"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1914. Lille vit sous le feu des bombardements allemands. Bravant leur peur, Adèle, seize ans, et sa soeur s'engagent comme infirmières auprès des soldats évacués du front. Mais Adèle veut faire plus. Son ami brancardier Albert lui fait rencontrer Mme de B. qui lui confie des documents à passer aux forces libres. Son quotidien devient périlleux : elle sillonne les routes de campagne, de nuit, des plans militaires cachés dans l'ourlet de ses jupes.
De mission en mission, Adèle se rapproche de plus en plus d'Albert mais aussi de Pierre, un personnage troublant et influent qui semble mener un double jeu. De retour d'une de ses échappées nocturnes, sous les yeux d'Albert, Adèle est arrêtée sur ordre de Pierre.
1914, Lille est sous les bombardements allemands. Adèle et sa sœur Léontine, orphelines, bravant leur crainte s’engagent comme infirmières à l’hôpital Saint Sauveur, qui vient en aide aux combattants. Malgré son dévouement, Adèle se sent inutile et veut faire plus pour son pays. Albert, son ami brancardier, la met en relation avec une certaine Louise B. Celle-ci lui explique sa mission : acheminer des lettres en zone libre, cachées dans les ourlets de jupes. Adèle s’engage alors dans un quotidien semé d’embûches, elle le sait et ira jusqu’au bout, au risque d’y perdre la vie. « Je ne pensais plus aux balles qui pouvaient me toucher, je ne pensais plus à la mort qui rôdait, j’étais dans l’action et cela me rendait immortelle. Jusqu’au jour où… » Au détour d’une mission, elle est abordée par un étranger, Pierre. Est-ce un hasard ? Que lui veut-il ? Doit-elle en parler à Albert, de qui elle s’est approchée ? Adèle prend ses responsabilités très à cœur quitte à aller chatouiller l’ennemi un peu trop près. «Des maisons, sortaient, des hommes, des femmes et leurs enfants, baïonnettes contre leurs dos. Ils étaient rassemblés en file indienne et ce serpent humain était poussé à monter dans des camions. Vers quelle destination ? »
Dans l’ourlet de nos jupes est la mise en beauté de ces espionnes de la Première Guerre mondiale. L’autrice a découvert l’histoire de ces héroïnes au cours de ses lectures, notamment celle de Louise de Bettignies qui espionna pour le compte de l’armée britannique durant la Première Guerre mondiale. Adèle naît alors. Florence Cadier rend hommage à ces femmes, souvent méconnues, à travers son personnage.
Cette gamine de seize ans qui ne connaît rien aux combats mais qui a déjà bien assez souffert de la mort de ses parents à l’âge de dix ans. Refusant de subir l’occupation allemande sans agir, elle s’engage, mais l’éternelle insatisfaite qu’elle est la pousse toujours plus. Adèle devient donc une passeuse de mots. Elle ne veut pas subir la guerre, au contraire elle l’affronte à sa façon et à son niveau. Notre héroïne est forte, défiant le danger sans jamais reculer. Elle fait preuve d’un courage hors norme.
J’ai aimé ce texte mais hélas trop court, il méritait d’être un peu plus approfondi afin de donner plus de profondeur aux personnages secondaires qui ont aussi joué un rôle très important dans l’histoire. J’ai eu envie de connaître leurs motivations et leurs actions en détails, me permettant de m’imprégner davantage de leurs missions.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2020/01/23/37965039.html
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !