80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
À la fin du XIe siècle, l'arrivée aventureuse autant que mythique au royaume de Bourgogne des reliques de Saint Antoine le Grand, ermite qui vécu en Égypte au IVe siècle, sert de trame à ce roman. La postérité de cet anachorète, authentique et extraordinaire puis tombée dans l'oubli, sera le premier ordre monastique hospitalier, celui des Antonins, voué à soigner et soulager les souffrances. En contrepoint, l'aventure suit le destin d'un homme à l'enfance sans amour, peinant à s'en affranchir adulte.
L'auteur a voulu faire coïncider l'intrigue avec des faits scrupuleusement historiques, attestés par les sources littéraires médiévales. Ainsi les personnages, papes, comtes, chevaliers, prélats, nones ou riches bourgeois, ont effectivement coexisté aux dates et lieux cités. La part d'imaginaire ajoutée à l'Histoire permet d'évoquer un Moyen Âge central vivant, sans invraisemblances patentes, y compris anthropologiques.
Cette réécriture d'une légende de terroir vise à distraire le lecteur tout tout autant qu'à rendre compte de comportements culturels qui ne sont plus ceux d'aujourd'hui, comme les rapports entre femmes et hommes, vassaux et seigneur, laïcs et clercs, justice et morale, pour mieux souligner les continuités ontologiques qui font l'humanité universelle, notamment la bienveillance, la perversion narcissique, la duplicité, le doute existentiel, l'errance vers un lieu sûr, la force du destin.
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