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Juillet 2015, alors que la menace terroriste est à son plus haut niveau, l'adjudant de gendarmerie Eléonore Darras rejoint sa nouvelle affectation, au fin fond de la Lozère, où elle a été mutée pour avoir dénoncé le harcèlement sexuel permanent dont elle était victime de la part de son supérieur. A peine arrivée, elle va devoir résoudre une série de crimes abominables, dont les victimes semblent liées à la mouvance anarchiste.
Parallèlement à cette enquête le sous-officier doit faire face à l'hostilité apparente de sa chef, le lieutenant Sonia Hurni, officier énigmatique à la personnalité pour le moins déroutante.
Ce coups de folie est un coup de coeur
J'ai adoré l'ambiance qui règne dans ce livre ... Les descriptions du fin fond de la lozère sont parfaitement dépeintes ... Les personnages sont très enigmatiques. le tout donne une atmosphère très noire, un peu malsaine ... Ajouté à cela une partie historique sombre, pour moi c'est le combo parfait. La plume de l'auteur un peu "mélancolique" par moments nous emporte vers les noirceurs de l'âme ... J'ai passé un excellent moment de lecture, j'ai été suprise par la fin et j'attendais avec impatience mon rendez vous quotidien avec ces personnages !
Je tiens encore une fois à remercier les éditions Lajouanie et Caroline Lainé pour ce concours et pour l'envoi de ce roman policier mais surtout pas que ...
Pour quelqu'un qui vient de la ville ou d'une zone urbanisée , la rencontre avec les Causses de la Lozère , ses grands espaces sauvages et désertiques , son silence , peut vite vous rendre dépressif voire vous faire sombrer dans la folie .
C'est un peu ce qui est arrivé à la jeune adjudante de gendarmerie, Éléonore Darras, qui vient d'être mutée disciplinairement de Lille à Meyrueis , huit cent vingt habitants , Lozère . Punie d'avoir dénoncé un agresseur sexuel qui n'était autre que son supérieur hiérarchique.
Pour Éléonore cette mutation est pire qu'une punition : c'est le purgatoire, condamnée à s'occuper des chiens écrasés ou gérer quelques habitants trop avinés .Elle y fait la connaissance de sa nouvelle patronne , la lieutenante Sonia Hurni , qui l'accueille aussi froidement que le planton , un certain René, seuls effectifs présents alors que le reste de la brigade est détachée à Nice , quelques heures après l'attaque terroriste qui a fait plusieurs dizaines de victimes en ce jour du 14 juillet 2016.
Mais , aussi surprenant que ce soit , nos trois gendarmes vont être subitement mobilisés par une horrible affaire : la découverte d'un cadavre , aux proies des flammes sur une sorte de bûcher improvisé.
Alors que les investigations démarrent du côté des militaires , celles de Antonin , responsable du mouvement libertaire local , sont tout aussi assidues . En effet le meurtrier ne semble s'en prendre qu'à des camarades anarchistes et la femme brûlée , membre active de la première heure, n'est malheureusement pas la première victime du tueur , qui a déjà commis un premier meurtre quelques mois auparavant sur un autre membre du mouvement.
Une série macabre qui ne semble pas prête de s'épuiser alors qu'une mystérieuse dame noire rôde dans les parages .
J'ai tout de suite plongé dans ce récit qui , dans ce décor hors du temps , nous ramène vite à l'horreur de l'actualité avec ces terribles meurtres qui touchent la communauté anarchiste et crudivore , ces amateurs de légumes crus qui ne mangent aucune nourriture d'origine animale . Des meurtres qui troublent l'ordre établi de cette région paisible , dédiée à la contemplation de la nature .Comme si l'auteur voulait faire un pied de nez à ces groupuscules anarchistes ultra violents - comme la Bande à Bonnot qui a sévit au début du siècle dernier ou les Black Bloc aujourd'hui - qui souhaitent détruire le régime en place en semant le chaos . Alors que la plupart des anarchistes - comme Antonin ou Jack dans le roman, - sont adeptes d'une philosophie plus douce , “Carpe Diem “ , profitant de la vie à pleins poumons au jour le jour et de la nature qui les entoure .
Autre aspect du roman que l'auteur développe ici c'est celui de la solitude abyssale qui peut rapidement se transformer en profonde dépression : perte de repères , sentiment d'inutilité , manque de perspective , quelque soit la profession exercée . Éléonore est en est ici le meilleur exemple , alors même qu'elle est vampirisée par sa supérieure qui profite de la fragilité de la jeune femme pour étendre son emprise psychologique sur elle .
L'auteur parsème les chapitres d'anecdotes macabres et criminelles - qui peuvent d'ailleurs dérouter un peu le cours de la lecture - où des protagonistes habités par “La bête” ont commis des actes monstrueux , une manière de relier ces “bêtes” à celle du Gévaudan , qui correspond précisément aux lieux de ce récit ; comme un doigt de mystère supplémentaire dans cette enquête policière trépidante .
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