Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Pour Charlie, ce ne devait être rien d'autre qu'une banale journée de travail à la banque. Pour Hicklin, ce ne devait être qu'un casse de plus. Histoire de se refaire un peu à sa sortie de prison. Pour sa petite amie accro au crack, peu importe, puisque de toute façon rien ne se passe jamais comme prévu. Surtout si, dès le départ, on tente de doubler ses partenaires de la Fraternité aryenne. Et puis pourquoi prendre le jeune guichetier en otage ? Maintenant, combien de temps faudra-t-il aux flics et aux membres du gang pour les retrouver ?
Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Hobe Hicklin, tout juste sorti de prison, braque une banque, tue la responsable de l'agence et prend en otage Charlie, jeune guichetier un peu gauche, un peu décalé, dans son monde. Ce braquage qu'il a fait seul va être le départ d'une chasse à l'homme à travers les montagnes de Géorgie.
Chasse à l'homme par les forces de police et par ces anciens codétenus, membres de la fraternité aryenne, qui viennent d'être libérés. Au cours de cette chasse, les relations entre le braqueur et le guichetier vont évoluer d'une manière surprenante. Cette rencontre entre deux univers que tout oppose et ce qui en ressort démontre que chaque individu possède des facettes qui lui sont même inconnues et que c'est grâce à certaines rencontres qu'elles sont mises en lumière.
Si la violence est bien présente tout au long de ce roman, elle côtoie aussi l'amour, la tendresse même s'ils s'expriment d'une manière assez abrupte. On finit par s'attacher aux personnages malgré leurs défauts.
Ce polar dont la fin est intéressante ouvre la porte pour une suite et il mérite d'être découvert.
Se trouvent ici réunis un mélange de chevauchée sauvage et de polar sombre plein de sueur. Sans dévoiler toute l’histoire, nous avons un ancien taulard qui double les membres de sa fraternité aryenne lors du braquage d’une banque et embarque le guichetier au passage. Un étudiant falot qui se trouve être lié à cet anti-héros, ce dernier élément étant peu vraisemblable.
Il y a tous les ingrédients du polar brut avec une junkie, un flic dont le métier a brisé la vie familiale, d’anciens détenus sans aucune morale, du sang et de la sauvagerie. Tout cela avec pour cadre le sud des Etats-Unis notamment présent avec une secte nichée dans la montagne aux pratiques inquiétantes. Cela par ailleurs m’a semblé superflu en dehors d’être posé comme un détail pittoresque pour donner un peu de corps au décor du sud dans notre imaginaire.
L’ambiance assez crue et réaliste est assez agréable de façon paradoxale, elle semble littéralement suinter des pages du roman. Sans être des afficionados du genre on peut apprécier par curiosité littéraire d’être ainsi traîné au fond de la forêt par fou furieux qui s’affranchit allègrement de la bienséance et de toute morale.
On se laisse facilement embarquer dans l’histoire dont les détails semblent bien documentés sur les pratiques des anciens détenus en prison et en dehors de ses murs.
J’ai beaucoup aimé également la lente évolution du guichetier au contact de son ravisseur mais il était inutile de les lier ainsi par la magie romanesque, cela d’ailleurs affaiblit le charisme à contre-courant de ce personnage qui se découvre des sentiments paternels assez rapidement.
Ames sensibles s’abstenir !
Roman noir lu dans le cadre des Explorateurs du polar de @lecteurs_com
Premier roman de Peter Farris inspiré par sa propre expérience puisqu'il a travaillé comme guichetier
dans une banque qui fût l'objet d'un braquage.
De cette expérience, il a tiré un roman d'une violence et d'une noirceur hallucinantes. Un peu lente à
démarrer, l'histoire part ensuite à 100 à l'heure et flirte, pour moi, avec le too much tant certaines
scènes de violence ( cruauté, tortures, viols et meurtres) m'ont paru gratuites. En même temps, les
personnages sont loin d'être des enfants de chœur, puisque ex-taulards membres d'une fraternité
aryenne, ce qui en dit long sur l'humanité des gars et leur niveau intellectuel. C'est sombre, sordide,
désespérant. Et en plus ça se situe au fin fond de la Géorgie dans un trou paumé où alcool, drogue et
racisme agrémentent le quotidien ordinaire. Je l'ai lu en apnée et ai eu besoin de faire des pauses
dans ma lecture, pourtant en matière de thrillers et romans noirs je ne crois pas être timorée... Au
final un sentiment mitigé qui s'adoucit au fil des jours pour ne garder que l'impression d'un premier
roman très prometteur qui s'achève sur un peu de lumière... Les personnages sont denses et je ne
dirais pas attachants, mais fascinants pour certains d'entre eux. [Même si le flic cumule les clichés
du genre, alcoolique, divorcé et désespéré !] Une relation particulière se joue entre le braqueur et son
otage, on pourrait croire à un syndrome de Stockholm, mais c'est autre chose, une jolie trouvaille je
trouve de l'auteur. Comme une envie de normalité, de rédemption pour un type qui n'a connu et vécu
que dans et par la violence...
Quand Charlie Colquitt prend son service ce samedi-là à la banque, il ne se doute pas que sa vie bien
réglée entre l'université, son travail, sa passion pour les fusées et sa Mama va basculer dans le chaos
et sera changée à jamais. En quelques minutes, un braqueur, Hobe Hicklin entre, tue sa supérieure,
rafle les billets sur place et embarque Charlie en otage. Le hic, c'est qu'il a doublé ses acolytes de la
fraternité aryenne qui vont évidemment se lancer à ses trousses parallèlement au shérif local Tommy
Lang...
Je relirai assurément Peter Farris dont le 3ème roman, Les mangeurs d'argile a suscité moult
chroniques élogieuses...
Hobe Hicklin, membre de la Fraternité aryenne tout juste sorti de prison, fait un casse dans une banque de Jubilation County histoire de se faire de l'argent facile.
Mais rien ne se passe comme prévu. Après avoir abattu une employée de la banque et pris en otage le guichetier, Charlie Colquitt dit Coma, Hicklin se lance dans une trépidante cavale avec aux trousses ses "anciens amis" qui auraient dû être du braquage et la police locale menée par le Shérif Tommy Lang.
Peter Farris signe là un premier roman noir, très noir !
Les personnages sont complexes et abimés, à l'image du shérif Lang qui boit pour oublier "Il y avait une cage dans la chambre. D'aspect artisanal.Deux mètres carrés environ. La petite fille était toute nue, d'un aspect répugnant, recouverte de merde et de pisse."
L'écriture est brutale, sans filtre "Fais voir tes mains, négresse !" et la violence palpable "Lipscomb saisit le bas de son pied gauche, puis frappa le haut du pied trois fois avec l'attendrisseur comme s'il était en train de planter un clou dans sa cheville."
La cavale nous entraine dans des situations incroyables comme dans la scène de l'Eglise de l'Agneau sacré mêlant serpents et dévots "Ils priaient et se faisaient passer les serpents. Une des femmes ouvrit le bocal à conserve et but une gorgée de la mixture à base de strychnine et d'eau."
Le roman se termine dans le bruit, la fureur et de façon étonnante.
Du bon Peter Farris, reçu dans le cadre des explorateurs du polar, conseillé à tous les amateurs de romans noirs.
Peter Farris ne fait pas dans le détail et on est dans le dur dès le début du roman. Hicklin sort de prison, braque une banque, flingue une employée et embarque un otage. Après une légère baisse de tension, s’enchaînent rapidement de grosses complications pour le truand qui a fait cavalier seul dans ce qui devait être un casse organisé par la Fraternité aryenne, groupe auquel il a adhéré en taule. Les personnages n’ont plus grand-chose à perdre et sont prêts à tout sans aucun état d'âme. Une petite once d'humanité surgit cependant dans cet océan de noirceur, mais dont il ne faut surtout rien dévoiler pour éviter de spolier le peu qu'il y aurait à spoiler dans ce roman. Le principal reproche que je pourrai faire à cette histoire c'est sa linéarité. Il n'y a pas beaucoup d'imprévus dans cette double traque, celle d'Hicklin par ses ex potes et celle de tous par le shérif Tommy Lang. Même celui-ci, alcoolique depuis que sa femme l'a quitté, est des plus prévisibles.
Ayant déjà lu « Les mangeurs d'argile », le troisième roman de l'auteur, la comparaison s'impose forcément avec cette réédition de son premier. Il y a certes toute la maîtrise du roman noir dans sa puissance, mais sans la finesse que l'auteur a su trouver par la suite dans son écriture. Le récit fait la part belle à l'action et à la violence avec un point d'orgue dans une église où les phobiques de crotales, mocassins et autres serpents peu sympathiques ne vont pas vraiment se sentir à l'aise.
Un roman qu'apprécieront surtout les adeptes du « noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir ».
Je remercie lecteurs.com et les éditions Gallmeister pour la lecture de ce livre dans le cadre des Explorateurs du Polar 2020.
"Pour Papa, qui m'a appris les règles... et comment les contourner " (il faudra lire le roman pour comprendre !!!)
Hobe Hicklin a 41 ans et un casier judiciaire déjà très éloquent. Parce qu'il est convaincu que cette fois est la bonne, il va braquer -seul- la North Georgia Saving and Loan au petit matin, avant l'ouverture à la clientèle. Un braquage qui tourne mal. Hicklin abat la caissière principale et prend en otage le jeune guichetier Charlie Colquitt. Il s'empare néanmoins d'un joli butin et prend la fuite, direction une cabane isolée en montagne.
Mais il va falloir courber l'échine car du beau monde est à ses trousses.
Tommy Lang, le shérif du comté, qui noie le naufrage de sa vie privée dans l'alcool.
L'agent spécial Sallie Crews qui utlise les méthodes ultra-modernes des services spéciaux US.
Et surtourt Nathan Flock et Léonard Lipscomb (le Prédicateur), anciens taulards et complices de Hicklin, qui n'ont pas apprécié -mais pas du tout- de se faire doubler. Des hommes sans foi ni loi, appartenant à la Fraternité aryenne, missionnés pour retrouver le butin et éliminer Hicklin.
Autant dire que le match est déséquilibré et qu'il va falloir la jouer serré
Un roman de 324 pages qui se lit à 200 km/h. Pas une seconde de répit.Belles bagnoles (Chevrolet Stepside/ Toyota Camry/ Nissan Titan), armes en tout genre, scènes ultra-violentes mais aussi (et surtout) une superbe réflexion sur l'extrème solitude des personnages aux vies fracassées. De nombreux flash-back permettent de comprendre ces hommes qui tentent de surnager par l'alcool et les médicaments.
Mais la puissance du roman est ailleurs et ce sera au lecteur de la découvrir ....
J'avoue avoir été bluffé par ce roman qui sent la poudre, le sang et.... les larmes.
Encore un Grand Gallmeister !
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