Dans ce livre, Pierre Gascar relate son séjour en Chine, au cours de l'automne dernier. À la nouveauté de la vision (car, sans aucune préparation politique, Pierre Gascar se rendait en Chine pour la première fois de sa vie) s'ajoute l'actualité du thème : le régime de Mao-Tse Tung vient d'avoir cinq ans et tient, chaque jour, une place plus importante dans les affaires du monde. Dans cette coïncidence, réside l'intérêt de Chine ouverte. C'est, avant tout, un livre de bonne foi dans lequel l'auteur s'applique à délivrer un témoignage pur de tout souci de démonstration. Pékin, la Chine industrielle du nord-est, un village pris au hasard, Shangaï enfin, tels sont les lieux où Pierre Gascar a cherché à saisir, souvent dans sa vérité la plus intime, la vie des Chinois de l'ère nouvelle. Il nous dit comment la faim et la misère ont presque entièrement disparu, comment les moeurs se sont transformées, comment ce pays vaste comme l'Europe et, il y a six ans encore, féodal, a réalisé la réforme de l'agriculture et édifie une industrie lourde. C'est à travers de petits faits observés au hasard de la rue, des voyages, des rencontres, que l'auteur parvient à déboucher sur les problèmes essentiels de la plus importantes révolution marxiste de tous les temps. Pierre Gascar qui s'est donné pour devise : «Avant tout, gardons-nous de conclure», a choisi la façon de voir la plus simple, la plus propre à nous faire découvrir la vérité : il a observé la Chine actuelle à travers la vie quotidienne, les espoirs et les soucis de 600 millions de Chinois.
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