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Le tahini, c'est d'abord une histoire de texture : pur, il colle à la cuillère et au palais. Émulsionné avec de l'eau et quelques gouttes de citron, il devient crémeux, avec un petit goût noisette de reviens-y. T'y trempes un doigt, tu termines le bol. Le tahini au Moyen-Orient, c'est un peu comme de la mayonnaise. T'en mets un peu partout parce que ce sera forcément bon. Cette purée de sésame écrasé s'accorde aussi bien avec des crudités, des légumes au four, une viande ou du poisson... que sur une tartine de pain avec du miel, de la mélasse de grenade ou de caroube. Selon les traditions et les goûts, elle accompagne, assaisonne, enveloppe, exhausse, adoucit, tranche... Au Moyen-Orient, tout placard de cuisine recèle un pot de tahini. Comme le sumac, je l'ai véritablement découvert à Jérusalem. J'en ai retrouvé dans divers plats. Dans une saladede feuilles fraîches de zaatar, dans le caviar d'aubergine, gratiné sur un chou-fleur rôti et même en glace... Désormais, impossible de m'en passer.
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