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Ce livre dont on parle peu, est un délice. Roman fleuve qui dépeint une jeune femme libre et engagée, mère célibataire et humaniste au début du siècle dernier et qui saura ne pas se compromettre y compris dans les années de galère et de guerre (1ere guerre mondiale) . Assurément, Annette Rivière, l'héroïne, est pionnière dans le combat pour l'égalité entre les êtres humains. Un roman qui m'a permit de comprendre ma propre mère, de la regarder différemment et de l'aimer.
"D'énergie elle était chargée. Son oppression venait de ce qu'elle n'en avait plus besoin. Que faire de cette force, de ce besoin d'agir, de ce besoin de combattre, de ce besoin d'aimer, de ce besoin (oui, moi aussi...) de haïr? Aimer ce qu'ils aiment? Non! Haïr ce qu'ils haïssent? Jamais! Combattre? Mais pour quelle cause? Seule, dans cette mêlée, vers qui, vers quoi se tourner?
Excellent livre
Sans aucun doute l'un des joyaux le plus brillant de la littérature française. Jean Christophe dépasse bien davantage les frontières de la France et constitue un témoignage unique d'humanisme et d'universalité simple et authentiques et que l'on ne trouve pas toujours si claire et distinctement exprimé chez tant d'autres écrivains. Lire ce formidable ouvrage est certes un grand plaisir mais encore c'est une véritable école de vie dont il s'agit; un chemin pour mieux nous connaître et mieux apprendre à connaitre la réalité d'autrui pour finalement mieux vivre ensemble. J'encourage vivement les décideurs à faire que les nouvelles générations prennent ce trésor en main; le fruit de cet entente ne peut être bénéfique et généreux.
J’ai dix-huit ans. L’obligation de lire « le Rouge et le Noir ». Je n’y comprends rien. Je m’ennuie ferme. Puis j’ai repris le livre à trente-trois ans et là, j’ai compris quel écrivain était Stendhal. Un romancier sensible et épique. Mais il s’intéressait également à la peinture. Et il a écrit sur la peinture. Stendhal, dans cet ouvrage, se demande « Comment peindre les passions, si on ne les connaît pas ? » Il pose la question aux artistes mais, me semble-t-il, il se la pose surtout à lui-même, comme une sorte d’introduction à l’écriture de ce texte. Mais rassurez-vous, rien de desséché, d’austère, d’élitiste ne se dissimule derrière ce long titre. Bien sûr, Stendhal parle de l’Histoire, de la peinture, de l’Italie également. Et nous avons le plaisir de digressions, de circonvolutions, de tours et détours : l’importance des populations, l’influence des climats, les contextes culturels, tout ce qui nourrit le tempérament des artistes.
Stendhal n’est probablement pas Giorgio Vasari (1511-1574), la référence en matière de biographies d’artistes italiens de la Renaissance. Mais il fait de Léonard de Vinci et de Michel-Ange les deux pivots de son étude, tout en nous offrant des légendes, des péripéties de voyage, des angoisses, des complots et même une tentative d’assassinat. Pourtant, le chapitre qui m’a le plus passionné est intitulé « De l’Amour », titre d’un futur essai publié en 1822. Dans ces lignes, Stendhal transforme la théorie en un récit pour mieux nous persuader et mieux nous conquérir. En effet, en demandant aux artistes de vivre avant de peindre, il fait de ce livre, qui n’est confus qu’en apparence, un plaidoyer pour l’esthétique romantique. Ecrit entre 1812 et 1816, et publié en 1817, il est avant tout une charge contre le retour de l’Antiquité prôné par Johann Joachim Winckelmann et le néoclassicisme. Et, d’autre part, il défend l’esthétique « moderne » (le romantisme) impliquée pleinement dans son époque. En réalité, Stendhal instrumentalise l’Histoire pour justifier ses choix personnels. Le meilleur exemple se trouve dans les pages consacrées au cénacle de Léonard à Milan. Il se permet de décrire le Christ comme étant victime de spleen, le visage las et dégoûté par l’échec de son message d’amour universel. Stendhal se moque bien du Nouveau Testament, du moment, que cela lui permet d’illustrer parfaitement sa conception de la peinture.
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