Cinquante ans de vélo racontés par l'un de ses plus truculents coursiers, dans les roues de Hinault, Fignon et Greg LeMond.
" C'est sûr, je n'ai pas le plus beau palmarès du vélo. Mais j'ai eu la chance d'avoir pour équipiers (et un peu plus que ça...) trois champions d'exception, dix fois vainqueur du Tour de France à eux trois : Bernard Hinault, Laurent Fignon, que j'ai accompagné jusqu'à son dernier souffle en 2010, et Greg LeMond, qui me fait l'amitié de signer la préface de cet ouvrage.
C'est d'ailleurs un peu grâce à lui que je me suis emparé du Maillot Jaune le 3 juillet 1984 pour le conserver douze journées. On m'en reparle toujours, et particulièrement à chaque fois que je me déplace sur le Tour de France, comme animateur de la caravane publicitaire ou comme consultant, Eurosport hier, Sud Radio aujourd'hui. Les gens se souviennent aussi de ma victoire en solitaire sur le Vieux-Port de Marseille, le 14 juillet 1989, jour du bicentenaire de la Révolution française.
Je ne vis pas avec les souvenirs, aussi truculents soient-ils. Mais j'aime les raconter, pour faire marrer l'auditoire et les copains. Je me réjouis d'avoir connu un cyclisme flamboyant, entre euphorie et insouciance. J'ai en tête toutes les aventures pas piquées des hannetons que j'ai traversées. Je n'ai pas la mémoire qui flanche. La preuve avec ces cent sacrées histoires que j'ai rassemblées pour vous et qui dessinent une jolie et épique existence à bicyclette. "
Prendre la roue de Vincent Barteau est un rêve que j’ai pu réaliser grâce à un autre Vincent, mon fils aîné, qui m’a offert Complètement Barteau ! Ma vie de vélo en 100 histoires épiques. Merci Vincent !
Dans ce livre écrit en collaboration avec Arnaud Ramsay, journaliste confirmé, Vincent Barteau se livre avec le naturel et la franchise dont il a toujours fait preuve, quitte à égratigner quelques personnes au passage.
Sportif de talent, Vincent Barteau a brillé tout jeune en course à pied et au football mais c’est le cyclisme qui a rapidement fait son bonheur. Après de nombreux succès dans les rangs des jeunes et des amateurs, il est passé professionnel en 1983, dans l’équipe Renault-Gitane. Là, il a bien débuté mais c’est l’année suivante qu’il a réussi son premier exploit en portant le maillot jaune du Tour de France durant treize journées avant de l’abandonner à son leader, Laurent Fignon, à l’Alpe d’Huez.
Pour connaître les détails des débuts de cette aventure extraordinaire, il faut lire Complètement Barteau ! C’est bien raconté. Déjà, les critiques envers Cyrille Guimard, son directeur sportif, se font jour. C’est vivant, direct et cela témoigne bien d’une pratique du cyclisme d’une autre époque, sans oreillettes, sans l’obsession des watts développés par chacun, regard rivé sur son compteur, un sport vivant, non aseptisé.
Vincent Barteau est un bon vivant, un homme heureux et il le prouve tout au long de cent épisodes durant lesquels il se répète un peu, parfois.
La préface signée Greg Lemond est déjà un bel hommage mais, tout au long du récit je côtoie d’autres grands champions qui ont marqué mon enfance, mon adolescence et mon âge adulte : Raymond Poulidor, Jacques Anquetil, Bernard Hinault, Laurent Fignon et Greg Lemond bien sûr, sans oublier Cyrille Guimard qui a droit à son chapitre et à cinq épisodes très acides.
Tout cela ne fait pas oublier ce Premier Pas Dunlop 1980, véritable Championnat de France juniors, avec une anecdote savoureuse mettant en présence Raymond Poulidor et le jeune Barteau qui vient de l’emporter. Au passage, je signale que le récit est complet avec les détails géographiques et les rappels historiques indissociables du sport cycliste.
Enfin, je ne dois pas oublier le second grand exploit signé Vincent Barteau : sa victoire en solitaire à Marseille, le 14 Juillet 1989, le jour même où la France fêtait le Bicentenaire de la Révolution Française ! Bravo Monsieur Barteau !
Ce livre, Vincent Barteau et Arnaud Ramsay ont bien fait de l’écrire. Il fixe une folle histoire d’amour pour le vélo d’un jeune Normand, un gamin turbulent bien soutenu par ses parents. Son caractère affirmé, rétif à la discipline que ce soit à l’école ou à l’armée, lui a joué des tours mais Vincent Barteau ne change pas et s’affirme toujours ainsi lorsqu’il prend le micro ensuite pour officier comme consultant.
Lors de l’arrivée à Isola 2000, le 19 juillet, sur le Tour de France qui vient de s’achever, les responsables du Vélo-Club, sur France 2, m’ont fait une belle surprise en invitant Vincent Barteau pour parler de son livre. Lorsque des images de sa fameuse victoire à Marseille, le 14 Juillet 1989, ont été diffusées, Vincent Barteau a eu l’élégance de rappeler que d’autres coureurs Français avaient aussi gagné un 14 Juillet… comme un certain Laurent Jalabert présent sur le plateau.
Enfin, je dois souligner le chouette dossier photo inséré au milieu du livre. Ces photos sont nombreuses. Elles sont même légendées, parfois agrémentées de bulles qui font bien sourire comme celle qui orne la couverture. Vincent Barteau précise que ce n’est pas une mise en scène, que c’est spontané, photographié le lendemain de l’étape arrivant à l’Alpe d’Huez qui avait mis fin au rêve en jaune de notre jeune champion.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/07/vincent-barteau-et-arnaud-ramsay-completement-barteau.html
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Merci pour cette chronique. Un livre qui va intéresser les accros autour de moi. :- )