80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Avec son sang occitan, ses veines espagnoles, ses neurones de bistrot, la farandole cabossée des mots d'ici, branche, persille, blogue encore nos conversations. Au-delà d'un irrépressible noyau dur, gravitent de plus modestes substantifs liés à des pratiques passées et dépassées. Difficile donc de trouver sur sa route, baradiers, plieurs de codre, galips ou radimat. Ils reposent dans de vieux almanachs qui sentent l'eau de Cologne et apprenaient aux gens les dangers de la lune rousse. Comment nommera-t-on demain : bourrier, gueille, pignot. Et ventrèche, toujours à la carte, mais oublier des menus ? « Ce livre est né du regret de voir les mots de bonne compagnie nous quitter ». A l'heure où les locuteurs natifs s'amenuisent, il était urgent de les convoquer, une dernière fois, à la réception solennelle que confère l'écrit. Car ils sont de formidables machines à remonter le temps. Ces mots, sons et lumières, sont sans culottes, jubilatoires, ravivent les mémoires et le temps des cerises. De formidables étiquettes sur nos idées pour en donner la couleur en une période de langage warning et attrape tout, où le monde parle par code, sigle, SMS. Ils sont le roman de nos origines. Un maquis de mots débraillés, mal peignés, barbouillés de patois. Ils trahissent une mentalité, révèlent des comportements, approchent une identitaire culture. Ne sont folkloriques que pour les folkloristes.
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