"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
On va arrêter d'éviter le sujet principal de ce livre. On va mettre les mains dans le cambouis une fois pour toutes. Le crime commence par une bonne nouvelle. Les éditions de la Férinière me proposent la rédaction d'un recueil de nouvelles. Le seul problème, c'est que je suis un écrivain qui n'arrive plus à écrire. Plus une seule ligne. Rien. Le vide intersidéral. » Nicolas Rey a commis un plagiat. Il est ruiné. Il est malade et les médecins ne sont guère optimistes. Cette fois dos au mur, il décide de tout raconter pour se libérer de ses crimes. Et de ne plus mentir. Car il mentait. Depuis longtemps, à tous et toutes.
Voilà donc enfin sa grande catharsis, sa confession, voilà son grand roman rédempteur sur le mensonge.
Enfin, il avoue tout et dit la vérité, toute la vérité. Sur tout : maladie, argent, drogues, inspiration et pannes, plagiat, infidélité, lâcheté masculine, amour et tromperies, travail, amis, famille... On reconnaîtra bien des protagonistes et on s'amusera à découvrir les autres. On rira beaucoup, on sera ému aux larmes.
Si le roman c'est le mentir-vrai, Nicolas Rey écrit une désopilante fiction du réel, dans laquelle la vérité devient fiction. Mais de sa vie à ses relations avec les éditeurs, c'est aussi l'envers du décor et la condition d'un auteur du vingt- et-unième siècle qu'on lit. Un auteur de haut vol !
C’est le premier livre de Nicolas Rey que je lis : je n’aime pas beaucoup l’auto fiction, mais j’en lis malgré tout de temps en temps pour voir si je vais enfin accrocher... Ce ne sera pas encore pour cette fois ! Maximum trois heures de lecture, il est vrai qu’il y a pas mal de redites.
L’auteur découpe son mal de vivre en 103 brefs chapitres qui racontent son quotidien : portrait de l’auteur en artiste souffrant, en somme. Nicolas Rey ne boit plus, il a considérablement réduit sa consommation de coke, il souffre d’une pancréatite aiguë, il aime Joséphine d’un amour fou, il profite (presque) sans vergogne de la générosité et de l’infinie patience de son père, et il s’inquiète du regard que son fils Hippolyte pose sur lui. En mal d’inspiration et pressé par les délais, il acceptera la proposition d’un ami : intégrer une nouvelle qu’il n’a pas écrite dans son prochain recueil. Ce plagiat et le mensonge sous toutes ses formes sont les axes principaux du roman.
Faire la part de la réalité et de la fiction ne présente pas ici beaucoup d’intérêt, me semble-t-il : le thème principal du roman étant le mensonge, les pistes seront évidemment brouillées. Bien sûr, on rencontre des personnages connus (Beigbeder, entre autres, auquel le ton du livre fait parfois penser) et sans doute bien d’autres cachés que démasqueront sans peine les habitués des romans de l’auteur ou du milieu qu’il fréquente. Peu importe. Le personnage que présente ici Nicolas Rey sous son propre nom a beaucoup de talent pour se faire plaindre. Je me suis sentie manipulée du début à la fin ! Regarde comme je suis malheureux, vois comme c’est facile de replonger quand on souffre, aime-moi quand même ! Bref, une bonne dose d’autocomplaisance. Mais aussi, et c’est le côté que j’ai aimé, une bonne dose d’humour et parfois, quand il réussit à s’oublier un peu, une salvatrice autodérision.
Dans son livre « Dos au mur », Nicolas Rey s’invite pour une tea party (à défaut d’apéro…) chez ses lecteurs à qui il fait des confidences sur sa vie, en expliquant d’un côté qu’il va tout raconter sans aucun filtre, sans aucune censure, et de l’autre, en avouant être passé maître dans l’art du mensonge… Partant de ce paradoxe, on ne peut s’empêcher à chaque page d’essayer d’extraire le faux du vrai, de séparer le bon grain de l’ivraie. Seule méthode : lancer au vent les paroles exquises de ce merveilleux affabulateur pour constater quels mots resteront et quels mots tomberont ! Essayez, vous verrez, on se prend vite au jeu…
« Dos au mur » de Nicolas Rey fait partie de ces ouvrages intemporels qu’on garde très précieusement auprès de soi, qu’on savoure et qu’on relit à l’envi. Cependant, comme une tranche de gâteau au chocolat qui nous parait toujours trop petite, cette merveille de littérature se dévore beaucoup trop vite. Impossible de faire durer le plaisir, les phrases coulent, les pages se tournent et déjà, on arrive au dernier mot, avec regret, comme un relent de « j’en veux encore ». Merci Nicolas, et bravo !
Nicolas Rey continue dans son introspection narcissique.
Auto flagellation de chapitre en chapitre. Heureusement ils sont courts et écrits gros.
Mais, ils ne nous apprennent pas grand chose, à part comme dans « Un léger passage à vide », la difficulté à écrire, la difficulté à vivre,.
L’accent est mis ici sur son incapacité à être un père et un fils responsable, à mener à bien ses histoires d’amour, à s’assumer financièrement……..
Seul point positif, la tendresse réelle et sans faille qu’il vous à sa famille, à ses amis, à son amour.
Ils deviennent difficiles à lire ces auteurs sans imagination qui ne savent rien faire d’autre que se regarder le nombril.
C’est dommage parce que d’autre part, on sent bien une personne fragile et sensible en détresse, et hélas, on ne peut rien y faire.
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