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Marchand, gouverneur, dignitaire moghol, chef de guerre, Dupleix fut tout cela avec des bonheurs inégaux. Parti au service de la nouvelle Compagnie des Indes en 1721, il vécut pendant plus de trente ans au Bengale et dans le Carnatic. Il devait en revenir déchu et ruiné.La période est difficile. Le vieil Empire moghol est à l'agonie. La France et l'Angleterre, qui se disputent les bénéfices du commerce du poivre et des précieuses indiennes, se portent les coups les plus rudes. Enhardi par ses premiers succès, le gouverneur veut donner à la France un quasi-monopole du commerce extérieur de l'Inde et établir un protectorat sur le Carnatic et le Deccan. Mais n'est-ce pas pousser l'audace jusqu'à la folie que d'enfreindre les consignes de la Compagnie que l'on sert et de ne pas se soumettre aux objurations de son gouvernement?Fondamentalement, Dupleix demeure un homme de la Régence. Convaincu que la fortune sourit toujours aux audacieux, il se projette sans cesse dans l'avenir, non sans clairvoyance. Il meurt en 1763, l'année de la signature du traité de Paris. Désormais, l'Angleterre est libre de s'emparer de l'Inde.Marc Vigié, ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé de l'Université, docteur en histoire, a déjà publié chez Fayard Les Galériens du roi (1985) et L'Herbe à Nicot (1989, en collaboration avec Muriel Vigié).
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