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"je suis tombé amoureux d'une femme inconnue" romancier à succès, juan gabo ne dispose que de ces quelques mots pour reconstruire son identité.
Il les a couchés sur un carnet avant l'accident qui lui a coûté la mémoire. mais l'inconnue est-elle une créature réelle ou de fiction ? de retour au "cercle littéraire", oú il a dîné le soir de la tragédie, juan cabo y rencontre une poignée de figures équivoques puis un détective spécialisé dans les affaires littéraires, qui lui présente une "muse" vendant des postures aux écrivains en mal d'inspiration.
Dans un étonnant dédoublement de la réalité, avec les métamorphoses d'ovide en surimpression, les personnages finissent par trouver leur auteur et, grand instigateur de tous les stratagèmes, l'écrivain en vient à posséder un pouvoir à faire pâlir les dieux de l'olympe. comme dans tous les romans qui suivront daphné disparue, j. c. somoza excelle à brouiller les pistes, mais ici protagoniste et lecteur jouent à armes égales : ils ne disposent que du texte pour résoudre toutes les énigmes.
Il y avait très longtemps que je n’avais pas lu l’auteur, dont le seul titre que j’avais parcouru m’avait déçu (Clara et la pénombre).
Je m’attendais donc à quelque chose de bizarre en ouvrant ce roman. Le bizarre et l’étrange n’arrive que tard, ce qui m’a permis d’entrer dans la récit de cet écrivain amnésique qui revient sur la soirée de son accident.
J’ai aimé que ce roman parle des écrits et de la mémoire ; des écrits changeant ou falsifié et de la mémoire imparfaite.
J’ai aimé l’écrivain doutant de ce qu’il écrit : c’est un auteur, il est payé pour inventer.
J’ai aimé son tic de se frotter le nez du pouce tout en agitant sa jambe droite quand il est stressé.
J’ai aimé le leitmotiv « plein de fantaisie ».
J’ai aimé que les personnages secondaires et de passage soient tous des écrivains d’après le narrateur.
J’ai aimé Muse, payée pour faire ce que l’auteur la paye pour faire afin qu’il puisse écrire son passage.
J’ai moins aimé la théorie du rabat qui présente le livre au lecteur afin que celui-ci ne soit pas perdu.
J’ai passé un excellent moment de lecture dans ce labyrinthe qui continue jusqu’aux remerciements.
L’image que je retiendrai :
Celle du laurier présent sur les tables du restaurant dans lequel le narrateur a passé sa dernière nuit. Daphné signifiant laurier en grec.
https://alexmotamots.fr/daphne-disparu-jose-carlos-somoza/
J'ai aimé comment l'auteur nous mène à découvrir l'intrigue du livre.
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Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 2 jours
Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 6 jours
Dernière réaction par RC de la Cluzze il y a 10 jours
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