Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
« Elle trouve refuge dans une petite grotte érigée au fil des décennies avec des mots, des images et des chansons, l'art, un bien grand mot, la beauté des choses qui la bouleverse lui sert de kaleidoscope pour observer les jours et les gens. Ainsi le quotidien paraît moins féroce aux yeux de cette sentimentale désenchantée. ».
Anna, la narratrice de ce roman aux allures de Mrs Dalloway contemporain, est éditrice sous les ordres d'une dictatrice aux lèvres rouges, se débrouille comme elle peut avec la vie, c'est-à-dire plutôt mal. Elle résiste. Elle endigue. Elle encaisse. Elle se souvient, surtout.Coincée entre une mère libre mais atteinte d'une forme de joyeuse démence, des filles woke et/ou végétariennes, un mari au sourire fuyant et à la tenue fluo, un cordon sanitaire d'amies qui sonnent le tocsin des SMS et des apéros SOS « burn out », un oeil sur les « Mamanours » mères de famille vibrant sur leur fil What'sApp, Anna pourrait crier, comme on joue, comme on pleure, « Arrêtez tout ! », mais ça ne marche qu'au cinéma. Comment font les gens ? Pourquoi ne remarquent-ils pas les « pigeons dégueulasses aux ventres de pamplemousse » ou la mélancolie fêlée d'une voisine de comptoir ? Il y a du Virginia Woolf déjanté dans ce roman de la charge mentale, mais il y a aussi du Françoise Sagan : chaque phrase vise juste, replie le présent déceptif sur le passé enchanté.
Chaque phrase accueille au creux du confort d'une vie d'apparence bourgeoise les secrets de l'enfant caché, blessé, cajolé parfois, que fut Anna, car chaque adulte est cousu d'enfant. Il veut ce que nous voulons tous : l'amour.
C'est la journée de la vie d'une femme d'un peu plus de cinquante ans.
Elle a un poste important dans une maison d'édition.
Elle a un mari, trois filles.
Cette journée marathon n'est pas comme les autres.
La veille au soir elle a appris que son mari la trompait, et ce soir sa fille aînée de trente-et-un ans doit venir lui annoncer une grande nouvelle.
Et commence une folle journée entre plusieurs rendez-vous de travail, les problèmes de sa mère en ephad, les problèmes de ses filles au collège, les sms de ses copines, les courses pour le repas du soir, le coiffeur, le pot prévu à 19h avec les copines..........
On en sort épuisé de cette journée.
C'est superwoman en personne cette Anna !
Et pourtant non.
« Anna est discrète , incertaine, ambitions nébuleuses et tempérament marécageux une femme sans bruit......... »
Dualité difficile à gérer entre la forme et le fond.
C'est un roman très actuel et très contemporain.
Tous les sujets actuels semblent être abordés.
On a l'impression de lire un tas d'articles de magazines surtout féminins intégrés à l'histoire d'Anna.
Si j'ai dans l'ensemble apprécié le livre, je ne peux pourtant pas dire que j'en sois fan.
anna , 54 ans, est une éditrice réputee a paris. Elle est mariée et mere de trois filles. Ce soir la, elle doit recevoir son ainée qui lui a promis une annonce surpprise
Le temps d une journee , on suit anna qui joue la nounou aupres de plusieurs de ses écrivains, soupconne une infédilité de son mari , fait ce qu elle peut face à une mere feministe qui s étiole dans la demence en maison de retraite et se souvient de sa jeunesse
anna peut compter sur le soutien de ses amies , fragiles et costaudes a la fois , et dotées d un humour qui rend leger le médiocre de la vie
olivia de lamberterie , chroniqueuse litteraire à Elle signe un texte enllevé sur l air de notre temps , perlé de fines observations et de remarques enjouées
J’aime beaucoup Olivia de Lamberterie, son premier roman m’avait profondément touchée….aussi, j’attendais cette rentrée avec impatience.
Le pitch, le ton, tout m’attirait…. Mais je ne sais pas, je n’ai pas réussi à « rentrer » dans le livre….trop de digressions, de sujets survolés. Par moment, on se laisse porter mais c’est un moment….
Je suis donc passée à côté, de ce roman entre féminisme et constat de quinquagénaire
Mais je reste attachée à son autrice, et j’attendrai donc le prochain avec impatience
Un second ouvrage (roman) bien différent d’Avec toutes mes sympathies (essai) que j’avais également adoré. Une question que l’on se pose souvent, mais comment font les gens ? En effet, crise climatique, terrorisme, faim dans le monde, guerres, nouvelles toujours plus démoralisantes et terrifiantes, tout cela n’est pas vraiment enchanteur… Sans parler du rythme harassant d’une journée type, pleine d’injonctions et d’obligations toujours plus pressantes. Anna tient bon, vaille que vaille, mais le jour où la forteresse de son couple est ébranlée, tout pourrait bien vaciller pour elle qui est déjà en équilibre instable et en dépassement d’énergie permanent...
« Cette angoisse intermittente : est-ce que tout cela en vaut la peine ? »
Comment faire pour continuer de vivre plus ou moins sereinement, pour s’épanouir dans son couple, dans sa profession, en famille tout simplement ?
« Anna, sa seule certitude, c’est Peter. Alors ce “rien” sème le désastre, mine cet abri du monde qu’elle a mis tant d’énergie à construire. Partout, tout le temps, un truc la hèle, qu’elle ne sait pas nommer, mais qui voudrait la mettre à terre et la faire rouler dans la cendre et elle doit s’en protéger comme d’une bête sauvage. Comme s’il était dangereux de vivre. Et ce couple lui semble un rempart lumineux, une façon de vivre à l’abri de la mêlée. »
Ce roman nous livre les sensations, les réflexions d’une autre Mrs Dalloway qui, comme la protagoniste éponyme de ce roman de Virginia Woolf, doit préparer pas tout à fait une « party », mais une réunion de famille qui pourrait se transformer en « party » selon la nouvelle que la principale invitée, la fille aînée d’Anna, va partager avec sa famille.
« Ce qu’elle voudrait, c’est leur donner la force de lutter contre l’injustice et les médiocres, la générosité, en faire des chics filles, pas des chiens savants, Byzance elle le laisse aux professeurs. »
Nous vivons donc, comme dans le roman de Virginia Woolf, une journée dans la vie, dans les pensées d’Anna et nous assistons alors à son dédoublement : le personnage social extérieur qui assure et répond aux attentes, et celui, intime, intense, qui doute et avoue sa détresse et sa lassitude.
Et elles entraînent, pour nous lecteurs, une réflexion sur la vieillesse (car Anna est prise entre deux feux : ses adolescentes, forcément rebelles, et sa mère qui a la maladie d’Alzheimer), la ménopause, les livres et la littérature, la fuite en avant, le monde tel qu’il est, avec ce qu’il a de terrifiant, le couple, les tromperies, l’amour, la famille, l’amitié, l’entraide… et bien d’autres sujets qui nous concernent toutes. Et tous. Et l’on se prend à souhaiter qu’une meilleure place faite aux hommes pour que les fardeaux soient partagés et des solutions trouvées. Dans un style délibérément léger, à l’humour assumé pour ne pas alourdir des sujets déjà graves, un texte au rythme trépidant, haletant qui traduit celui de la journée d’une femme surmenée. D’autres titres nous viennent à l’esprit, « La femme qui court » ou « Chroniques d’une charge mentale ordinaire » ...
« Anna est discrète, incertaine, ambitions nébuleuses et tempérament marécageux, une femme sans bruit, mais elle est forte de cette mère-là. Sa douloureuse merveille. »
Ce portrait d’une héroïne du quotidien, essayant de faire au mieux et dévouée à mère, filles, conjoint, nous ressemble et vous touchera à coup sûr.
D’ailleurs « les gens » ce ne sont pas « les autres », c’est elle aussi, c’est vous, nous, tout le monde, qui, coûte que coûte, nous efforçons d’avancer vers un futur toujours plus incertain en préservant tout ce qui nous apporte encore joie et bien-être.
Un roman magnifique, émouvant, superbement écrit, que je recommande sans hésiter.
#Commentfontlesgens #NetGalleyFrance
En tournant la dernière page de ce roman, la question est de savoir de quoi il parle. D’un adultère, de la condition des femmes de cinquante ans, de l’éducation d’une jeunesse qui sait parfaitement creuser le fossé avec ses parents, des relations mère-fille, du milieu de l’édition, des aberrations des réseaux sociaux ? … aucun de ces sujets ne semble se détacher, apparaissant tour à tour dans la complexité d’une vie de femme partagée entre ses différentes taches professionnelles et privées.
Loin d’être pesant, le ton est léger, teinté d’humour, tant Olivia de Lamberterie maîtrise l’art de la réplique qui assassine !
On s’étripe, on s’explique autour d’un café ou d’une boisson plus forte dans les moments tendus, on s’envoie des messages, laissant apparaître une assurance souvent feinte, pour ne pas perdre la face.
Finalement si c’est la découverte accidentelle de messages compromettant qui met le feu aux poudres, le problème est traité en dernier, mais il est cependant ce qui aura déclenché l’avalanche de questions existentielles qui seront abordées.
Très agréable à lire, une réflexion légère sur la condition féminine actuelle, ou plus exactement une réflexion profonde sur un ton léger, voilà finalement le sujet central .
280 pages Stock 17 Août 2022
#Commentfontlesgens #NetGalleyFrance
Comment font les gens ? ... ce n'est pas avec ce livre qu'on le saura !
Mais ce qu'on va savoir c'est comment Anna gaspille le sien, dans une vie trop remplie, trop dispersée, trop !
Ce roman est le récit d'une journée dans la vie d'Anna, éditrice dans une maison d'édition sous la houlette d'une jeune chef autoritaire tendance dictatoriale ; Anna, mère de deux adolescentes et d'une grande de 31 ans qui s'est invitée pour dîner ce soir-là, en insistant pour que sa mère propose, pour une fois, un vrai repas !
Le ton est donné, la mère n'est pas parfaite et loin de là.
Mais heureusement que les copines sont là!
Celle qui très sure d'elle la sauve des mauvais coups ordonnés par les mères parfaites à la sortie de l'école, celles qui ne sont jamais en retard, dont les élèves ramènent de bonnes notes et ne profèrent aucune insolence !
Celle qui accompagne depuis l'enfance!
Anna court de rendez-vous avec des auteurs qui ne se vendent pas en rendez-vous avec une influenceuse qui se vendrait si elle savait écrire !
Tout en répondant aux sollicitations de la maison de retraite qui n'en peut plus de gérer sa mère soixante-huitarde féministe dont la démence empire ...
Et Anna court, de taxi en taxi, de café en café, parce qu'il faut bien faire des pauses, d'appel téléphonique en appel téléphonique, de flash-back sur ses années d'enfance, d'adolescence, sur les relations avec son mari-presque-parfait qui vient de flanquer un coup de canif ... jusqu'à retrouver ses copines pour un gin tonic, qui ont assuré l'intendance du dîner.
Bref un roman haletant ... et vide !
Une femme à qui j'aurais offert une journée off, un bloc de papier, un stylo et un plan de Paris ainsi qu'un appui concret et lucide pour l'aider à organiser ses trajets, cerner ses priorités, afin, qu'enfin, elle arrête de s'épuiser en errances inutiles et désordonnées !
Bref, j'ai tenu jusqu'au bout ... mais ça 'a coûté !
Je remercie NetGalley et les Editions du Seuil qui 'ont offert cet ouvrage.
#Commentfontlesgens #NetGalleyFrance
Anna, la cinquantaine, mère de trois filles travaille dans le milieu de l’édition et s’interroge sur le sens de sa vie, sur sa condition de femme soumise aux injonctions sociétales, en général dévolues à son genre. Elle doit s’occuper de sa mère Nine, peu satisfaite de sa vie « aux acacias », sa maison de retraite, de l’éducation de ses filles, des tâches ménagères et tout de même faire bonne figure au boulot avec une nouvelle patronne pas commode ! Elle paraît bien seule, malgré le petit cercle d’amies auprès desquelles elle peut parfois s’épancher ! L’ensemble de la narration sonne juste, la rébellion féministe, frontalement revendiquée par son aînée Allegra n’est pas loin, mais écartée pour maintenir une cohésion familiale jugée utile. Mais, ou sont les hommes ? Sont-ils jugés d’emblée incapables de contribuer à l’amélioration de la condition féminine, à l’image du mari Peter, est t’il évanescent et infidèle par nature ? Ou serait t’il capable de réaction positive si Anna lui confiait une partie de son fardeau ? Une histoire portée seulement par des femmes qui serait sans doute moins lourde en y associant un peu plus la gent masculine. Cet ouvrage est plus un essai féministe qu’un roman.
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