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Avec les mets passent les mots. "Manger, disait Brillat-Savarin, c'est parler avec les autres." Or, cette grammaire alimentaire peut être détournée par certains sujets de son objectif princeps et transformer sa fonction d'échange en expérience mortifère. Une autre langue va se parler, intraduisible dans la nôtre où les mots remplacent ceux du manque et du besoin, mots affamés, mots déçus.
L'auteur aborde à travers l'anorexie et la boulimie la problématique des pathologies addictives et examine, en s'appuyant entre autres sur des extraits autobiographiques publiés relatant cette maladie du gouffre, comment la nourriture peut devenir une mise à mort, comment d'objet-vital elle va être pervertie en objet-drogue.
Au-delà d'une certaine limite, il y a overdose : il est impossible de manger indéfiniment.
Or, si dans les autres pathologies addictives, peut se poser à un moment ou à un autre de l'analyse la question de "l'abstinence" ou de la "désintoxication", avec les troubles du comportement alimentaire, l'enjeu mortifère est sans cesse présent, sans cesse à négocier et c'est sur cette base d'inéluctabilité de la nourriture que va pouvoir s'amorcer un réel travail analytique avec ces désidentifiés même s'ils n'arrivent chez l'analyste qu'avec un cri muet.
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