"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
QUAND TOUT LE SYSTÈME EST POURRI
AUTANT JOUER SELON SES PROPRES RÈGLES
Denny Malone est le roi de Manhattan North, le leader charismatique de La Force, une unité d'élite qui fait la loi dans les rues de New York et n'hésite pas à se salir les mains pour combattre les gangs, les dealers et les trafiquants d'armes. Après dix-huit années de service, il est respecté et admiré de tous. Mais le jour où, après une descente, Malone et sa garde rapprochée planquent pour des millions de dollars de drogue, la ligne jaune est franchie.
Le FBI le rattrape et va tout mettre en oeuvre pour le force à dénoncer ses coéquipiers. Dans le même temps, il devient une cible pour les mafieux et les politiques corrompus. Seulement, Malone connaît tous leurs secrets.
Et tous, il peut les faire tomber...
À travers une narration abrupte et remarquablement réaliste, faisant écho à l'oeuvre de Dennis Lehane comme aux films de Martin Scorsese, James Gray et Brian de Palma, Don Winslow livre un roman policier magistral, tableau étourdissant du crime organisé, actuellement en cours d'adaptation au cinéma par James Mangold (Copland).
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean Esch
DES CRITIQUES DITHYRAMBIQUES
"On pense immanquablement aux films noirs comme "Serpico" ou "Le prince de New York" de Sidney Lumet ; on songe aux romans de Nick Tosches, aussi. Autant dire, au meilleur du genre." LIRE
"Un monument." France Culture
"Il y a longtemps qu'on n'avait pas lu un polar aussi magistral." Le Parisien
"Un triomphe. Pensez au Parrain, mais avec des flics." Stephen King
"Tendu, brutal, très atmosphérique, incroyablement ficelé et totalement inoubliable." James Ellroy
"Un roman policier d'envergure shakespearienne, probablement l'un des meilleurs jamais écrits." Lee Child
"Les fans du Parrain, de Mystic River, de Sur écoute, ou des Inflitrés vont adorer." Mark Rubinstein, Huffington Post
J'aime beaucoup les livres de Don Winslow... jusqu'à celui-ci qui enchaîne les poncifs et les clichés dès le début. Long, très long. Ce sont des pages noircies avec les noms des rues de New York qu'arpente Malone, des croisements, des quartiers qui alourdissent et ne servent pas le texte, puisque nombreux, comme moi, ne connaissent pas les lieux et sont incapables de s'en faire une image. Puis ça traîne, ce qui est le comble pour un roman policier. Et je ne parviens jamais à atteindre un truc qui me retiendrait. Rien. Nada. Nothing. Même Malone n'est pas intéressant, trop sûr, trop beau, trop bon, bref, trop trop, au point que ça en devient lourdingue voire fastidieux.
Don Winslow est toujours aussi efficace. Son livre n’est pas seulement un roman c’est aussi un documentaire sur la police de New York
Grew up in a town that is famous as a place of movie scenes
Noise is always loud, there are sirens all around and the streets are mean
If I can make it here, I can make it anywhere, that's what they say
Seeing my face in lights or my name in marquees found down on Broadway
Even if it ain't all it seems, I got a pocketful of dreams
Baby I'm from New York
Concrete jungle where dreams are made of
There's nothing you can't do
Now you're in New York
J’ai toujours été fascinée par New-York, pas par la ville en elle-même plutôt la vision qu’en donne les shows TV : NYPD Blues, NY SVU, FBI Portés disparus, Person of interest, Blue Bloods…Dès qu’un épisode passe me voilà scotchée à mon petit écran, absorbée par l’ambiance si particulière de cette ville où tout semble possible le pire comme le meilleur.
Denny Malone, le flic au cœur de ce roman nous plonge dans un NY loin des clichés pour touristes et des photos promotionnelles. Avec lui et son équipe on pénètre dans ses bas-fonds où œuvrent ses forces obscures : drogues, prostitution, armes…tout est à portée de billets verts et de mauvaises intentions. Luttant pas à pas contre les criminels, ils sont quotidiennement confrontés à cette frontière si fine entre le mal et le bien.
Quand la tentation devient plus forte que la raison, ils vont plonger dans ce monde de corruption qui n’épargne absolument personne en dépit de trompeuses apparences. Mais c’est seul que Malone fera face aux conséquences cherchant inlassablement à épargner ses frères d’armes quitte à s’offrir un suicide professionnel et personnel de première classe.
Un excellent polar qui m’a fait plonger dans mes souvenirs de NY et dans les fantasmes véhiculés par ce monde de flics et de criminels que la loi oppose mais que la rue rapproche inexorablement. Dès les premières pages j’ai été littéralement fascinée car au-delà des personnages et de l’intrigue, la star reste définitivement la ville.
C’était mon premier roman de Don Winslow, mais j’ai tellement aimé son rythme endiablé, ses personnages réalistes et son intrigue riche de rebondissements qu’il y a fort à parier que ce ne sera pas mon dernier.
Denny Malone et ses trois collègues, potes, amis, frères forment une équipe soudée qui fait la guerre jour après jour et qui comme les autres flics, les politiciens, les juges, les avocats, les promoteurs en croque. Pas de raison de faire le sale boulot dans la rue tandis que les cols blancs s'en foutent plein les poches. Ils vont chercher le pognon sur le territoire des gangs, des prises de guerre. Les dealers vivent vite et meurent jeunes, Malone vit vite et veut mourir vieux. Il pense à sa retraite, les études des gosses… Il faut beaucoup de thune pour pouvoir vivre à New York, il amasse mais en risquant sa vie jour et nuit et il tombe… Malone, héros ou salaud, les deux ou ni l'un ni l'autre? Avant tout un très grand personnage romanesque, un mec inoubliable avec ses convictions, ses contradictions, ses failles… « Serpico », le prince de New York », Denny Malone le cinéma de Sydney Lumet.
"Quand les Noirs ne tuent pas des Noirs, les flics s'en chargent. Dans un cas comme dans l'autre, se dit Malone, des Noirs meurent.
Et il est toujours flic.
New York est toujours New York.
Le monde est toujours le monde.
Oui et non. Son monde a changé.
Il a mouchardé.
La première fois, se dit-il, ça change la vie.
La deuxième fois, c'est juste la vie.
La troisième fois,c'est votre vie.
C' est ce que vous êtes devenu.
Une balance."
Mais Malone a du sang irlandais qui coule dans ses veines, la famille, le clan c'est sa vie son graal. le fighting spirit, il l'a appris dans la rue, il maîtrise et il va entamer une méchante guerre pour sa vie, pour les siens et surtout son honneur. Don Winslow, dans des rues sordides, dans des halls déguoutants, dans des apparts immondes peuplés de malades, de salauds, de paumés, de criminels crée la plus stupéfiante, la plus frappante des tragédies, un roman que vous n'oublierez sûrement jamais.
Corruption, c'est aussi et surtout New York et Manhattan mais pas celui des touristes et du faste, une zone qui commence quand Central Park disparaît, des endroits que le touriste n'entrapercevra que s'il monte jusqu'au musée des Cloisters. Harlem en intro colorée puis Washington Heighs et Inwood que la Harlem River séparera du Bronx. Des rues plus étroites où la pierre conserve la mémoire et les stigmates de guerres antérieures, des occupations irlandaises ou ritales puis hispanophones puis caribéennes et mettent en garde le passant imprudent, territoires attendant chaque soir que le soleil disparaisse derrière la skyline pour devenir des zones de guerre urbaine quand les junkies vont chercher leur dose.
Winslow est originaire de New-York et on le sent, on le voit, on le touche immédiatement. Et son immense talent de conteur allié à une connaissance parfaite de son environnement romanesque entièrement dévoué au lecteur novice fonctionne à merveille.Winslow aime New York, vous fait aimer New York, vous emporte, vous chavire, vous émeut.
“Dans une seule rue vous entendez cinq langues, vous sentez six cultures, vous écoutez sept genres musicaux, vous voyez une centaine de personnes, un millier d'histoires, et tout ça c'est New York.
New York est le monde.
Le monde de Malone en tout cas.
Jamais il ne la quittera.
Il n'a aucune raison de le faire.”
Un roman exceptionnel, un chef d'oeuvre!!!
Petit topo sur l’histoire : Dennis John Malone est un inspecteur réputé de la célèbre unité d’élite NYPD qui veille avec fermeté sur son empire qu’est Manhattan North. C’est aussi un homme respecté et crains par ses pères, connu et reconnu pour avoir fait tomber les plus grands de la pègre. Comme la majorité des « flics » qui baignent dans la brutalité, le sang et la drogue, notre héros est bien loin d’être un modèle de vertus. Pour faire face à la violence et à l’organisation quasi entrepreneuriale des cartels, il faut en imposer, fait valoir son droit de propriété sur les rues environnantes, savoir taper là ou sa fait mal, au sens propre comme au sens figuré. Cependant, comme tout bon roi, Malone est entouré de personnes hauts placées corrompues et opportunistes qui n’hésiteront pas à inverser la tendance et forcer l’inspecteur à faire des choix contraires à ses principes...
L’auteur américain Don Winslow, ex-détective, est connu pour ses romans vifs, ardents et troublants de vérité sur la vie des cartels de la drogue. Avec « Corruption » je ne m’attendais pas moins à replonger dans une écriture tranchante, jouant avec un vocabulaire de la rue et ne tarissant pas sur la présence des dialogues et les phrases courtes qui donnent un certain dynamisme et un certaine tension à la lecture. L’auteur propose une image qu’il espère au plus proche de la réalité, en mettant en avant l’humour décompresseur des flics, leur langage un peu cru mais indispensable pour s’adapter à leur environnement. Alors qu’avec « La griffe du chien » et « Cartel » nous étions plongés au cœur de la violence, avec « Corruption » on se retrouve davantage confrontés au quotidien d’une unité d’élite et aux malversations qui la compose.
Le personnage de Denis Malone est l’archétype de l’inspecteur corrompu : des débuts dans la police prometteurs, où le jeune novice qu’il était prônaît la justice mais qui, au fil des missions, vit l’image de cette institution devenir de plus en plus sombre. Rapidement, il prit conscience de la face cachée du travail de rue : soit tu te fais respecter en employant des moyens aussi forts employés par ceux à qui tu dois faire face, soit tes enquêtes piétinent, tes supérieurs te mettent la pression et les études de tes « gosses » ne sont pas assurées voire menacées. L’auteur met en exergue le dur labeur et les durs choix qui s’offrent aux policiers des grandes villes telle que Manhattan. Les moyens mis à leur disposition sont limités et ils se doivent de faire face, seuls, à l’hostilité des dealers, à la souffrance et aux cris de détresse des junkies ainsi qu’à la mort, quotidienne dans leur fonction. Entre stress, tension, adrénaline, tentation et nuits blanches, leurs journées sont tout sauf de tout repos.
Pour mener à bien son récit, Don Winslow n’hésite à pas à aller au cœur de l’information, en rencontrant des flics, des procureurs, des avocats qui ont été ou sont encore au cœur de l’action, qui voient, qui ont conscience de la corruption qui les entoure, des ripoux, des flics véreux et de ceux qui tentent d’imposer la justice comme vertus. Le titre original du roman est «The Force», je trouve que le terme « Corruption » est plus adapté à l’histoire, plus parlant et plus frappant. La corruption est partout, dans les petites sections de police en passant aux plus grands juges ou avocats. C’est un virus qui se répand de strates en strates et qu’il est difficile d’arrêter, aucun remède n’étant suffisamment efficace face à l’appât du gain et de la notoriété.
En conclusion, encore un roman convaincant de la part de Don Winslow, je ne suis pas déçue. Les amateurs de polars seront plus séduits par le scénario un peu moins violent que les romans précédents, mais l’efficacité et la fluidité sont toujours au rendez-vous. Une lecture instructive et prenante
Je ne suis pas très attirée par les polars mais là, Denny Malone est un flic qu’on ne peut pas abandonner au cours de ce roman foisonnant avec pour décor un New York rempli de dealers des gangs séparés selon leurs origines, de flics ripoux, de tensions raciales, d’avocats et du juges qui arrangent le système judiciaire selon le gain qu’ils peuvent en tirer.
Si Malone n’est pas vraiment un modèle d’intégrité, il essaie de maintenir un équilibre dans son entourage, entre ses co-équipiers envers lesquels il a une attitude paternaliste, une futur ex-femme un peu caricaturale qui passe son temps à lui faire des reproches, des enfants qu’ils regrette de ne pas voir assez, une petite amie noire, infirmière qui essaie de sortir de la drogue et ses indics camés qui m’ont souvent fait rire ne serait-ce qu’à travers leur présentation. Cet équilibre devient dur à maintenir lorsqu’il se retrouve pris dans l’étau des fédéraux et d’une enquête qui a pour but de le faire couler lui et ses co-équipiers. On assiste alors à un autre aspect de la justice américaine avec les histoires d’accords pour sauver sa peau. C’est parti pour des manipulations, des rebondissements, des trahisons, des stratégies et du chantage.
Un régal ce polar !
Corruption de Don Winslow est réalité-fiction qui se dévore. Qu'ils sont rares les romans que je termine avec ce sentiment de "pas assez"! Dans le bon sens du terme bien sûr.
Les sujets traités dans cette histoire sont très nombreux. Corruption, Racisme, Mafia, Abus de pouvoir, Amitié, Famille, Drogues, Guettos et j'en passe. La liste est longue.
Malone, notre protagoniste, Sergent au sein de la Task Force, unité d’élite de la NYPD, ainsi que ses frères d'armes Russo, Monty et Levin vont nous peindre une fresque sociétale de couleur noire, de toutes variantes de gris, sans toutefois ne jamais atteindre le blanc. Pour résumer, une ambiance des plus sombres, rare, de celle que j'affectionne le plus dans un polar.
Bref, j'ai a-do-ré.
3ème opus que je lis de cet auteur qui ne lésine guère sur la violence,la crudité !Mais c'est le côté doumentaire sur cette police new-yorkaise qui m'a séduite.Une longue mise en place du cadre spatio-temporel avant de s'intéresser à Malone,leader charismatique de la Task Force avec ses valeurs de solidarité etc...Mais voilà tenté d'assurer ses arrières et ceux de sa famille,Malone va trop loin.A son tour,manipulé par le FBI,il va trahir,même ses amis-frères !Pourtant,il reste sympathique,attachant ce preux chevalier à l'origine...Violence,drogue,racisme,corruption à tous les échelons, un tableau bien réaliste de Manhattan qu'on met en relation avec l'actualité. 600 pages qu'on dévore ,impatient de connaître le sort de Malone...face aux truands,ceux de la rue,de la police,de la politique...Captivant et instructif!
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