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Cet essai est la mise en perspective, aux XVIIe et XVIIIesiècles, de la collusion d'intérêts pécuniaires et politiques entre une partie de la franc-maçonnerie négrière et esclavagiste française et l'État d'alors accréditant ces crimes contre l'humanité, au nom du Code Noir, dans les Petites et Grandes Antilles, et en particulier à Saint-Domingue.
Certains de ces francs-maçons, et pas des moindres, comme Alexandre Grasse de Tilly, Grand inspecteur général et Grand commandeur des Antilles françaises, dépositaire du Rite écossais ancien et accepté (REAA) qui venait de se constituer à Charleston, et fondateur du Suprême Conseil pour le 33e degré en France, ne furent pas, comme les puissances maçonniques d'aujourd'hui cherchent à nous le faire croire, les modèles humanistes qu'ils étaient censés incarner.
Alors le Rite écossais ancien et accepté est-il le fruit d'une forfaiture? Ses principaux promoteurs ayant fait le jeu d'un commerce abject, le rite s'est-il construit sur une trahison des valeurs maçonniques d'hier?
Même si d'autres francs-maçons furent abolitionnistes à la même époque - citons Jacques-Pierre Brissot de Warville, Nicolas Condorcet mais surtout Étienne de Polverel, commissaire politique sur l'île de Saint-Domingue à l'origine de la première abolition de l'esclavage en 1794 -, ceux-là ne sont, hélas, pas reconnus à leur juste valeur.
Effectivement les puissances maçonniques ne retinrent pas les noms de ces courageux abolitionnistes mais leur préférèrent ceux marqués du sceau de l'infamie... Cette position inacceptable sur un plan humaniste reposa sur des choix douteux, encore relayés par les autorités maçonniques d'aujourd'hui qui semblent sourdes à l'appel de l'enjeu mémoriel que constitue ce passé peu glorieux.
«Les bourreaux tuent toujours deux fois, la seconde fois par l'oubli» Elie Wiesel
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