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Ce livre nous offre quelques textes de Stephan Zweig dont l’écriture précise est simplement belle avec une excellente traduction. Je remercie Libfly et les Editions Bartillat pour leur partenariat : « Découvrez la collection Omnia POCHE des éditions Bartillat ! » pour ce joyau.
Ces textes ne sont aucunement surannés. Ils brillent par leur justesse et leur actualité.
« L’histoire de demain », si juste, me ramène au livre de Gwenaëlle Aubry « Partages », les livres d’histoire israéliens et cisjordaniens. Sa conclusion est d’une simplicité, pourtant si compliquée à mettre en œuvre : « Si celle-ci doit avoir un sens, ce sera de reconnaître nos erreurs et de les vaincre. L’histoire d’hier décrivait notre rechute éternelle, celle de demain décrira notre montée éternelle, ce sera l’histoire de la civilisation humaine. »
Sa démonstration sur « l’histoire, cette poétesse » m’a subjuguée.
Stefan Zweig, européen convaincu, remonte à la Rome antique pour parler de l’Europe : « Si cet édifice avait duré deux ou trois siècles de plus, les racines des peuples se seraient alors mélangées, l’unité de l’Europe, qui est encore aujourd’hui un rêve, serait depuis longtemps une réalité… ». Cette unité européenne que d’aucuns attendent, que d’autres pourfendent, Stefan Zweig en parle comme d’une tour de Babel, jamais inachevée, avec ses flux et reflux et, surtout, d’un moyen efficace de lutter contre les guerres « dans une époque de déchirement national, je veux juste souligner l’élément d’unité, l’Eros mystérieux qui pousse l’humanité depuis toujours par-dessus les différences de langue, de culture, d’idées, vers une unit supérieure. »
On sent son amour pour sa ville de Vienne. Pour lui, cette capitale est un continent à elle toute seule où tout convergeait. Sous sa plume, Vienne est encore plus belle.
Stefan Zweig évoque Tolstoï, Béatrice Cenci, Hugo Von Hofmannsthal et Roger Martin du Gard (Saga des Thibault que j’ai dû lire il y a longtemps et dont je n’ai plus aucun souvenir. Il est dans la bibliothèque maternelle).
Dans le chapitre « 1914 et maintenant » au sujet des risques à venir, nous sommes en 1936, l’auteur démontre que le personnel l’a emporté sur le collectif (ce dont parle également Jean-Claude Guillebaud dans son livre « une autre vie est possible »).
Chaque chapitre est un condensé de profondeur. Un grand auteur, un grand livre que j’ai lu, que je relis avec chaque fois une nouvelle approche. Chaque page est source de réflexion. Derrière les lignes de ce livre, l’ombre d’Hitler, de la seconde guerre mondiale sont omniprésentes.
Je ne peux que parler maladroitement de ce livre, tant est grande ma soif de savoir, de découvertes, tant je me sens petite et futile en lisant ces pages qui ne m’écrasent pas mais m’élèvent.
Je ne veux pas tout dévoiler et vous laisser le plaisir de la lecture de ce très bon livre.
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