A Munich, le Volkstheater plonge ses racines dans une tradition profondément marquée aussi bien par la Contre-Réforme que par l'Aufklärung et les réactions contre cette dernière. L'étude commence par analyser la situation des années 1850, lorsque dans la foulée de la nouvelle politique culturelle du roi Maximilien II, on tenta d'éliminer les salles de faubourg, devenues les vestiges gênants de la Vieille Bavière traditionnelle. Des auteurs locaux réussirent, grâce à leurs pièces montagnardes et leurs héros paysans, à répondre à l'attente d'un public inquiet de voir menacées l'indépendance nationale et les valeurs chrétiennes séculaires. Cette étude essaie, en prenant en compte le contexte politique, social et culturel, de montrer l'évolution d'une institution Volkstheater concurrencée en permanence par d'autres formes de théâtre, de préciser les nombreuses possibilités d'une constellation dramatique négligée par la recherche et de mettre en évidence les aspects spécifiques de la variante munichoise du Volkstheater ainsi que la place non négligeable que cette dernière occupe dans l'histoire du Volksstück.
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