« À cette époque, l'amour des jeunes gens tournait autour du sexe. Les amours ratées s'exprimaient par la violence, les avortements, les incestes, les masturbations masochistes et les maladies mentales. Le corbillard et les fossoyeurs avaient toujours de la proie. C'était une époque maudite. Une mère et sa fille pouvaient partager un même homme, un garçon et son père, une même fille. Souvent Dieu était appelé à témoin quand les dévergondés atteignaient le paroxysme du plaisir dans leurs acharnements sexuels : "Oh mon Dieu, que c'est bon " Heureusement que ce Dieu est lent à frapper ! » Yepayepe, une femme âgée, a été témoin d'une ère particulièrement sombre et ravageuse dans sa jeunesse. Prétendue vierge et considérée comme « folle » par les habitants de Kari, elle se promène désormais dans le village avec des ossements et parle à son ombre. Ainsi, la vieille femme lui raconte pendant trente jours les moeurs débridées et mortifères du passé. L'époque où la « folie sexuelle » enchaînait les victimes. Dans ces récits, à la fois dénonciateurs et morbides, on trouve la dramatique et passionnante histoire d'amour de Kangeni et Cingono, les deux amants inconnus du village... Critique du libertinage et des pratiques religieuses, Jean-Népomucène ne laisse aucun thème tabou et propose un ouvrage qui pousse le lecteur à la réflexion.
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