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Rosalie Bribes approfondit dans son troisième recueil poétique les thématiques abordées dans les deux volumes précédents : critique de la société de consommation, des illusions, des faux-semblants ; recherche d'une vérité qui puisse donner du sens à l'existence humaine.
Ce recueil résulte d'une commande de la Maison de la poésie de Nantes à l'occasion du festival de poésie Midi-Minuit d'octobre 2019. Dans son troisième recueil, la poète, à la recherche d'une vérité, d'un infini perdu, d'une immensité spatiale dont elle cherche à se remplir, est en contemplation permanente des étoiles qu'elle rêve d'absorber.
Dans Ultime Atome, elle mitraille ses intuitions comme un philosophe à coup de marteau « L'adulte n'existe pas ». Du Zénith au Nadir radicalise cette mise en abime sous la forme d'un long chant tourné vers l'être aimé, l'astre perdu. L'expérience du deuil est au coeur du poème et lui confère une dimension élégiaque. La mort renforce la vanité de toutes choses, elle oblige à un véritable décentrement, « Tout est faux, rien n'existe ». « La ville est un théâtre à ciel ouvert observé par toutes les étoiles de l'univers ».
Le Nadir ne dit pas uniquement l'absence de lumière mais il dit aussi les profondeurs de l'âme, les fondations, la naissance d'autre chose, la possibilité pour Orphée de retrouver à travers le chant, cet astre perdu « dans un quartier de lune ».
Le lyrisme de Rosalie Bribes se caractérise par la métamorphose liée à l'interaction des différents individus dans la matière interstellaire « pendant que le monde continue de tourner, une chrysalide sans cesse se réinvente dans l'immensément grand avant de redevenir atome ».
A l'ouverture du recueil, l'Autre permet d'accoucher de soi-même. La maïeutique opère un renversement dialectique du désir comme manque, mélancolie au désir comme élan vital qui permet de faire accoucher les âmes dans la beauté afin qu'elles donnent naissance à une parole nouvelle.
Le poème apparait ainsi comme un long chant traversé de fulgurances magnifiques, de doutes, de douleurs, de rire et de sourires qui signifient que la vie a du sens avec et pour autrui car si l'écriture est un acte d'amour, le chant est celui d'un dialogue, d'une intersubjectivité poétique, d'un grand rire cosmique : « c'est bien à l'échelle du cosmos que nos rires deviennent ce qu'ils sont, le véritable trésor. »
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