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Le musée Vivant Denon de Chalon-sur-Saône conserve un superbe Portrait de Noir par Théodore Géricault, réalisé lors de son apprentissage chez Pierre Guérin vers 1811-1812. La redécouverte de ce portrait constitue le point de départ de cette étude approfondie du regard si singulier de Géricault, qui fut l'un d'un premier peintre occidental, dans son célèbre Radeau de La Méduse, présenté au Salon de 1819, à faire d'un métis le héros principal d'une toile monumentale.
Le métissage doit être alors considéré comme la ferme condamnation du système colonial, entièrement basé sur la ségrégation de la couleur de peau. Mais la vision anticolonialiste de Géricault ne s'arrête pas là : l'artiste romantique explore dans ses oeuvres la guerre d'indépendance de Saint-Domingue, la résistance, en Égypte, face aux armées napoléoniennes, celle des Grecs face aux Turcs. Des citoyens du monde qui aspirent tous à l'indépendance et à la paix des peuples.
Les thèmes orientaux et les personnages exotiques dans l'oeuvre de Géricault signalent son adhésion d'artiste à la modernité romantique. Alors que, pour la plupart de ses contemporains, l'Orient n'est qu'un prétexte à un exotisme de façade, l'iconographie de Géricault sert à véhiculer des revendications humanistes et à diffuser des mots d'ordre politiques défendus, à commencer par les idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité étouffés par la Restauration.
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