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Il veut partir. Qu'en est-il ? Il a des envies d'éloignement. Il voudrait regarder sa vie de plus loin, avec des jumelles, grossir le trait. Qu'en est-il ? Ailleurs, il sent qu'il peut. Sans repère, il sait. C'est d'avoir le nez dessus qui l'empêche. Le nez collé à sa vie. Écrasé sur. Il doit s'écarter. Qu'en est-il ? Il fait des tout petits pas de trouillard. Ce n'est pas comme ça qu'on s'en va. Ce n'est pas comme ça qu'on fait le lointain. Celui qui veut partir ne s'y prend pas à petits pas. On ne voit même pas la distance parcourue. Il faut faire un bond.
À partir de là, on a fait à toi à moi. Pas d'autre moyen que d'avancer. On a gratté, creusé avec nos pelles qui sont des mots. Une histoire faite avec des tas, des tas d'idées poussées dehors, devant nos portes éloignées. Un texte du Sud (Montpellier) au Nord (Ronchin) et qui pourtant ne se passe nulle part.
Charles Pennequin et Natyot ont tissé un conte philosophique (du tout et du rien), avec un bonhomme qui voyage (sans bouger), des bagarres (de tête et de corps) et une fin avec un gros mot.
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