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D'après mon adolescence ; journal intime

Couverture du livre « D'après mon adolescence ; journal intime » de Caroline Sole aux éditions Albin Michel
Résumé:

Tu n'as jamais couché avec un garçon, mais ça viendra. Et je vais tout te raconter. On va l'écrire ensemble, "LE SEXE". Version non censurée. » Caroline, 42 ans, écrit à l'adolescente qu'elle a été. À 13 ans, celle-ci fantasme sur des garçons inaccessibles, rêve d'être désirée, espère une... Voir plus

Tu n'as jamais couché avec un garçon, mais ça viendra. Et je vais tout te raconter. On va l'écrire ensemble, "LE SEXE". Version non censurée. » Caroline, 42 ans, écrit à l'adolescente qu'elle a été. À 13 ans, celle-ci fantasme sur des garçons inaccessibles, rêve d'être désirée, espère une première fois flamboyante. Mais elle a surtout la tête pleine de questions. Comment s'y prendre ? Est-ce que ça fait mal ? Comment sait-on que l'on est amoureuse ? Et enfin : guérit-on un jour de son adolescence ? C'est lors d'une fugue en Angleterre à 14 ans que Caroline commencera à avoir quelques réponses à ses questions. Aujourd'hui, l'écrivaine partage des pages du journal qu'elle tenait, trente ans auparavant, et promet de rompre le silence et les tabous sur la sexualité. À moins que ce soit la fille et la femme qui racontent ensemble...

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Avis (1)

  • Voilà un livre étrange et intrigant. Caroline Solé, dans D'après mon adolescence, revient sur ses jeunes années marquées par un mal-être extrême, qui la pousse jusqu'à une fugue en Angleterre, dans les bas-fonds de Londres. Rien de bien original, me diriez-vous... Détrompez-vous !

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    Voilà un livre étrange et intrigant. Caroline Solé, dans D'après mon adolescence, revient sur ses jeunes années marquées par un mal-être extrême, qui la pousse jusqu'à une fugue en Angleterre, dans les bas-fonds de Londres. Rien de bien original, me diriez-vous... Détrompez-vous !

    Si le thème est commun, son traitement sort de l’ordinaire. L'auteure, en effet, s'est plongée dans ses journaux intimes de l'époque - dont certains extraits sont reproduits à l'identique - pour entamer un dialogue à travers les années avec la Caroline d'alors, celle qu'elle était il y a une trentaine d'années. Comme dans une histoire de science-fiction se rencontrent deux personnes, non, une même personne, venant d'époques différentes. Les temps se mêlent, le futur envahit le passé quand la narratrice annonce à son interlocutrice d'hier ce qui va lui arriver ("Tu perdras ta virginité dans trois ans et deux mois") ; impression de vertige, d'entrer dans une spirale envoûtante, dans un cerveau en phase de dédoublement...



    Cette discussion, qui s’apparente souvent à un monologue de l'adulte, est centrée sur le sexe, premier mot du livre - "le sexe, la grande affaire. La principale préoccupation de tous les élèves sans qu'aucun adulte ne vous en parle jamais" - sur la première fois qui hante l'adolescente. Impatience et inquiétude, trouble et envie se mêlent dans l'attente de cet instant si désiré, si craint. Enfermée dans sa vie, entre les murs étroits du collège puis prisonnière de ceux guère moins épais du lycée, et dans son corps, la jeune fille rêve de liberté puis, peu à peu, d'écriture. Se développent ainsi ces trois aspirations - aimer, respirer, créer - qui traverseront les années pour aboutir à la Caroline Solé actuelle.

    Aussi impudique qu'élégant, aussi cru que traversé d'élans poétiques, ce texte transforme le réel en un roman qui fait de son sous-titre - Journal intime - un mensonge, voire une trahison. La Caroline Solé jeune aurait-elle voulu que ses émois couchés sur papier soient publiés ("Pourquoi tu racontes tous ces détails intimes ? Tais-toi ! on va se moquer de moi") ? Peut-on croire à l'honnêteté des mots qui jaillissent derrière la très juste couverture, où une simple silhouette rose, butée ou boudeuse, semble tout dire de l'adolescence ? Ne sont-ils pas, comme dans toute autobiographie, une vision a posteriori, bien sûr, mais masquée par ces fragments de journaux intimes égrainés çà et là, comme un leurre d'authenticité ? Se pose aussi la question du destinataire : à qui s'adresse D'après mon adolescence ? L'écrivaine écrit-elle pour elle, comme pour se purger de ce passé, lui régler son compte et l'intégrer définitivement à sa personne ("J'ai tenté d'assembler des bribes de mon passé pour recoudre le fil de mon histoire") ? Parfois, elle se semble parler à ses parents, parfois à tous les adolescents qui trouveront en ses pages le miroir des tourments de leur âge... A moins que ce ne soit à la fille qu'elle n'a pas ?

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