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Danser à Paris dans l'entre-deux-guerres ; d'un continent à l'autre (1919-1939)

Couverture du livre « Danser à Paris dans l'entre-deux-guerres ; d'un continent à l'autre (1919-1939) » de Sophie Jacotot aux éditions Nouveau Monde
Résumé:

Entre les deux guerres mondiales, la pratique des danses de société à Paris connaît une mutation sans précédent en raison de l'introduction de genres provenant des Etats-Unis (fox-trot, shimmy, charleston...), de la zone caribéenne (biguine, rumba...) et d'Amérique du Sud (tango, samba...). Au... Voir plus

Entre les deux guerres mondiales, la pratique des danses de société à Paris connaît une mutation sans précédent en raison de l'introduction de genres provenant des Etats-Unis (fox-trot, shimmy, charleston...), de la zone caribéenne (biguine, rumba...) et d'Amérique du Sud (tango, samba...). Au lendemain de l'armistice, le dancing, lieu privilégié de la pratique des danses nouvelles, propose au public un contexte attrayant. Accueillant des orchestres de jazz, de tango ou de musique antillaise, il fait concurrence aux grands bals hérités de la Belle Epoque ainsi qu'aux bals populaires et se distingue par une mixité sociale, générationnelle et ethnique inédite. Comment la société parisienne s'approprie-t-elle ces danses des Amériques ? Quels en sont les passeurs (musiciens, danseurs...) ? En quoi les innovations techniques (disque, radio, cinéma) ont-elles permis la fixation ainsi que la médiatisation de genres illégitimes dans leur territoire d'origine ? A travers l'analyse des pratiques et des imaginaires, il s'agit aussi de comprendre comment, malgré les résistances de toutes sortes (nationalistes, corporatistes, puritaines, xénophobes, etc.), ces danses ont rencontré un succès phénoménal, comment ces Amériques à la culture métisse sont devenues des modèles durables en matière de pratiques sociales de danse et comment ces nouvelles formes ont modifié en profondeur les rapports des Français et des Françaises au corps, au rythme et au couple dansant.

Danseuse et docteure en histoire de l'université Paris 1, Sophie Jacotot a reçu le prix de thèse 2009 du musée du Quai Branly. Elle s'est intéressée aux transferts culturels chorégraphiques transatlantiques et aux modalités de la pratique sociale de la danse en France dans l'entre-deux-guerres. Chercheuse associée au Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL) et au Centre d'histoire sociale du XXe siècle (CHS). elle poursuit ses recherches sur l'histoire de la danse à l'époque contemporaine.

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