"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une série de meurtres terrifiants secoue les États-Unis. Tous suivent le même rituel d'horreur, tous sont signés d'un mystérieux Dragon rouge.
Un homme est sur une piste. Il s'appelle Will Graham. Il a déjà démontré par le passé sa curieuse aptitude à se mettre dans la peau des psychopathes, à adopter leur point de vue, à deviner leurs pulsions les plus secrètes.
Dans cette sinistre traque, il va rencontrer en prison un autre monstre : le diabolique Hannibal Lecter. Pour Graham, commence alors une lente descente aux enfers, dans le sombre psychisme de ces meurtriers en série, au risque de s'y perdre...
Je profite chaque année des congés d’été et de sa pénurie de sorties pour combler mes lacunes en classiques. Avec le succès du « Silence des agneaux », Thomas Harris est considéré comme un incontournable dans le monde du polar et du cinéma. J’avais donc hâte de tenter l’expérience de sa plume.
A la fermeture de ce livre, j’ai l’impression que les auteurs de thrillers modernes doivent beaucoup à Thomas Harris. Il a écrit cette histoire il y a quarante ans, mais il y avait déjà tout ce qui fait le succès littéraire des traques de tueurs en série. Sont déjà présents, un meurtrier terrifiant et insaisissable, un enquêteur tourmenté, des scènes angoissantes, un suspense qui monte crescendo et un scénario parsemé de surprises. Le résultat donne une aventure, qui alternant entre moments de réflexion et scènes d’action, garde le lecteur constamment sous tension.
Chaque acteur du drame est traité en profondeur et le lecteur est confronté aux différents points de vue. L’auteur a surtout soigné la psychologie de ses personnages. On est dans leurs têtes, on vit leurs troubles, on comprend mieux leurs réactions. A travers leurs tourments, on voit le cheminement de leurs actes qui les mène à la tragédie.
Alors bien sûr, avant de lire ce « Dragon rouge », j’ai lu un nombre conséquent de polars de ce genre. Je n’ai donc rien trouvé de révolutionnaire. Mais je me dis, que pour l’époque, Thomas Harris était vraiment un précurseur et je comprends qu’il soit considéré comme un maître.
Pour ne rien gâcher à la fête, il nous ouvre l’appétit avec un soupçon du célèbre Hannibal Lecter dans l’histoire. Les petits instants croustillants en sa présence en appellent d’autres et je vais donc très vite m’attaquer à la suite, attiré par l’aura du monstre.
Un thriller d’une grande intensité, un classique !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/09/22/879-thomas-harris-dragon-rouge/
Stupéfiants j ai adoré. Je l ai dévoré
Une relecture, la 1ère fut il y a une quinzaine d'années. Comme j'ai l'intention de lire tous les tomes de la saga...
Lorsqu'il s'agit de thriller avec sériel, "Red Dragon" est à mon avis le pilier, la référence du genre. Tout y est, des personnages profonds et charismatique, une intrigue bien sombre, de la folie en veux-tu en voilà, et surtout, la 1ére apparition d'Hannibal Lecter. Lu en VO.
Le lecteur fait office d’associé aux côtés du héros principal, Will Graham, sorte de profiler torturé qui se met dans la peau et surtout la tête des tueurs qu’il traque. Ayant lui-même contribué à l’arrestation de Lecter – aujourd’hui emprisonné à vie dans un hôpital psychiatrique – et traumatisé par cette confrontation, Will doit se résoudre à entrer de nouveau en contact avec le cannibale pour que ce dernier l’aide à démasquer un psychopathe surnommé « La Mâchoire » par les enquêteurs.
Ce tueur, qui a déjà sauvagement assassiné deux familles, oeuvre la nuit et s’adonne à une mise en scène macabre avec ses victimes.
C’était une reproduction d’une aquarelle deWilliam blake, Le Grand Dragon Rouge et la Femme vêtue de soleil.
Cette peinture l’avait bouleversé dès qu’il l’avait vue. Avant cela, il n’avait jamais rien vu qui fût aussi proche de sa pensée graphique. Il avait la sensation que Blake avait regardé par le trou de son oreille et vu le Dragon Rouge. Pendant des semaine, Dolarhyde avait craint que ses pensées ne sortent de ses oreilles pour se matérialiser dans la chambre noire et rendre flous les films.
La mâchoire tout d’abord : un tueur pervers, qui n’hésite pas à massacrer des enfants. Mais l’évocation de son enfance glauque et carrément traumatisante (la grand-mère castratrice et la mère démissionnaire sont quand même effarantes) inspire presque de la pitié.
Concernant le docteur Lecter, l’archétype même du tueur en série, les stigmates physiques et psychologiques qu’il a imprimées sur Graham témoignent de sa perversité et de sa monstruosité. Mais il reste malgré tout mystérieux : on ignore la nature exacte de ses crimes et ses motivations sont inconnues. Son affabilité et son apparente cordialité envers l’enquêteur le rendent encore plus inquiétant et fascinant.
Mon avis :
Pour une entrée en matière dans le monde Hannibal Lecter, c’est parfait. Il donne beaucoup a se poser sur l’homme.
"...Il devait se surpasser. C'était l'oeuvre de sa vie, une oeuvre magnifique. Elle demeurerait à tout jamais...".
Un bon thriller, mais surtout, dans sa seconde partie, où on entre véritablement dans la tête du tueur: des flash-backs de son enfance, sa part sombre mais également sa part d'humanité. Du coup, on ne décroche pas jusqu'à la fin.
Je me demande dans quelle mesure c'est pas encore meilleur que le silence des agneaux ! C'est flippant et le personnage de Lecter est encore plus flippant que dans les romans qui ne traiteront que de lui.
a lire pour les fans hannibal lecter
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