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Donner la vie, donner la mort ; psychanalyse, anthropologie, philosophie

Couverture du livre « Donner la vie, donner la mort ; psychanalyse, anthropologie, philosophie » de Lucien Scubla aux éditions Bord De L'eau
Résumé:

Que reste-t-il du complexe d'Oedipe, un siècle après la parution de Totem et tabou ? L'ethnologie montre que la maîtrise de la procréation est un enjeu majeur des rivalités opposant les hommes aux femmes ou les hommes entre eux. C'est autour des femmes, gardiennes de la vie, que la société... Voir plus

Que reste-t-il du complexe d'Oedipe, un siècle après la parution de Totem et tabou ? L'ethnologie montre que la maîtrise de la procréation est un enjeu majeur des rivalités opposant les hommes aux femmes ou les hommes entre eux. C'est autour des femmes, gardiennes de la vie, que la société s'organise pour se perpétuer et qu'elle développe les institutions propres à contenir ses conflits, souvent par un équilibre très subtil des principes féminin et masculin.
Or, paradoxalement, les anthropologues répugnent autant que les psychanalystes à caractériser la femme par son pouvoir de donner la vie. L'anthropologie structurale voit en elle un objet d'échange permettant de nouer des alliances plutôt que le vecteur de la continuité des générations. L'anthropologie féministe, l'objet d'une domination masculine immémoriale à laquelle elle ne saurait se soustraire qu'en se libérant du fardeau de la procréation.
Bref, chacun sait que les femmes mettent au monde les enfants et que les hommes n'ont pas cette capacité, mais la pensée occidentale moderne, dont les sciences humaines sont le porte parole, tendent à effacer cette prérogative féminine et cette asymétrie originelle des sexes. En confrontant de très nombreuses données ethnographiques et cliniques aux interprétations qu'en donnent les théoriciens de l'anthropologie et de la psychanalyse, Lucien Scubla décrit et met au jour les racines profondes de cette dénégation.
Paraissant à l'occasion du centenaire de Totem et tabou, l'ouvrage vise à réhabiliter la pensée qui l'anime : une anthropologie qui cherche une source commune à la famille et à la religion, qui conçoit la famille à partir d'une structure de base ternaire (plutôt que le couple) et qui s'emploie à comprendre comment les rites parviennent à conjuguer la violence et le sacré, le don de mort et le don de vie.

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