"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cité de Dieu, cité des hommes propose de reprendre l'examen de l'émergence en Occident de la question de la « cité » en accordant toute sa place au « Moyen Âge » des années 1200-1500, le plus souvent absent des ouvrages de philosophie politique en quête des origines de la modernité. La société peut-elle être conçue comme une « architecture » après 1200, quand semble s'épuiser la force métonymique du rapport église/Église qui a longtemps permis de concevoir la communauté humaine comme une architecture d'Église ? Si oui, par quels canaux ?
La notion aristotélicienne de « science de l'architecture » et l'étude du « laboratoire urbain », spécialement le « laboratoire italien » de l'époque communale et de l'humanisme, révèlent une véritable révolution des discours sur le social. Le passage d'une configuration métonymique à l'autre, de l'église/Église à la ville/cité, est ainsi porteur d'un renouvellement des conceptions de la société, d'une Église qui « fait » la communauté des hommes, à une ville qui « fait » la cité « moderne ».
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