80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
On a tellement écrit sur l'amour, comment se fait-il que l'on se soit si peu occupé de ce sentiment plus pur et plus mystérieux que l'on appelle l'amitié ? de cette élection et de cette étude par notre âme de quelqu'un que nous réalisons à notre propre atteinte sensible et à qui nous ne demandons rien d'autre que lui-même ? Le monde est entièrement fait de la même étoffe, et qui sait si pour expliquer l'âme rien vaille mieux que les découvertes les plus délicates de la physique ? Imaginons donc que chacun de nous est le foyer, chacun de nous est le pôle ou l'électrode d'un rayonnement continuel, sans cesse puisant à nos sens, à notre coeur, à notre volonté, à notre mémoire, à notre intérêt, et qualifié par le timbre, par l'accent, par l'arome indéfinissable de la personne. Ce rayonnement, comment s'étonner qu'il soit électif, et qu'il lui arrive de se réjouir, pour s'en nourrir, plus ou moins longuement et peut-être toujours, d'une rencontre entre toutes appropriée ? Nous voyons bien que tel livre, tel penseur, tel artiste, a pu exercer sur nous une telle action qu'elle nous recrée, pour ainsi dire, quoique pas forcément à son image, et modifie radicalement notre « manière d'être ». Que sera-ce si, au lieu d'une érection inerte à travers l'onde, notre poste personnel de radar en travail continuel d'émission se sente sondeur par l'écho d'un autre poste à lui adapté, amorcé à quelqu'un de vivant en état soi-même par rapport à lui de sensibilité, de compréhension et de réponse ? si une telle communication est de l'un à l'autre établie que l'un apprenne ce que l'autre pour lui s'est mis en position de comprendre ? Rare fortune, réservée, fût-ce aux jours seuls de la jeunesse, à des êtres exceptionnels. Celle de Louis Gillet et de Romain Rolland dont s'enregistre ici la correspondance.Paul Claudel
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