80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
L'ancienne abbaye de Clairvaux, située près de Troyes, forte d'une histoire carcérale depuis 1808, renferme pendant les années noires de la Seconde Guerre mondiale des centaines de prisonniers. Dès la fin des années 1930, on y trouve des espions à la solde de l'Allemagne. Puis le temps de l'Occupation fait de la prison auboise un centre pénitentiaire important, original dans son fonctionnement.
De fait, les détenus viennent alors de divers horizons : les contingents de condamnés par la Kommandantur sont séparés des droits communs. Tous sont pourtant sous la seule garde de surveillants français, les soldats allemands ne venant que pour exécuter des otages. Vingt et un communistes sont à ce titre fusillés dans la clairière qui jouxte la Centrale, laquelle devient également une étape vers les camps de concentration et d'extermination pour de nombreux prisonniers, dont une trentaine de Juifs.
Le conflit à peine terminé, Clairvaux est réservé à l'enfermement des collaborateurs, certains célèbres tels Maurras, Vallat, Pujo, les amiraux Esteva et de Laborde, Rebatet ou encore Pierre- Antoine Cousteau. Toutes ces personnalités, condamnées pour haute trahison - parfois condamnés à mort avant commutation de leur peine -, sont incarcérées avec les anonymes de la Collaboration. Cependant, les conditions avantageuses qui leur sont réservées contrastent fortement avec celles de leurs codétenus. L'élargissement progressif de tous ces épurés au gré des amnisties amènera la Centrale à renouer avec sa vocation première après 1953 : la rétention des droits communs. La fermeture
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