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Les poèmes d'amour sont des entreprises à risques. Beaucoup s'y essayent et s'y cassent les reins. Ceux de ce recueil, directement écrits en français par un poète bulgare, connu dans son pays et femme de surcroît, ont une puissance d'expression et une sensibilité qui évitent tous les pièges de ce genre de textes : pathos, sentimentalisme, mièvrerie. Par un jeu d'images inattendues, l'auteur renouvelle, avec beaucoup de pudeur dans l'émotion, le thème de l'amour. On passe lentement de l'embrasement amoureux à la détresse, de la fusion à la distance, de l'attente à la joie de retrouvailles. L'auteur redonne au vers libre sa jeunesse et sa plénitude. Ce faisant, elle rend un bel hommage à la langue française.
S'il est une 5ième saison, c'est bien celle de l'amour. L'amour est toutes les saisons. Ce moment entre jour et nuit, à la brune de la vie.
Le recueil de la poétesse bulgare Aksinia Mihaylova écrit directement en langue française est un chef d'oeuvre d'impressions poétiques sur l'amour et ses déconvenues.
Un amour changeant selon les latitudes du corps et des pensées, amour fauve passionné ou amour anémié par le besoin de liberté et de solitude.
Les poèmes forment une missive ardente à l'homme aimé. L'usage de "Tu" et "Toi" au miroir inversé de "Je" et "Moi" impregne les mots d'une intense substance sensuelle et onirique.
Pour évoquer le visage aimé, la poésie se love dans les gestes quotidiens, le paysage et la nature, la pluie, les voyages, les bruits de la ville.
le corps exécute alors que les pensées s'envolent ;
"Moi, je remue la marmelade de prunes sur le poêle
avec la longue cuillère en bois de ma grand-mère,
je regarde le jardin, toujours le même à la fin de septembre,
je regarde la vie, toujours plus grande que nous
et je comprends qu'elle n'a pas de synonyme".
Le ton est résolument moderne teinté d'un brin d'insolence et d'insoumission à part égale dans les distances parallèles de l'homme et de la femme ;
"Non, je n'ai jamais vu un arbre triste
mais je ne veux plus refléter le monde
comme un miroir ébréché,
découper les solitudes des après-midi de dimanche
en suivant la lumière qui saute de jardin en jardin,
racommoder les bouts de mer inaccessibles
que tu m'envoies et je suis hors saison."
Lire ce texte d'une grande beauté sensorielle est comme s'éblouir des couleurs d'un arc-en-ciel les jours de pluie d'une fin d'été.
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