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Ouvrir ce dictionnaire, c'est aller à la rencontre d'une foule, inattendue et surprenante, d'acteurs venus des théâtres de boulevard, de la Comédie- Française, du café-concert, du cirque, ou débutant dans l'art nouveau ; ils sont la masse de manoeuvre, la chair même du cinéma muet.
Il y a les géants irréfutables : Georges Méliès, Max Linder, peut-être aussi Ivan Mosjoukine. Il y a aussi les obscurs, les modestes comme Luce Fabiole, les indéchiffrables comme l'inconnue qui se fit appeler Lady Nobody, le nain Delphin qui se suicida.
Entre ces extrêmes, les célébrités dont le souvenir demeure plus ou moins, mais il n'est pas inutile d'apporter des précisions en faisant revivre Gabrielle Robinne et René Alexandre qui formèrent le premier « couple idéal » du cinéma français ; Polaire à la taille de guêpe, qui joua Claudine et imposa à l'écran le personnage scandaleux avec lequel elle se confondait ; René Navarre, l'impérissable Fantômas de Louis Feuillade qui se flattait d'avoir imaginé une manière de jouer « beaucoup plus simple, les mains dans les poches » dont beaucoup d'acteurs s'inspirèrent ; « la petite Arduini », future Suzy Prim qui, tournant en Italie, fut séduite et abandonnée en 1916 par le marquis Pescara de Castellucio, puis se jeta à l'eau à Zurich mais rata son suicide, avant de gagner Paris où Lugné-Poe la sauva en lui faisant jouer Ibsen ; la belle Claude France, spécialiste des rôles d'aventurières distinguées, qui se trouva au coeur d'une affaire d'espionnage aux conséquences si funestes qu'elle choisit de se donner la mort le 3 janvier 1928 ; Lucien Cazalis, comédien du Boulevard loué par Jacques Copeau, qui partagea sa vie entre les séries comiques Jobard puis Caza, et les courses cyclistes, jouant dans l'ombre d'Henri Desgranges un rôle essentiel dans l'organisation du Tour de France.
Beaucoup de passion dans ces carrières si dissemblables, mais on entendit souvent le son du tiroir-caisse : dès janvier 1912 furent filmés et commercialisés les exploits pugilistiques de Georges Carpentier que sa gloire planétaire précipita bientôt dans le cinéma de fiction. Jusqu'à la grande Sarah Bernhardt qui avoua tourner des films (pas très bons) pour gagner, comme elle disait, « des argents ».
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