victimes, pragmatiques, protectrices (trop parfois, pour certaines), résistantes…
Quelques hommes aussi, le pire et le meilleur…
Une écriture percutante, à la première personne… Des tonalités espagnoles, chaudes et sonores. Beaucoup de poésie, du rythme… Un tempo, celui du bruit de la pluie, peut-être.
La version audio, que j’avais privilégiée, est admirablement lue par l’autrice.
Un récit captivant, émouvant, sans pathos excessif.
Une très belle parole de femme. De belles âmes…
La Commode aux tiroirs de couleur a rejoint ma PAL. Ses autres livres d’Olivia Ruiz suivront !
Tandis que Carmen pleure la disparition de sa nièce, elle se plaît à se rappeler les moments passés qui ont fait celle qu'elle est aujourd'hui. De Marseillette à son exil raté en Espagne, elle livre les sentiments coupables d'une destinée où elle a passé son temps à se chercher. Sans savoir que l'amour n'est pas la destination, mais le chemin...
Quel bonheur de retrouver la plume enveloppante d'Olivia Ruiz. Elle nous offre une palette de personnages entiers et vivants qui deviennent au sens large une vraie famille.
On s'attache à Carmen et à ses fêlures, ses élans passionnés. On tombe sous le charme de ce bar où les personnalités rapprochent les cœurs. Le récit mêle les tumultes de l'idéologie franquiste. Carmen nous propulse dans sa vie familiale et amoureuse, de ses rencontres qui la malmènent autant qu'elles la construisent.
J'ai été émue par la sororité pudique et pourtant bien réelle qui anime ces femmes au caractère de feu. J'ai passé un excellent moment à partager les épreuves de la vie, les maladresses aussi.
J'ai été peinée quand Carmen semblait avoir du mal à prendre sa place, à se sentir légitime. Et je me suis laissée emporter par le cours des événements qui accueille finalement une autre félicité.
Voilà un roman vite avalé un jour de pluie quand on n'a rien d'autre à lire et dont le contenu, très décevant, prend vite l'eau.
C'est l'une des sœurs de Rita Carmen, qui prend la parole pour nous dérouler sa vie et celle de ses soeurs. Si on retrouve au début l'ambiance familiale du précédent roman d'Olivia Ruiz sur fond de guerre civile espagnole, on se perd très vite dans un imbroglio d'histoires.
L'histoire, qui se déroule entre Marseillette et Tolède, rassemble un grand nombre de personnages qui manquent d'épaisseur ou bien sont caricaturaux. Ainsi Pablo l'homme dangereux qui séduit Violette et la garde sous son emprise.
Que dire aussi de Carmen et de son aventure avec Antonio qui la mènera en prison.
Tout cela baigne très vite dans l'eau de rose avec un goût d'inachevé, voire de bâclé. Dommage pour le lecteur. En tout cas, je suis restée sur ma faim et, au prochain roman d'Olivia Ruiz, je laisserai tomber la pluie et le reste !
Version Audio avec Audiolib
Genre : Littérature blanche
Avis : BOULEVERSANT
Quand un roman raconte le franquisme au sein des familles…
Ce roman fait suite à « La commode aux tiroirs de couleur » que j’avais découvert en 2021. J’avais tellement apprécié cette lecture que j’ai souhaité retrouver la voix d’Olivia Ruiz dès la sortie de ce nouveau roman en livre audio.
Carmen vient de perdre sa nièce chérie et ce choc terrible la renvoie aux affres du passé tumultueux de ses vingt dernières années, alors que le franquisme enserrait l’Espagne dans une poigne de fer et de fureur. Loin ou près de sa famille, elle vit avec rage et brûle son destin d’amour et d’injustice. La France l’a accueillie mais ce n’était pas assez pour elle, se sauvera-t-elle toujours ?
Dans ses romans, Olivia Ruiz s’inspire de son histoire familiale, celle d’une famille qui s’est exilée pour fuir la torture et la mort réservées aux Républicains. Elle mêle les évènements d’un pays à la vie personnelle de Carmen, héroïne sauvage et déterminée à vivre sa vie même si les embûches et les souffrances sont sur son chemin.
Ce qui me touche le plus, c’est la voix envoûtante d’Olivia qui accompagne tous les mots qu’elle a écrits d’une émotion subtile et parfaitement adaptée aux situations. Le déracinement et le désir d’indépendance font la trame d’un texte que l’on sent vibrer au plus profond de l’autrice. Ce n’est jamais théâtral mais toujours vivant et réaliste.
Il y a beaucoup de personnages, tous haut en couleurs ; je me suis un peu perdue mais comme ils tournent tous autour de Carmen et de ses actes, j’ai vite gardé le cap.
J’espère avoir l’occasion de lire à nouveau Olivia Ruiz, et je remercie #NetGalleyFrance et Audiolib pour #Écoutelapluietomber
LIVRE AUDIO
Olivia Ruiz, transporte à nouveau le lecteur dans le village de Marseillette en 1977. Carmen, une femme d'âge mûr, pleure la perte de sa nièce bien-aimée. Ses souvenirs se mêlent aux personnes qui ont influencé sa vie, celles qui l'ont égarée et celles qui l'ont ramenée sur le bon chemin. Malgré un passé d'exil partagé avec ses sœurs, Carmen décide de tracer sa propre voie. Après avoir surmonté de nombreux obstacles, elle aspire à façonner son propre destin.
L'histoire tourmentée de Carmen nous transporte de son hacienda près de Tolède jusqu'à la prison de Ventas à Madrid, en passant par un paquebot transatlantique. L'autrice nous plonge dans une histoire d'amour, le tout ancré dans un contexte historique très intéressant.
Le roman aborde des thèmes variés tels que l'amitié, la drogue, l'exil, les prisons, les traditions, le franquisme, les relations entre sœurs, le rôle des femmes, la tauromachie, l'amour, les voyages, la famille. C'est un texte émouvant où la langue du sud résonne avec intensité.
J'ai également écouté le premier livre de l'autrice, "La commode aux tiroirs de couleurs", et ce nouveau roman en est la continuité, bien qu'il puisse être lu indépendamment. Ce sont des lectures idéales à écouter pendant la période estivale.
Petit bémol concernant ce livre audio, qui est d'ailleurs le même que pour son roman précédent, concerne la voix d'Olivia Ruiz que je trouve trop "enfantine" et qui m'empêche d'apprécier pleinement ce livre audio. Evidemment, c'est juste une question de goût.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2023/06/ecoute-la-pluie-tomber.html
Avec ce nouveau roman, Olivia Ruiz, fille du pays audois cher à mon cœur, nous montre une fois de plus que cette touche-à-tout dans le domaine artistique a su tisser avec le temps de nouvelles cordes venant orner son arc.
Dans ce roman, nous sommes plongés dans une histoire familiale assez riche où se mêlent anecdotes et secrets de famille. En lisant d'autres retours, je me suis rendue compte qu'il y avait un fil conducteur avec "la commode aux tiroirs de couleurs" que je n'ai malheureusement pas lu. Ceci m'a permis de comprendre pourquoi je me suis sentie perdue au début de ma lecture car je n'avais pas forcément l'antériorité des personnages. Je vous conseille donc de ne pas faire l'impasse sur le précédent livre avant de vous plonger dans celui-ci.
Roman rythmé assez visuel, j'ai rapidement eu l'impression de me retrouver à la terrasse du café familial de Marseillette où j'écoutais les habitués conter les histoires et nouvelles des gens du coin. Livre lu le temps d'une après-midi, j'ai eu l'impression de ressentir les rayons du soleil du midi qui, depuis mon départ de Carcassonne, me manquent tant...
Je tiens à remercier les Éditions J-C. Lattès et Netgalley France pour m'avoir permis de découvrir ce livre qui m'a finalement beaucoup parlé que ce soit pour les lieux, les expressions ou les caractères des personnages d'écrits par Olivia Ruiz.
En refermant cet ouvrage, on dit au revoir à cette grande famille mais ça ne m'a pas empêché de terminer l'ouvrage avec le sourire aux lèvres...
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