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Contemporains

Couverture du livre « Contemporains » de Francois Bon aux éditions Tiers Livre
Résumé:

On commence d'écrire. On apprend des aînés. On découvre ceux qui ont votre âge, et prennent des chemins à la fois si proches et si différents.
On ne comprend jamais vraiment pourquoi on a été mis à cette place, et le copain à telle autre.
Alors, à intervalles rares mais régulier, sur la route,... Voir plus

On commence d'écrire. On apprend des aînés. On découvre ceux qui ont votre âge, et prennent des chemins à la fois si proches et si différents.
On ne comprend jamais vraiment pourquoi on a été mis à cette place, et le copain à telle autre.
Alors, à intervalles rares mais régulier, sur la route, on est amené à écrire sur ces voisinages, ces visages, ces accompagnements.
Et c'est un nouvel atelier qui s'ouvre, celui par lequel on se cherche soi-même dans l'écrire de l'autre.
La forme elle-même tient aux questions et oeuvres qui surgissent : trois fictions pour approcher Pierre Michon, la lumière de trois instants réels pour approcher Bernard Noël.
Et puis il y a les morts qu'on porte, la liberté que cela donne : Duras, Sarraute, Bernhard. La bizarrerie que c'est, quand on parcourt ces textes poussés jusqu'à publication, et puis gardés soigneusement dans l'ordinateur, qu'on a pu parler de certains avant et après le décès : Julien Gracq, Claude Simon.
Alors reprendre les traversées, quand elles surprennent ou déroutent (Vasset, Serena, mais aussi Claude Ponti), examiner ce qu'a changé pour nous un voisinage proche et jamais prévisible (Echenoz, Goux ou Quignard - ou Daeninckx, ou Juliet). Et si on a écrit deux fois, voire trois, sur le même (Bergounioux, Perec), reprendre les deux, voire trois textes.
Et puis découvrir qu'à replacer tout cela ensemble, ils prennent position selon un ordre qui n'est pas chronologique, et que ce serait cela une part de l'explication : le roman n'est jamais donné, il se réinvente, se conquiert. Le roman n'est pas un lieu stable.
C'est arbitraire : on a donc fait tout ce chemin sans écrire de Tarkos ou Leslie Kaplan, ni Jacques Roubaud, alors qu'on les a tant visités en cours ou ateliers ?
Ces textes s'étagent sur plus de quinze ans, et c'est pourtant la même frontière qu'ils examinent : si la littérature s'invente, qu'est-ce que cela prend à la vie ?
On découvre qu'il y eut quarante fois la même question, où revenir à sa propre table laisse la réponse en blanc, et que c'est un seul ensemble, un seul chemin.
Avec Beckett bien sûr au bout.
FB

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