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Je voyageais en grèce avec ces photographies depuis que jean-françois bonhomme me les avait données.
Un risque avait déjà été pris, promettre d'en accompagner de quelque façon la publication, et je commençais à m'approcher d'elles, avec une familiarité d'ignorant, déjà, où se mêlaient la fascination, l'admiration, l'étonnement, toutes sortes de questions inquiètes, en particulier sur la forme que je pourrais bien donner à mon texte. sans le savoir, j'avais dû décider, à cette date, le 3 juillet, n'ayant encore rien écrit, que cette forme serait à la fois aphoristique et sérielle.
Jouant ainsi du noir et blanc, de l'ombre et de la lumière, je disperserais alors mes " points de vue " ou " perspectives ", tout en feignant de les rassembler dans la séquence de leur séparation même, un peu comme un récit incessamment interrompu, mais aussi comme ces pierres mortuaires, dressées dans l'allée des tombeaux. autour de celle qui donnait à lire le nom d'apollodore, j'avais déjà remarqué l'insistance d'un motif sériel.
Allée (et venue) de l'une à l'autre, dune colonne à l'autre et d'un terme à l'autre, cette sérialité porte le deuil. elle porte le deuil en raison de sa structure discrète (interruption, séparation, répétition, survivance), elle porte le deuil d'elle-même, au-delà des choses de la mort qui forment son thème, si l'on veut ou le contenu des images. jamais, et non seulement dans les allées du céramique, au milieu de ses stèles funéraires, qui on en voie l'intégrité ou un détail, jamais aucune de ces photographies n'évite de signifier la mort.
Mais sans la dire. chacune en tous cas rappelle à la mort accomplie, à la mort promise ou menaçante, à la monumentalité sépulcrale, à la mémoire dans la figure de la ruine. livre d'épitaphes, en somme, et qui, oui, porte le deuil en effigie photographique. jd.
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