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Des fragments de souvenirs forcent le trait de portraits fort bien croqués par la plume de Jean Cau, secrétaire de JP. Sartre de 1946 à 1957 et à qui il dédie affectueusement les dernières pages de « Croquis de mémoire » bien que l’auteur ait rejoint la « nouvelle droite » en 1970 en fustigeant le gauchisme et en traitant les intellectuels de gauche de secte volage. Il consacre quelques pages étonnantes sous le titre «De ma gauche » par lesquelles il traduit un surprenant sentiment de fuite en s’échappant d’un carcan dictatorial qui l’étouffait et, comme s’il y était retenu prisonnier, il fait part d’une liberté retrouvée mais il ne dira jamais de mal de Sartre qu’il a servi 11 années durant, avec fidélité
« J’ai croqué, au hasard de la plume qui courait, des visages qui surgissaient de ma mémoire, en notant des ‘impressions’ qui sur elle, ne s’étaient pas délavées des dialogues capturés jadis et naguère, des idées miennes sur les personnages qui ont traversé la scène, au cours de la comédie de ma vie et sur moi-même, principal acteur de celle-ci. ».
Parmi les 37 vues : Mitterrand et JJSS, Pompidou, Kroutchev, de Gaulle, Queneau, Green, Giono, Chaplin, Genet, Mauriac, Giacometti, etc.
Hemingway en prend pour son grade : « l’imposture d’un homme se servant de l’écriture pour ériger sa statue en régule » et qui n’y entend rien en ‘toros’ .Cau, passionné de tauromachie, profite de ces pages qu’il écrit sur Hemingway pour faire part de sa passion des corridas mais aussi pour donner au passage, un bon coup de corne à la culture et aux attitudes des Américains !
Je ne qualifierai pas ce livre ni de ‘chef d’œuvre’ (Fabrice Luchini), ni de ‘portraits absolument somptueux’ (François Busnel), mais, nettement plus réservée, j’ai trouvé les témoignages intéressants sans en partager tous les points de vue et l’écriture de très bonne facture. Jean Cau a reçu le Prix Goncourt pour « la pitié de Dieu » en 1961.
2 extraits Wikpedia :
Alain Delon, qui est son ami, décrit ainsi Jean Cau : « […] toute sa vie, ce gaulliste fidèle a été un résistant. Résistance à la gauche sartrienne dont il provenait ! Résistant à la connerie des hommes qui l'étouffaient ! Résistant à l'Argent roi qu'il vomissait ! Résistant à l'impérialisme américain qu'il fustigeait ! Résistant à la Mitterrandie qu'il exécrait ! Résistant à la droite gestionnaire qu'il abhorrait! Résistant à la décadence que le monde moderne engendrait ! »
Jean Cau était un passionné de tauromachie. Il consacra à cette forme de spectacle de nombreux livres et articles, dans lesquels il exprime son attachement envers un art qu'il estimait être l'héritage ancestral de rites et de jeux païens avec l'animal sauvage. Ses périples de férias espagnoles en férias françaises lui inspirèrent, notamment : Les Oreilles et la queue, Sévillanes et La Folie corrida.
Ce livre réunissant deux essais, je me permets de faire un billet pour chacun de ces essais.
L'enfance de l'Art
Jean Cau utilise la littérature comme un exutoire. Au lieu de nous proposer un essai constructif, il est là, à geindre, à se plaindre, à chouiner sur sa condition d'écrivain. Non pas parce qu'il n'en vit pas assez bien, mais plutôt parce qu'il en a honte d'en vivre. Journaliste et écrivain, l'auteur se livre à un véritable mea culpa sur la honte qu'il ressent de se faire payer pour écrire. Il a vécu de sa passion, c'est bien, et après... Je ne vois pas quel est l'intérêt d'avoir écrit cet essai, si ce n'est pour se faire une auto-psychanalyse. Et personnellement, je ne considère pas la littérature comme un exutoire psychanalytique que n'importe qui peut arriver à faire, mais plutôt comme un effort intellectuel de mener le lecteur dans la peau d'un personnage qu'il n'est pas et dans une histoire qu'il ne vit pas. Cet essai est certes très bien écrit, mais honnêtement, je m'en moque qu'il se sente coupable de vivre de sa passion, pourquoi pas écrire sur ses constipations passagères tant qu'il y était. Cet essai ne m'a rien appris, ne m'a rien amené, un essai d'une personne encore adolescente dans sa tête encore à se poser des questions existencielles.
Proust, le chat et moi
Un essai philosophique qui traite de "La Recherche" de Marcel Proust, son "oeuvre" de chevet. Je ne suis en aucun cas un philosophe, mais j'ai trouvé cet essai assez décousu, presque sans queue ni tête. C'est encore une fois très bien écrit. Mais je ne suis pas arrivé à discerner le premier du second degré dans ce texte, au point que certains passages m'ont paru discriminatoires et xénophobes. Cet essai d'un extrême pessimisme, sans aucun espoir pour notre civilisation qui se veut être décadente. Encore une fois, comme pour L'enfance de l'Art, je n'ai trouvé aucun intérêt à cet essai. Que c'est ennuyeux de lire une réflexion aussi noire sur une oeuvre qui date de plus d'un demi-siècle, et tout ça, en prenant comme interlocuteur un chat. Il considèrait à ce point l'homme qu'il préférait converser avec un chat.
Ou alors je n'ai rien compris, et ce genre de réflexion n'est pas pour moi, ou quelques-uns penseront comme moi à la lecture de Jean Cau, et je ne serais pas le seul idiot sur cette terre.
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