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Dans un centre pénitentiaire niché au coeur des Alpes, Antoine Petit est chargé d'établir le profil psychologique de celle dont le nom est sur toutes les lèvres. Dolorès Leal Mayor s'est rendue tristement célèbre pour avoir assassiné une dizaine d'hommes puissants et être à l'origine d'une épidémie de meurtres dans tout le pays, que le jeune psychiatre a pour mission de juguler. Fable sur la violence induite par le capitalisme et son patriarcat, "Dolorès ou le Ventre des chiens", sorte de "Justine" en miroir, est une ode désespérée à l'incandescence des révoltes, et à toutes celles et ceux qui décident, un jour, de relever la tête.
Un roman absolument étonnant, noir, dense et concis sur le face à face entre Dolorès, tueuse en série et Antoine, jeune psychiatre, cocaïnomane.
Dolorès n'a pas été violée, elle n'a jamais été victime d'agressions majeures et pourtant un jour, elle passe à l'acte et tue. Elle tue des hommes, des hommes plutôt riches, après les avoir séduit. Une dizaine de meurtre à son compteur, la rage au corps. Sans le vouloir, Dolorès devient une icône et fait des émules. Elle a ouvert la voie, des femmes tuent prenant conscience des abus des hommes et du pouvoir de l'argent. Un règlement de compte societal qui inquiète en haut lieu. Quand elle est arrêtée, on craint qu'un procès lui donne encore plus de visibilité. La justice charge alors un jeune psychiatre sans expérience et paumé de déclarer Dolorès irresponsable de ses actes.
Un texte sombre et rageux aux accents anarchistes sur une société fracturée et irréconciliable. Un texte qui se lit d'une traite, remarquablement écrit jusqu'à la conclusion surprenante.
https://animallecteur.wordpress.com/2024/03/18/dolores-ou-le-ventre-des-chiens-alexandre-civico/
Dolorès est une icône malgré elle. Elle a tué une dizaine d’hommes et se retrouve incarcérée mais les meurtres du même types se propagent dans tout le pays. Dolorès mène son combat pour elle-même, elle ne cherche pas la gloire ou la célébrité, elle n’a aucune revendication et n’éprouve aucun remord. C’est une tueuse en jupe courte, talons hauts et maquillage excessif, ce qui plait à ces hommes qu’elle décrit comme des porcs. Elle a juste assassiné des hommes vieux et gras qui représentent la puissance, le capitalisme et l’utilisent des femme comme des objets sexuels parce que l’argent achète tout sauf la vie.
Ce court roman noir alterne entre deux points de vue : celui de Dolorès Leal Mayor incarcérée dans une prison dans les Alpes et celui d’Antoine Petit, un psychiatre embauché non pas parce qu’il est le meilleur mais parce qu’il trouvera une explication aux actes de Dolorès afin de ne pas faire de vague. En effet il ne faudra pas que le procès de Dolorès lui donne encore plus de visibilité alors on dira que ces actes sont le résultats de troubles psychiatriques et d’instabilité, qu’elle n’était pas responsable au moment des actes.
Dans une société qui n’offre que deux choix : se taire et subir ou mener un combat contre le système et laisser s’exprimer la violence, chacun des personnages a fait son choix : Il y a Antoine qui fuit la réalité en se perdant dans l’alcool et la cocaïne, Dolorès qui a laissé exploser sa rage, Zélie la copine d’Antoine qui marche dans le rang de la bourgeoisie, Marion la codétenue de Dolorès qui créé un système dans le système et Pedro l’ami du grand-père de Dolorès qui a combattu le fascisme en Espagne.
C’est une histoire de relation hommes/femmes, une histoire de consentement, de domination, de violence et d’oppression où la parole de Dolorès est puissante et fracassante.
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