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L'un d'entre vous, chers lecteurs, a-t-il rêvé, non pas "Ko-Hinnor", comme Verlaine enfant, "Somptuosité persane et papale, /Héliogabale et Sardanapale", mais d'être transporté de jour ou de nuit à bord d'une harmamaxa ? Difficile, me direz-vous, quand on n'a comme aliment du rêve qu'un mot comme celui-ci, aux allures d'onomatopée, et, l'auteur du présent dictionnaire en convient, "aucune représentation authentique".
Pourtant Anthony Rich, - riche vraiment d'informations de toute sorte -, nous apprend qu'il s'agit d'une "voiture à quatre roues, ou litière d'origine orientale, tirée d'habitude par quatre chevaux, couverte par-dessus et munie de rideaux pour la fermer sur les côtés". Un instrument de locomotion et en même temps un lieu d'intimité, comme la maison du berger, avec quelque chose d'oriental en plus, qui nous permet à notre tour de "rêv (er) Ko-Hinnor", c'est-à-dire le diamant fabuleux du Grand Mogol passé dans le trésor de la Couronne britannique.
Ce précieux Dictionnaire des Antiquités romaines et grecques nous réserve bien d'autres joyaux. Les notices peuvent être brèves, comme celle-ci ; elles peuvent être au contraire développées (pour Tympanum, par exemple, qu'il est difficile de réduire à un tambourin, ou pour paries, le mur, avec tout un jeu de distinctions). Les étymologies sont parfois trompeuses : le vicarius nous introduit, non dans la hiérarchie ecclésiastique, mais dans le système plutôt vertigineux de l'esclavage, où l'esclave peut avoir un sous-esclave, un peu comme dans le théâtre de Samuel Beckett.
Le Dictionnaire de Rich est un usuel, mais un usuel très complet. Les dessins sont soignés, suggestifs ; comme on dirait aujourd'hui : pédagogiques. Les références, discrètes, sont une invitation à aller voir dans les textes. Les notices sont claires et plaisantes. Nourrissez-vous donc, chers lecteurs, de ce Dictionnaire des ; Antiquités romaines et grecques qui n'a pas pris une ride. Pierre Brunel.
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