Après « Ch'val de course », Jef Klak poursuit la comptine Trois P'tits Chats avec « Course à pied ».
Pour ce cinquième numéro, le collectif de la revue a continué à faire dialoguer les pratiques, les genres et les mondes pour tenter de répondre à la question :
Qu'est-ce qui nous fait courir ?
Pour cela, Jef Klak est parti du corps. Le corps en forme, le corps sain, normal, qui garde la ligne, mais aussi le corps stressé, contraint, urbain. Le corps qui travaille et le corps qui s'évade.
Et, toujours, le corps qui se sauve. De deux manières :
Il peut fuir pour se défendre. Le mobile est alors complètement extérieur, et l'on court pour échapper à la police, une agression, fuir la guerre ou la misère...
Mais une fois qu'on a échappé au maître, à la patronne ou au maton, a-t-on jamais fini de courir, de se sauver soi-même ? La carotte peut aisément se substituer au bâton, et c'est la course au bien-être qui se lance. C'est le temps du soin et du souci de soi, du développement, de l'autodépassement : les records sont faits pour être battus, les limites du corps pour être dépassées. On souffre dans son coin ou on transpire en meute, en pensant à soi ou au trou de la Sécu.
Avec des contributions de Wilfrid Lupano et d'Elsa Dorlin, « Course à pied » explore ces thèmes en 200 pages d'enquêtes, de littérature, d'entretiens, de photographies, de traductions, de bandes dessinées et de poésie. Il est accompagné d'un CD de 80 minutes de créations sonores inédites qui propose de nouvelles formes de réflexions et enrichit les débats amorcés dans la revue.
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