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Dix versions de Kafka

Couverture du livre « Dix versions de Kafka » de Maia Hruska aux éditions Grasset
  • Date de parution :
  • Editeur : Grasset
  • EAN : 9782246839774
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Que devient l'oeuvre d'un écrivain lorsqu'il est traduit, surtout s'il s'appelle Franz Kafka ? Au milieu des années 1920, dix écrivains font éclore ses oeuvres hors de la langue et du lieu où il les avait conçues, et les sauvent de l'oubli auquel les autorités soviétiques et nazies les avaient... Voir plus

Que devient l'oeuvre d'un écrivain lorsqu'il est traduit, surtout s'il s'appelle Franz Kafka ? Au milieu des années 1920, dix écrivains font éclore ses oeuvres hors de la langue et du lieu où il les avait conçues, et les sauvent de l'oubli auquel les autorités soviétiques et nazies les avaient condamnées. Pendant plusieurs décennies, Kafka n'existera principalement qu'en traductions, via d'autres voix que la sienne. Un comble pour cet écrivain devenu aphone avant de mourir de la tuberculose en 1924.

Les premiers traducteurs de Kafka ne le deviennent pas par hasard, mais par nécessité ou amour. Paul Celan et Primo Levi le traduisent à leur retour des camps, respectivement en roumain et en italien. Bruno Schulz le traduit en polonais, avant d'être abattu en pleine rue par un SS ; Milena Jesenska très amoureusement en tchèque avant d'être déportée et Jorge Luis Borges en espagnol avant de perdre la vue. Ses traducteurs russes, contraints à la clandestinité, demeureront anonymes. Son traducteur français, Alexandre Vialatte, décèle en lui une nouvelle forme d'hilarité. Quant au poète Maleykh Ravitsch, il le traduit en yiddish après la guerre pour un lectorat qui a quasiment disparu.

Tous ses traducteurs propulsent l'oeuvre de Kafka sur la scène du monde en y projetant quelque chose d'eux-mêmes. Chacun peut, à sa façon, s'écrier : « Josef K, c'est moi. »

Dans cet essai érudit mais vivant, Maïa Hruska tire le fil des échevaux littéraires et politiques du vingtième siècle : analysant la manière dont Kafka est devenu Kafka, elle éclaire subtilement l'Europe d'aujourd'hui à la lumière de celle d'hier.

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Avis (1)

  • Kafka, un auteur incontournable dans les études littéraires, des textes à avoir lu, à lire et à relire. Mais aussi un auteur dont la vie interpelle. Souvenirs d'un voyage à Prague et d'avoir déambulé sur ses pas.
    Alors j'ai décidé de lire ce texte et cela a été une très belle surprise car Maïa...
    Voir plus

    Kafka, un auteur incontournable dans les études littéraires, des textes à avoir lu, à lire et à relire. Mais aussi un auteur dont la vie interpelle. Souvenirs d'un voyage à Prague et d'avoir déambulé sur ses pas.
    Alors j'ai décidé de lire ce texte et cela a été une très belle surprise car Maïa Hruska élargit son point de vue et le nôtre.
    10 versions de Kafka est l'occasion de découvrir qui ont été les traducteurs des textes de cet auteur, les textes qu'il a publié lors de sa courte vie et les œuvres découverts ensuite.. Et ce texte donne envie de lire les textes de Kafka mais aussi des auteurs qui l'ont traduit.
    Il y a Bruno Schulz qui le traduit en polonais et qui un auteur à découvrir,
    Celan et Primo Levi, qui a décidé de le traduire après son retour des camp et qui se questionne que devenir après l' imparable, Milena Jesenská en tchèque avant d’être déportée et qui a correspondu avec lui (des lettres qui sont à (re)lire), Jorge Luis Borges en espagnol avant de perdre la vue. Alexandre Vialatte, le principal traducteur en français. Et Maleykh Ravitsch, qui le traduit en yiddish après la guerre pour un lectorat qui a quasiment disparu.
    Ce texte nous explique aussi très bien la relation entre le traducteur et le texte et l'auteur. Ce texte parle très bien et rend hommage au travail de traduction, qu'elle soit écrite ou orale (des pages concernant le yiddish et les traductions lors des procès de Nuremberg).
    J'ai beaucoup appris sur les œuvres de Kafka mais aussi découvert d'autres auteurs-traducteurs.
    J'ai découvert le thème de " pokoï », « ce lieu physique ou psychique dans lequel nous aspirons à nous retirer pour trouver profondeur et recul, à l'écart des bruits du monde ». Cette "chambre à soi" de Kafka.
    Un texte très érudit mais qui se lit simplement et qui a encore dangereusement augmenté mes envies de lecture. Et de prendre encore plus d'intérêt aux traducteurs et interprètes et de leur rapport à l'auteur et à la langue.
    #DixversionsdeKafka #NetGalleyFrance

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